Pierrick Chovelon, David Bidoc
L’objectif de cet atelier est de découvrir les opérateurs PostgreSQL sur Kubernetes et en particulier l’opérateur CloudNativePG. Une présentation générale est faite pour évoquer certains aspects des opérateurs et de leur utilisation.
Le TP vous permettra d’installer l’opérateur CloudNativePG, de déployer un cluster PostgreSQL et d’effectuer différentes opérations comme la mise en place de sauvegardes S3 et la restauration.
Des connaissances de base pour chacun des éléments présents dans cette liste sont suffisantes pour pouvoir suivre le contenu proposé dans cet atelier sans difficulté.
Kubernetes est de plus en plus présent dans les infrastructures techniques des départements/services IT. Grâce à ses fonctionnalités, comme l’auto-scaling ou le redéploiement automatique, il est plébiscité pour le déploiement des applications dites stateless.
De plus en plus d’outils liés à la données sont déployés dans Kubernetes. Les systèmes de gestion de bases de données “classiques” n’y coupent pas.
Historiquement, le déploiement d’instances PostgreSQL ou autre
système de gestion de bases de données (SGBD) en général, dans
Kubernetes, peut sembler tout sauf évident, voire même contre-intuitif.
Cependant, l’évolution de Kubernetes, avec l’apparition des
StatefulSet
, et surtout des opérateurs, offrent aujourd’hui
des solutions viables pour le déploiement d’applications
stateful.
La simplification des déploiements et les fonctionnalités proposées vont de pair avec une couche d’abstraction et de complexité supplémentaire.
Il existe différentes possibilités pour déployer une instance
PostgreSQL dans Kubernetes. Cela peut très bien se faire manuellement
(i.e avec votre propre image et avec un déploiement), via un
StatefulSet
, avec un Helm Chart (sorte de définition
packagée d’un application sur Kubernetes) ou enfin grâce à un
opérateur.
Un opérateur apporte de nombreuses fonctionnalités et est spécifique
à PostgreSQL, contrairement à un StatefulSet
qui reste très
général. Les Helm Chart automatisent beaucoup de choses mais n’apportent
pas autant de fonctionnalités que les opérateurs (notamment concernant
la partie automatisation). Ces derniers apportent une vraie plus-value
sur la gestion de PostgreSQL à titre d’exemples :
Un opérateur étend les possibilités d’un cluster Kubernetes grâce à
la définition de CustomResourceDefinition
. Par exemple pour
CloudNativePG :
kubectl api-resources | grep cnpg
backups postgresql.cnpg.io/v1 true Backup
clusterimagecatalogs postgresql.cnpg.io/v1 false ClusterImageCatalog
clusters postgresql.cnpg.io/v1 true Cluster
imagecatalogs postgresql.cnpg.io/v1 true ImageCatalog
poolers postgresql.cnpg.io/v1 true Pooler
scheduledbackups postgresql.cnpg.io/v1 true ScheduledBackup
Les opérateurs existants ont chacun leurs spécificités et
particularités. Le site operatorhub
liste ceux qui existent
: https://operatorhub.io/?keyword=postgresql
Leur maturité est différente, allant du niveau 1, correspondant à des opérateurs facilitant l’installation et la configuration, jusqu’au niveau 5 où un opérateur se doit de pouvoir faire face à des situations plus complexes (auto-healing, bascule automatique, …). Voir à ce propos : https://sdk.operatorframework.io/docs/overview/operator-capabilities/
Le projet a été initialement développé par EDB puis libéré en 2022 pour la communauté. La gouvernance du projet se rapproche de celle du projet PostgreSQL avec une core team et l’ouverture à la contribution.
Le projet est bien engagé dans une démarche communautaire et open source avec une intention d’être incubé au sein du projet CNCF.
Les échanges entre administrateurs Kubernetes et PostgreSQL sont à renforcer pour qu’ils puissent se comprendre. Laisser la gestion d’instances PostgreSQL aux administrateurs Kubernetes, sous prétexte que tout se fait via un opérateur, et donc sans impliquer un DBA, n’est pas une solution viable. PostgreSQL est très spécifique et demande une vraie connaissance de son fonctionnement. Un DBA saura comprendre ce que fait un opérateur et réagira correctement en cas de problème.
Une montée en compétences et connaissances sont donc nécessaires pour les différents administrateurs.
Des changements d’habitudes de travail auront nécessairement lieu et impliquent également un accompagnement des équipes DBAs. L’exemple le plus parlant est l’absence d’accès SSH au serveur où est déployée l’instance, ou encore le fait de devoir passer par Kubernetes pour configurer l’instance. Certains opérateurs imposent des outils (notamment pour la partie sauvegarde) qui doivent être connus des DBAs.
Le déploiement de PostgreSQL dans Kubernetes a des conséquences à bien avoir en tête. Celles-ci ne sont pas insurmontables. Il faut juste en avoir conscience.
La première à citer est la couche d’abstraction supplémentaire apportée par Kubernetes et l’opérateur. L’empilement de couches rendra par exemple le débug probablement plus long sans les bons outils de monitoring.
La gestion des versions se voit complexifiée avec un “jonglage” à faire pour avoir un bon alignement des versions supportées de PostgreSQL, de l’opérateur et de Kubernetes. La fréquence des différentes releases est assez élevée.
Ouvrir un terminal et se connecter en SSH à l’environnement qui vous a été attribué.
ssh dalibo@<IP> -p <PORTSSH>
Trouver la version de l’utilitaire
kubectl
.
kubectl version
Client Version: v1.32.0
Kustomize Version: v5.5.0
Server Version: v1.31.0
L’utilitaire kubectl
vous permet d’interagir avec le
cluster Kubernetes déployé.
Lister les nœuds du cluster Kubernetes.
kubectl get nodes
NAME STATUS ROLES AGE VERSION
k8s-demo Ready control-plane 57m v1.31.0
k8s-demo-m02 Ready <none> 56m v1.31.0
k8s-demo-m03 Ready <none> 55m v1.31.0
Cet utilitaire sait avec quel cluster Kubernetes interagir grâce au
fichier ~/.kube/config
(qui se trouve dans le répertoire de
l’utilisateur dalibo
).
Afficher le contenu du fichier
~/.kube/config
.
cat ~/.kube/config
apiVersion: v1
clusters:
- cluster:
certificate-authority: /home/dalibo/.minikube/ca.crt
extensions:
- extension:
last-update: Fri, 29 Nov 2024 08:31:07 UTC
provider: minikube.sigs.k8s.io
version: v1.34.0
name: cluster_info
server: https://192.168.49.2:8443
name: k8s-demo
contexts:
- context:
cluster: k8s-demo
extensions:
- extension:
last-update: Fri, 29 Nov 2024 08:31:07 UTC
provider: minikube.sigs.k8s.io
version: v1.34.0
name: context_info
namespace: default
user: k8s-demo
name: k8s-demo
current-context: k8s-demo
kind: Config
preferences: {}
users:
- name: k8s-demo
user:
client-certificate: /home/dalibo/.minikube/profiles/k8s-demo/client.crt
client-key: /home/dalibo/.minikube/profiles/k8s-demo/client.key
Schématiquement, nous nous trouvons dans cette situation :
Il existe plusieurs méthodes pour installer l’opérateur : soit en
appliquant directement les fichiers YAML soit en utilisant le
Helm Chart
fourni par le projet. Pour cet atelier, nous
utiliserons la première méthode, plus simple et rapide.
Installer l’opérateur avec la commande
kubectl apply -f
:
kubectl apply --server-side -f \
https://raw.githubusercontent.com/cloudnative-pg/cloudnative-pg/release-1.24/releases/cnpg-1.24.0.yaml
namespace/cnpg-system serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/backups.postgresql.cnpg.io serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/clusterimagecatalogs.postgresql.cnpg.io serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/clusters.postgresql.cnpg.io serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/imagecatalogs.postgresql.cnpg.io serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/poolers.postgresql.cnpg.io serverside-applied
customresourcedefinition.apiextensions.k8s.io/scheduledbackups.postgresql.cnpg.io serverside-applied
serviceaccount/cnpg-manager serverside-applied
clusterrole.rbac.authorization.k8s.io/cnpg-manager serverside-applied
clusterrolebinding.rbac.authorization.k8s.io/cnpg-manager-rolebinding serverside-applied
configmap/cnpg-default-monitoring serverside-applied
service/cnpg-webhook-service serverside-applied
deployment.apps/cnpg-controller-manager serverside-applied
mutatingwebhookconfiguration.admissionregistration.k8s.io/cnpg-mutating-webhook-configuration serverside-applied
validatingwebhookconfiguration.admissionregistration.k8s.io/cnpg-validating-webhook-configuration serverside-applied
Les fichiers seront récupérés depuis internet et appliqués sur votre
cluster k8s-demo
. Pour rappel, l’outil kubectl
sait avec quel cluster Kubernetes interagir grâce au fichier
kubeconfig.
Ces fichiers là contiennent la définition de différents ressources :
Namespace
;CustomResourceDefinition
pour les différents
ressources que l’opérateur va gérer (Backup
,
Cluster
, …)ServiceAccount
,
unClusterRoleBinding
et surtout un déploiement du
controller
CloudNativePG.Par défaut, le Controller, cerveau de l’opérateur, sera
déployé dans le Namespace cnpg-system
, créé lors
de l’installation du l’opérateur. Ce controller n’est ni plus ni moins
qu’une application. On peut voir le controller
avec la
commande kubectl get pods
et en indiquant le bon
Namespace
:
Lister les
Pods
présents dans lenamespace
cnpg-system
:
kubectl get pods -n cnpg-system
NAME READY STATUS RESTARTS AGE
cnpg-controller-manager-7fc549dc69-xq7gq 1/1 Running 0 11s
Retrouver la liste des nouvelles ressources créées.
kubectl api-resources --api-group postgresql.cnpg.io
backups postgresql.cnpg.io/v1 true Backup
clusterimagecatalogs postgresql.cnpg.io/v1 false ClusterImageCatalog
clusters postgresql.cnpg.io/v1 true Cluster
imagecatalogs postgresql.cnpg.io/v1 true ImageCatalog
poolers postgresql.cnpg.io/v1 true Pooler
scheduledbackups postgresql.cnpg.io/v1 true ScheduledBackup
Schématiquement, nous nous trouvons dans cette situation :
Notez que le controller
CloudNativePg ici représenté,
peut être démarré indifféremment sur l’un ou l’autre des nœuds. Voir la
sortie de la commande
kubectl get pods -n cnpg-system -o wide
.
Voici un example de fichier YAML très simple qui permet de déployer une instance PostgreSQL en version 17.0 avec 5 Go de volume associé.
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
Quelques informations supplémentaires sur le contenu de ce fichier :
apiVersion
: La version de l’API de Kubernetes est
utilisée ;kind
: Le type d’objet créé ;metadata
: Des informations pour identifier l’objet
;spec
: La définition de l’objet en question (“l’état
désiré”) ;imageName
: Le nom de l’image utilisée ;instances
: Le nombre d’instances voulues (sera
toujours 1 primaire + le reste en secondaire(s) ;)storage
: Les informations sur le stocakge souhaité
;resources
: L’indication de requests et
limits sur la RAM et CPU.Créer le fichier
postgresql-demo.yaml
dans lehome directory
dedalibo
et copier le contenu YAML ci-dessus :
$ cat <<'EOF' > ~/postgresql-demo.yaml
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
EOF
Dans un autre terminal sur la VM, suivre les traces du
controller
avec la commandekubectl logs -f -n cnpg-system <POD>
et l’utilitairejq
. Pour retrouver le nom duPod
du controlleur, vous pouvez utiliserkubectl get pod -A
.
kubectl logs -f -n cnpg-system cnpg-controller-manager-7fc549dc69-8v8xw | jq
Retourner dans l’ancienne session SSH et créer l’instance PostgreSQL à partir du fichier
~/postgresql-demo.yaml
aveckubectl
. En parallèle regarder ce qu’il se passe dans les traces ducontroller
:
kubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
cluster.postgresql.cnpg.io/postgresql-demo created
Une instance PostgreSQL est désormais en train d’être déployée par
l’opérateur. Vous avez décrit ce que vous souhaitiez avoir, l’opérateur
fait le reste. Plusieurs choses se passent lorsque vous appliquez ce
fichier avec kubectl
. Tout d’abord l’opérateur va déployer
un premier Pod
appelé
<clusterName>-1-initdb-<random>
.
initdb
devrait vous faire penser à la la commande à
exécuter lorsque vous devez créer une instance manuellement par
exemple.
kubectl get pods --watch
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1-initdb-5pndc 0/1 Pending 0 2s <none> <none> <none> <none>
Ce Pod
là se repose sur une image qui doit être
téléchargée. C’est pour cela que vous devez avoir autorisé l’accès vers
internet (ou votre dépôt local d’images) à votre cluster. Lorsque
celle-ci est récupérée, le Pod
est “amorcé” et les
conteneurs d’initialisation sont déployés, comme on peut le voir avec
cette seconde remontée. Ici il existe un conteneur d’initialisation mais
aucun n’est terminé.
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1-initdb-5pndc 0/1 Init:0/1 0 13s <none> k8s-demo <none> <none>
Au fur et à mesure, le Pod
passe par d’autres états
…
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1-initdb-5pndc 0/1 PodInitializing 0 24s 10.244.228.68 k8s-demo <none> <none>
… jusqu’à l’état Running
. À cette étape-ci, le
Pod
va notamment initialiser l’instance avec la création de
l’arborescence du PGDATA
.
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1-initdb-5pndc 1/1 Running 0 35s 10.244.228.68 k8s-demo <none> <none>
Enfin, lorsque cette étape est terminée, l’opérateur CloudNativePG
déploie un autre Pod
qui cette fois-ci ne porte plus le mot
initdb
. Un numéro est ajouté à la fin du nom. Une adresse
IP est attribuée à ce Pod
(IP privée RFC 1918) :
kubectl get pods -o wide
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 10m 10.244.228.69 k8s-demo <none> <none>
Votre Pod
est prêt et donc votre instance aussi !
Se connecter à l’instance et vérifier la version de celle-ci. Vous pouvez utiliser
kubectl exec […]
comme ceci :
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql
ou, via le plugin :
kubectl cnpg psql postgresql-demo
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
psql (17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1))
Type "help" for help.
postgres=# select version()\gx
-[ RECORD 1 ]
----------------
version | PostgreSQL 17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1) on aarch64-unknown-linux-gnu, compiled by gcc (Debian 10.2.1-6) 10.2.1 20210110, 64-bit
postgres=# exit
Pour quitter psql
, vous pouvez utiliser
control+d
, \q
ou exit
.
La commande kubectl exec -it
permet d’exécuter un
programme au sein du Pod
. L’outil psql
étant
présent dans l’image, cela est possible. Essayez avec vim
,
qui lui n’est pas présent dans l’image, une message d’erreur
apparaîtra.
Suivre les traces de l’instance avec la commande
kubectl logs -f postgresql-demo-1
.
kubectl logs -f postgresql-demo-1
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
{"level":"info","ts":"2024-11-18T14:33:11.503705829Z","msg":"Starting CloudNativePG Instance Manager","logger":"instance-manager","logging_pod":"postgresql-demo-1","version":"1.24.0","build":{"Version":"1.24.0","Commit":"3f96930d","Date":"2024-10-16"}}
{"level":"info","ts":"2024-11-18T14:33:11.504063871Z","msg":"Checking for free disk space for WALs before starting PostgreSQL","logger":"instance-manager","logging_pod":"postgresql-demo-1"}
{"level":"info","ts":"2024-11-18T14:33:11.639359824Z","msg":"starting tablespace manager","logger":"instance-manager","logging_pod":"postgresql-demo-1"}
Les logs de l’instances sont récupérés au format JSON, et sont en
l’état peu exploitables. Pour les lire plus facilement, vous pouvez
utiliser l’outil jq
.
kubectl logs -f postgresql-demo-1 | jq
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-19T09:43:46.00225746Z",
"logger": "postgres",
"msg": "record",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"record": {
"log_time": "2024-11-19 09:43:46.002 UTC",
"process_id": "20",
"session_id": "673c5dd1.14",
"session_line_num": "6",
"session_start_time": "2024-11-19 09:43:45 UTC",
"transaction_id": "0",
"error_severity": "LOG",
"sql_state_code": "00000",
"message": "database system is ready to accept connections",
"backend_type": "postmaster",
"query_id": "0"
}
}
Schématiquement, nous nous trouvons dans cette situation :
Avec quelques lignes de yaml et commandes, une instance PostgreSQL est déployée et accessible. De nombreuses choses sont créées automatiquement pour nous. Voyons de quoi il s’agit.
Retrouver la liste des bases de données dans l’instance déployée.
La meta-commande \l
de psql vous permet de récupérer la
liste des bases.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -c "\l"
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
List of databases
Name | Owner | Encoding | Locale Provider | Collate | Ctype | Locale | ICU Rules | Access privileges
-----------+----------+----------+-----------------+---------+-------+--------+-----------+-----------------------
app | app | UTF8 | libc | C | C | | |
postgres | postgres | UTF8 | libc | C | C | | |
template0 | postgres | UTF8 | libc | C | C | | | =c/postgres +
| | | | | | | | postgres=CTc/postgres
template1 | postgres | UTF8 | libc | C | C | | | =c/postgres +
| | | | | | | | postgres=CTc/postgres
(4 rows)
Par défaut, une base de données app
est créée dans
l’instance PostgreSQL.
Secret
Retrouver la liste des rôles dans l’instance déployée.
La meta-commande \du
de psql vous permet de récupérer la
liste des rôles.
kubectl cnpg psql postgresql-demo -- -c '\du'
List of roles
Role name | Attributes
-------------------+------------------------------------------------------------
app |
postgres | Superuser, Create role, Create DB, Replication, Bypass RLS
streaming_replica | Replication
Par défaut deux rôles sont créés : app
et
streaming_replica
. Dans la liste des bases de données, on
peut d’ailleurs voir que le rôle app
est propriétaire de la
base app
.
Se connecter à la base de données
app
avec le rôleapp
.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -U app
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
psql: error: connection to server on socket "/controller/run/.s.PGSQL.5432" failed: FATAL: Peer authentication failed for user "app"
command terminated with exit code 2
L’authentification du rôle app
avec la méthode
peer
ne peut pas se faire. Mais alors comment se connecter
avec app
? En sachant que listen_addresses
est
postionné à *
par défaut, une solution pour tester la
connexion est de passer par la pile TCP/IP classique en utilisant
l’option -h
de psql
.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -U app -h 127.0.0.1
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
Password for user app:
Il faut comprendre que le 127.0.0.1
fait référence à
l’adresse localhost du Pod
. On demande à psql
,
via kubectl
, de se connecter sur l’interface
localhost
du Pod
… mais il nous faut le mot de
passe de app
… où le trouver ?
CloudNativePG crée automatiquement un Secret
qui
contient des informations de connexion, notamment le mot de passe de
app
.
Récupérer la liste des
Secrets
du cluster.
kubectl get secrets
NAME TYPE DATA AGE
postgresql-demo-app kubernetes.io/basic-auth 9 39m
postgresql-demo-ca Opaque 2 39m
postgresql-demo-replication kubernetes.io/tls 2 39m
postgresql-demo-server kubernetes.io/tls 2 39m
Récupérer le mot de passe présent dans le
Secret
postgresql-demo-app.
kubectl get secret postgresql-demo-app -o json | jq '.data.password'
"VFdyejRQbmY1RWMwVjFjUHlqYkdFZnI5RG52WE5YaXN0NUhIaFZkOENwSkpKOEthVkVLUkNxUGwweTRzaGlVbw=="
Ou bien sans jq
, avec une commande kubectl
un peu plus poussée :
$ kubectl get secret postgresql-demo-app --no-headers -o custom-columns=Passwd:.data.password
VFdyejRQbmY1RWMwVjFjUHlqYkdFZnI5RG52WE5YaXN0NUhIaFZkOENwSkpKOEthVkVLUkNxUGwweTRzaGlVbw==
Le résultat est encodé en base64. Il faut donc le décoder avec l’une des commandes suivantes :
$ echo "VFdyejRQbmY1RWMwVjFjUHlqYkdFZnI5RG52WE5YaXN0NUhIaFZkOENwSkpKOEthVkVLUkNxUGwweTRzaGlVbw==" | base64 -d
TWrz4Pnf5Ec0V1cPyjbGEfr9DnvXNXist5HHhVd8CpJJJ8KaVEKRCqPl0y4shiUo
$ kubectl get secret postgresql-demo-app --no-headers -o custom-columns=Passwd:.data.password | base64 -d
TWrz4Pnf5Ec0V1cPyjbGEfr9DnvXNXist5HHhVd8CpJJJ8KaVEKRCqPl0y4shiUo
Se connecter à l’instance avec l’utilisateur
app
.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -U app -h 127.0.0.1
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
Password for user app:
psql (17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1))
SSL connection (protocol: TLSv1.3, cipher: TLS_AES_256_GCM_SHA384, compression: off, ALPN: postgresql)
Type "help" for help.
app=>
L’astuce d’utiliser kubectl
et psql
avec
l’option -h
permet à des administrateurs de se connecter,
mais cela n’est pas envisageable pour des applications. Les applications
doivent passer par les objets Services
.
Services
Un Service
est une couche d’abstraction qui permet
d’accéder à un ensemble de Pods
spécifiques. L’association
Service
- Pods
se fait via des
labels. Un label est une étiquette, un tag,
apposée à une ressource.
Retrouver la liste des
Services
dans le cluster Kubernetes.
Comme toutes les autres ressources Kubernetes, vous pouvez récupérer
les objets Services
avec get
.
kubectl get svc
NAME TYPE CLUSTER-IP EXTERNAL-IP PORT(S) AGE
kubernetes ClusterIP 10.96.0.1 <none> 443/TCP 6h24m
postgresql-demo-r ClusterIP 10.105.219.134 <none> 5432/TCP 6h11m
postgresql-demo-ro ClusterIP 10.105.155.153 <none> 5432/TCP 6h11m
postgresql-demo-rw ClusterIP 10.105.191.44 <none> 5432/TCP 6h11m
À chaque cluster PostgreSQL déployé, trois services sont créés :
postgresql-demo-rw
qui est en lecture/écriture;postgresql-demo-ro
qui sont en lecture seule;postgresql-demo-r
.Retrouver les labels définis sur le
Pod
de votre instance :
kubectl get pod postgresql-demo-1 --show-labels
NAME READY STATUS RESTARTS AGE LABELS
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 26h cnpg.io/cluster=postgresql-demo,cnpg.io/instanceName=postgresql-demo-1,cnpg.io/instanceRole=primary,cnpg.io/podRole=instance,role=primary
Retrouver la description du
Service
postgresql-demo-ro
et retrouver la partieSelector
qui indique avec quel(s)Pod
(s) sera associé ceService
.
kubectl describe service postgresql-demo-ro
Name: postgresql-demo-ro
Namespace: default
Labels: cnpg.io/cluster=postgresql-demo
Annotations: cnpg.io/operatorVersion: 1.24.0
Selector: cnpg.io/cluster=postgresql-demo,cnpg.io/instanceRole=replica
Type: ClusterIP
IP Family Policy: SingleStack
IP Families: IPv4
IP: 10.105.155.153
IPs: 10.105.155.153
Port: postgres 5432/TCP
TargetPort: 5432/TCP
Endpoints: 10.244.112.199:5432
Session Affinity: None
Internal Traffic Policy: Cluster
Events: <none>
Lorsqu’une bascule a lieu, les labels des Pods
sont mis à jour et l’assocation Service
- Pod
est automatiquement adaptée. De ce fait, si vos applications utilisent
bien le nom du Service
dans les informations de connexion,
elles seront automatiquement redirigées vers la nouvelle instance
primaire par exemple.
Le fichier pg_hba.conf
est un passage obligatoire pour
la bonne configuration de votre instance. Le modifier directement n’est
plus possible. Voyons tout de même ce qu’il contient par défaut et
comment configurer l’accès à l’instance via l’opérateur.
Retrouver le contenu du fichier
pg_hba.conf
de l’instance.
Voici quelques méthodes possibles :
cat
depuis le Pod
:
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- cat /var/lib/postgresql/data/pgdata/pg_hba.conf
;psql
et la table pg_hba_file_rules
:
kubectl exec -it postgresql-demo-1 \ -- psql -c 'select type, database, user_name, address, netmask, auth_method, options from pg_hba_file_rules ORDER BY rule_number'
Il existe trois sections dans ce fichier :
FIXED RULES
: qui sont des règles fixées par
l’opérateur (on retrouve une règle concernant la réplication par
exemple);USER-DEFINED RULES
: qui correspond aux règles qui
seront créées;DEFAULT RULES
: qui autorise par défaut toutes les
connexions par mots de passe à toutes les bases de données.Installer une instance PostgreSQL ne suffit pas. Il faut en plus la
configurer. Habituellement, la configuration se fait dans le fichier
postgresql.conf
et nécessite soit un rechargement, soit un
redémarrage de l’instance selon le paramètre modifié. Nous allons voir
comment le faire sur notre instance postgresql-demo-1
.
Dupliquer le fichier
~/postgresql-demo.yaml
pour conserver une copie de la définition initiale de l’instance.
cp ~/postgresql-demo.yaml ~/postgresql-demo.bckp
Modifier le fichier
~/postgresql-demo.yaml
et ajouter la sectionpostgresql.parameters
comme dans l’exemple. Nous allons tout d’abord modifier les paramètresshared_buffers
etmax_connection
.
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
postgresql:
parameters:
shared_buffers: 256MB
max_connections: '10'
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
Suivre les traces du
Pod
et de l’instance aveckubectl logs -f postgresql-demo-1 | jq
:
Utiliser
kubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
appliquer les modifications.
Dans les traces du Pod
, certains messages indiquent très
clairement ce qu’il va se passer. Les champs msg
et
message
sont les plus intéressants. Par exemple, celui-ci
qui indique qu’un rechargement de la configuration est nécessaire.
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-19T10:16:20.260220994Z",
"msg": "Requesting configuration reload",
"logger": "instance-manager",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"controller": "instance-cluster",
"controllerGroup": "postgresql.cnpg.io",
"controllerKind": "Cluster",
"Cluster": {
"name": "postgresql-demo",
"namespace": "default"
},
"namespace": "default",
"name": "postgresql-demo",
"reconcileID": "ee16f0eb-c352-41e9-a955-0587219b4d7b",
"pgdata": "/var/lib/postgresql/data/pgdata"
}
Ou encore celui-ci, quelques lignes plus loin, qui indique que le paramètre modifié implique qu’un redémarrage de l’instance est nécessaire.
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-19T10:16:20.269390325Z",
"logger": "postgres",
"msg": "record",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"record": {
"log_time": "2024-11-19 10:16:20.263 UTC",
"process_id": "21",
"session_id": "673c655c.15",
"session_line_num": "9",
"session_start_time": "2024-11-19 10:15:56 UTC",
"transaction_id": "0",
"error_severity": "LOG",
"sql_state_code": "55P02",
"message": "parameter \"shared_buffers\" cannot be changed without restarting the server",
"backend_type": "postmaster",
"query_id": "0"
}
}
À la toute fin, votre instance est de nouveau accessible comme l’indique la ligne JSON :
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-19T10:16:20.811302094Z",
"logger": "postgres",
"msg": "record",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"record": {
"log_time": "2024-11-19 10:16:20.811 UTC",
"process_id": "204",
"session_id": "673c6574.cc",
"session_line_num": "6",
"session_start_time": "2024-11-19 10:16:20 UTC",
"transaction_id": "0",
"error_severity": "LOG",
"sql_state_code": "00000",
"message": "database system is ready to accept connections",
"backend_type": "postmaster",
"query_id": "0"
}
}
Il faut donc comprendre que dès qu’une modification est apportée à la configuration, par défaut, l’opérateur CloudNativePG va faire en sorte de la prendre immédiatement en compte. Un rechargement de la configuration sera effectué si le paramètre ne nécessite pas le rédémarrage de l’instance. Si un redémarrage est effectué, alors les connexions seront coupées et devront être refaites à l’instance PostgreSQL par les applications. Vous devez donc bien savoir ce que vous devez faire. Des précautions sont donc plus que nécessaires.
Modifier le paramètre
work_mem
et réappliquer la définition YAML aveckubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
.
[...]
postgresql:
parameters:
shared_buffers: 256MB
max_connections: '10'
work_mem: '8MB'
[...]
Le paramètre work_mem
ne nécessite pas un redémarrage de
l’instance. Voici un exemple de trace obtenue lors de la modification de
ce paramètre.
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-29T06:02:03Z",
"logger": "postgres",
"msg": "record",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"record": {
"log_time": "2024-11-29 06:02:03.388 UTC",
"process_id": "936",
"session_id": "67495814.3a8",
"session_line_num": "7",
"session_start_time": "2024-11-29 05:58:44 UTC",
"transaction_id": "0",
"error_severity": "LOG",
"sql_state_code": "00000",
"message": "received SIGHUP, reloading configuration files",
"backend_type": "postmaster",
"query_id": "0"
}
}
La ligne message
indique que seul un rechargement de la
configuration a été nécessaire.
Vérifier que la modification a bien été prise en compte. Vous pouvez le voir dans les traces ou alors directement en vous connectant à l’instance et en utilisant
show work_mem
dans le promptpsql
;
Dans les traces, regarder le champ message
.
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-29T06:02:03Z",
"logger": "postgres",
"msg": "record",
"logging_pod": "postgresql-demo-1",
"record": {
"log_time": "2024-11-29 06:02:03.390 UTC",
"process_id": "936",
"session_id": "67495814.3a8",
"session_line_num": "8",
"session_start_time": "2024-11-29 05:58:44 UTC",
"transaction_id": "0",
"error_severity": "LOG",
"sql_state_code": "00000",
"message": "parameter \"work_mem\" changed to \"8MB\"",
"backend_type": "postmaster",
"query_id": "0"
}
}
En lignes de commande :
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql
ou, via le plugin :
kubectl cnpg psql postgresql-demo
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
psql (17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1))
Type "help" for help.
postgres=# show work_mem ;
work_mem
----------
8MB
(1 row)
Certains paramètres PostgreSQL ne sont pas modifiables. C’est le parti pris des développeurs de CloudNativePG. La liste se trouve dans la documentation du projet (ici).
Il existe plusieurs méthodes pour créer un rôle dans une instance.
L’ordre SQL CREATE ROLE ...
peut évidemment être utilisé,
mais pour cet exemple, nous allons passer par la méthode déclarative et
demander à l’opérateur de faire en sorte que le rôle soit présent dans
l’instance.
Créer un rôle
dba
ayant les droitsSUPERUSER
dans l’instance.
L’ajout d’un rôle se fait avec la section managed
du
fichier yaml. Par exemple dans notre fichier
~/postgresql-demo.yaml
, cela donnerait :
[...]
spec:
[...]
managed:
roles:
- name: dba
ensure: present
comment: Administrateur
login: true
superuser: true
Appliquer la modification avec
kubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
.
Vérifier que le rôle a bien été créé.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -c '\du'
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
List of roles
Role name | Attributes
-------------------+------------------------------------------------------------
app |
dba | Superuser
postgres | Superuser, Create role, Create DB, Replication, Bypass RLS
streaming_replica | Replication
Le rôle est bien créé mais il n’a actuellement pas de mot de passe configuré.
Si vous souhaitez en ajouter un, vous pouvez le faire de plusieurs manières :
ALTER ROLE ... SET PASSWORD ...
;\password <user>
(la préférer à
ALTER ROLE...
);Secret
.C’est cette dernière méthode que nous allons suivre. Pour cela, le
mot de passe n’est jamais passé en clair dans le fichier yaml. Il est en
fait nécessaire de créer un objet Secret
qui contiendra ce
mot de passe encodé en base64 ainsi que le nom du rôle. C’est ce
Secret
là qui sera utilisé dans le fichier yaml.
Encoder le nom du rôle en base64.
printf "dba" | base64
ZGJh
Encoder le mot de passe en base64.
Vous pouvez ajouter un espace avant echo
pour que la
commande n’apparaisse pas dans l’historique de l’utilisateur
dalibo
.
printf "ilovemydba" | base64
aWxvdmVteWRiYQ==
Créer un fichier
~/secret.yaml
avec le contenu suivant puis créer leSecret
.
apiVersion: v1
data:
username: ZGJh
password: aWxvdmVteWRiYQ==
kind: Secret
metadata:
name: secret-password-dba
labels:
cnpg.io/reload: "true"
type: kubernetes.io/basic-auth
kubectl apply -f ~/secret.yaml
secret/secret-password-dba created
Ajouter ce mot de passe à la définition du rôle
dba
dans le fichier~/postgresql-demo.yaml
, via l’informationpasswordSecret
.
[...]
managed:
roles:
- name: dba
ensure: present
comment: Administrateur
login: true
superuser: true
passwordSecret:
name: secret-password-dba
Appliquer les modifications.
kubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
cluster.postgresql.cnpg.io/postgresql-demo configured
Le rôle dba
peut désormais se connecter avec son super
mot de passe. Par exemple :
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -d postgres -U dba -h 127.0.0.1
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
Password for user dba:
psql (17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1))
SSL connection (protocol: TLSv1.3, cipher: TLS_AES_256_GCM_SHA384, compression: off, ALPN: postgresql)
Type "help" for help.
postgres=#
Au moment de l’écriture du workshop la version 1.25 n’était pas encore disponible …
Cette version permet désormais, via la nouvelle CRD
Database
, de manipuler et gérer des bases de données de
manière déclarative avec l’opérateur.
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Database
metadata:
name: db1
spec:
name: db1
owner: app
cluster:
name: cluster-dalidemo
Pour les besoins du TP, nous resteront en version 1.24.0.
Jusqu’en 1.24.0, il n’était pas possible de créer une base de données dans une instance de manière déclarative via le fichier yaml.
Il est toujours possible de créer des bases de données
supplémentaires plus tard en utilisant l’ordre SQL
CREATE DATABASE
.
CNPG offre tout de même deux possibilités supplémentaires intéressantes. Voici quelques explications à titre indicatif (pas besoin de les faire dans le cadre du workshop) :
Vous pouvez modifier la base de données créée automatiquement
(par défaut app
). Pour cela, il faut modifier sa définition
dans la section bootstrap
avant de créer le cluster. Par
exemple :
[...]
bootstrap:
initdb:
database: app
owner: app
secret:
name: app-secret
[...]
Si vous souhaitez conserver la base app
et en créer
une supplémentaire, il existe le paramètre postInitSQL
dans
la section initdb
qui permet d’exécuter des ordres SQL dès
la fin de création de l’instance. Vous pouvez alors indiquer un ordre
SQL CREATE DATABASE ...
. Les requêtes indiquées à ce niveau
seront exécutées uniquement et une seule
fois après la création de l’instance. Autrement dit, si la
modification est apportée a une instance déjà créée, rien ne se
passera.
[...]
spec:
[...]
bootstrap:
initdb:
postInitSQL:
- create database my_database
Notre instance actuellement déployée ne possède pas de secondaire.
L’ajout de secondaire se fait facilement via la modification du
paramètre instances
dans la sectoin spec
de
notre fichier yaml.
Déployer un secondaire à votre instance en modifiant le paramètre
instances
à 2.
[...]
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 2
[...]
kubectl apply -f ~/postgresql-demo.yaml
Un second Pod
va être déployé.
kubectl get pod | grep demo
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 73m
postgresql-demo-2-join-h2vvw 0/1 Init:0/1 0 38s
kubectl get pod | grep demo
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 73m
postgresql-demo-2-join-h2vvw 0/1 PodInitializing 0 58s
kubectl get pod | grep demo
``` sh
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 73m
postgresql-demo-2 1/1 Running 0 31s
Et voilà, un secondaire a été créé ! L’opérateur CloudNativePG
s’assure de tout configurer : ajout du paramètre
primary_conninfo
, création du fichier
standby.signal
, mise à jour de pg_hba.conf
etc. Le secondaire se connecte alors au primaire en utilisant la
réplication physique native de PostgreSQL (Streaming
Replication).
Schématiquement, nous nous trouvons dans cette situation :
Regardons la configuration qui est mise en place par défaut.
Se connecter avec
psql
au secondaire nouvellement créé.
kubectl exec -it postgresql-demo-2 -- psql
Récupérer le contenu du paramètre
primary_conninfo
.
=# \x
postgresis on.
Expanded display =# show primary_conninfo ; postgres
-[ RECORD 1 ]----+---------------------
=postgresql-demo-rw user=streaming_replica [...] primary_conninfo | host
La sortie a été mise en forme pour plus de lisibilité.
host=postgresql-demo-rw
user=streaming_replica
port=5432
sslkey=/controller/certificates/streaming_replica.key
sslcert=/controller/certificates/streaming_replica.crt
sslrootcert=/controller/certificates/server-ca.crt
application_name=postgresql-demo-2
sslmode=verify-ca
Le secondaire utilise le Service
postgresql-demo-rw
pour accéder à l’instance primaire. Vous
comprendrez qu’une résolution DNS doit se faire pour retrouver l’adresse
IP associée. La réplication utilise l’utilisateur dédié
streaming_replica
créé par CloudNativePG lors du
déploiement de la première instance. L’authentification se fait par
certificat. Le paramètre application_name
permet d’indiquer
un nom d’application dans les informations liée la connexion.
Se connecter avec
psql
au primaire.
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql
ou, via le plugin :
kubectl cnpg psql postgresql-demo
Récupérer le contenu de la table
pg_stat_replication
.
=# select * from pg_stat_replication\gx
postgres-[ RECORD 1 ]----+------------------------------
2370
pid | 16388
usesysid |
usename | streaming_replica-demo-2
application_name | postgresql10.244.41.198
client_addr |
client_hostname | 35530
client_port | 2024-11-29 07:47:00.777328+00
backend_start |
backend_xmin |
state | streaming0/6000060
sent_lsn | 0/6000060
write_lsn | 0/6000060
flush_lsn | 0/6000060
replay_lsn |
write_lag |
flush_lag |
replay_lag | 0
sync_priority |
sync_state | async2024-11-29 08:51:20.1176+00 reply_time |
Par défaut, c’est une réplication asynchrone qui est créée.
Récupérer le contenu de la table
pg_replication_slots
.
=# select * from pg_replication_slots \gx postgres
-[ RECORD 1 ]-------+------------------------
slot_name | _cnpg_postgresql_demo_2
plugin |
slot_type | physical
datoid | database |
temporary | f
active | t2370
active_pid |
xmin |
catalog_xmin | 0/6000060
restart_lsn |
confirmed_flush_lsn |
wal_status | reserved
safe_wal_size |
two_phase | f
inactive_since |
conflicting |
invalidation_reason |
failover | f synced | f
Par défaut, CloudNativePG crée automatiquement un slot de réplication pour sécuriser la réplication. Son nom permet de savoir facilement à quoi elle correspond. Le slot de réplication garantit au secondaire que son primaire ne recyclera pas les journaux dont il aura encore besoin. Le secondaire peut donc prendre un retard conséquent sans risque de décrochage. Attention à l’accumulation des WALs qu’il peut y avoir sur le primaire en cas de retard ou de problème (coupure réseau, crash secondaire, etc).
Vérifier qu’une table créée sur le primaire soit bien présente sur le secondaire.
Sur le primaire :
kubectl exec -it postgresql-demo-1 -- psql -c "create table ma_table (i int);" app
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
CREATE TABLE
Sur le secondaire :
kubectl exec -it postgresql-demo-2 -- psql -c "\dt" app
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
List of relations
Schema | Name | Type | Owner
--------+----------+-------+----------
public | ma_table | table | postgres
(1 row)
Par défaut, l’opérateur CloudNativePG veille à déployer les instances PostgreSQL sur des nœuds différents afin de garantir la disponibilité. Cela permet de réduire les risques liés à un incident en s’assurant que toutes les instances ne sont pas affectées simultanément. Cette configuration permet également la répartition de la charge entre plusieurs nœuds pour des opérations de lecture.
Trouver le nom du nœud où est déployée chaque instance.
kubectl get pod -o wide
NAME READY STATUS RESTARTS AGE IP NODE NOMINATED NODE READINESS GATES
postgresql-demo-1 1/1 Running 0 3h3m 10.244.228.71 k8s-demo <none> <none>
postgresql-demo-2 1/1 Running 0 109m 10.244.41.198 k8s-demo-m03 <none> <none>
Trouver quelle est l’instance primaire du cluster
postgresql-demo
.
Vous devriez trouver que l’instance postgresql-demo-1
est l’instance primaire.
kubectl cnpg status postgresql-demo
Cluster Summary
Name default/postgresql-demo
System ID: 7445242620478582804
PostgreSQL Image: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
Primary instance: postgresql-demo-1
Primary start time: 2024-12-06 10:24:03 +0000 UTC (uptime 2m3s)
Status: Cluster in healthy state
Instances: 2
Ready instances: 2
Size: 94M
Current Write LSN: 0/4050170 (Timeline: 1 - WAL File: 000000010000000000000004)
Continuous Backup status
Not configured
Physical backups
Name Phase Started at Total Transferred Progress Tablespaces
---- ----- ---------- ----- ----------- -------- -----------
Streaming Replication status
Replication Slots Enabled
Name Sent LSN Write LSN Flush LSN Replay LSN Write Lag Flush Lag Replay Lag State Sync State Sync Priority Replication Slot
---- -------- --------- --------- ---------- --------- --------- ---------- ----- ---------- ------------- ----------------
postgresql-demo-2 0/4050170 0/4050170 0/4050170 0/4050170 00:00:00.001012 00:00:00.007096 00:00:00.011149 streaming async 0 active
Instances status
Name Current LSN Replication role Status QoS Manager Version Node
---- ----------- ---------------- ------ --- --------------- ----
postgresql-demo-1 0/4050170 Primary OK Burstable 1.24.0 k8s-demo-m03
postgresql-demo-2 0/4050170 Standby (async) OK Burstable 1.24.0 k8s-demo-m02
Promouvoir l’instance
postgresql-demo-2
comme nouveau primaire.
Attention, il y a bien un espace entre le nom du cluster et l’identifiant de l’instance.
kubectl cnpg promote postgresql-demo 2
{"level":"info","ts":"2024-12-06T10:40:18.767552528Z","msg":"Cluster is not healthy"}
Node postgresql-demo-2 in cluster postgresql-demo will be promoted
Vérifier que le cluster est en bonne santé et que
postgresql-demo-2
est désormais l’instance primaire.
kubectl cnpg status postgresql-demo
[...]
Instances status
Name Current LSN Replication role Status QoS Manager Version Node
---- ----------- ---------------- ------ --- --------------- ----
postgresql-demo-2 0/6006778 Primary OK Burstable 1.24.0 k8s-demo-m02
postgresql-demo-1 0/60000A0 Standby (starting up) OK Burstable 1.24.0 k8s-demo
Les applications auront évidemment une coupure réseau, comme il y a une bascule.
Schématiquement, nous nous trouvons dans cette situation :
Lorsqu’une erreur survient sur le primaire le mode failover
va être déclenché. Ce mécanisme sera démarré après une certaine durée
modifiable via le paramètre .spec.failoverDelay
(par défaut
à 0) dans la définition du cluster PostgreSQL.
L’erreur peut être, par exemple, un problème sur le volume associé, le Pod primaire qui serait supprimé, le conteneur PostgreSQL qui serait KO, etc… (voir la documentation sur les probes).
Modifier le paramètre
.spec.failoverDelay
à 10 secondes.
[...]
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 2
failoverDelay: 10
[...]
Dans une fenêtre, lancer la commande
watch kubectl get pod
.
watch kubectl get pod
Dans une autre fenêtre, détruire le
Pod
correspond à l’instance primaire. Regarder comment réagit le cluster.
kubectl delete pod postgresql-demo-2
pod "postgresql-demo-2" deleted
Une bascule sur le seul Pod
disponible est faite après
10 secondes. L’instance postgresql-demo-1
est
automatiquement promue primaire. Dans la foulée, un Pod
est
recréé pour retrouver la situation initiale.
Instances status
Name Current LSN Replication role Status QoS Manager Version Node
---- ----------- ---------------- ------ --- --------------- ----
postgresql-demo-1 0/7001080 Primary OK Burstable 1.24.0 k8s-demo
postgresql-demo-2 0/70000A0 Standby (file based) OK Burstable 1.24.0 k8s-demo-m02
Voici un exemple avec un délais .spec.failoverDelay
à 20
secondes.
Schématiquement, nous nous trouvons dans la situation précédente :
Comme vous le savez certainement, il existe le concept de sauvegarde physique PITR comme mécanisme de sauvegarde d’une instance. Pour mettre en place cela, il est d’abord nécessaire de faire une sauvegarde physique de l’arborescence de l’instance. Ceci peut être fait à chaud. Le second élément essentiel est l’archivage des journaux de transactions (WAL) qui seront rejoués après une restauration pour rétablir un état cohérent.
En déployant une instance avec CloudNativePG, la seule solution de
sauvegarde PITR utilisable est Barman
. Très connu dans
l’eco-système PostgreSQL, cet outil nous permet de faire la sauvegarde
physique et l’archivage des WALs. Les commandes passées pour la mettre
en place le seront de manière automatique mais une configuration doit
être rajoutée dans le fichier YAML de définition.
Créer le fichier
~/s3-creds.yaml
avec le contenu suivant.
---
apiVersion: v1
kind: Secret
metadata:
name: s3-creds
type: Opaque
data:
ACCESS_KEY_ID: U0NXQkhBWlFWMzk4N004Q1kxWEM=
ACCESS_REGION: ZnItcGFy
ACCESS_SECRET_KEY: MDVlZDFhZjMtNzc4Ni00MjE2LTlhZWYtOTQ5MmM3YzRjMzJh
Créer le
Secret
dans votre cluster Kubernetes avec la commandekubectl apply -f ~/s3-creds.yaml
.
Ce Secret
contient les informations de la clé API qui
permettra de s’authentifier au Bucket
et de déposer les WAL
et sauvegardes.
Pour cette partie du TP, nous allons créer une autre instance PostgreSQL (
postgresql-with-backup-demo
), donc un objet de typeCluster
et un nouveau nom.
Créer le fichier
~/postgresql-with-backup-demo.yaml
avec le contenu suivant.
N’oubliez pas de modifier CHANGEME dans le
destinationPath
en gardant bien le dernier/
(mettre quelque chose de reconnaissable et unique)
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-with-backup-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
postgresql:
parameters:
shared_buffers: "256MB"
max_connections: "10"
work_mem: "8MB"
archive_timeout: "20min"
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
backup:
barmanObjectStore:
destinationPath: "s3://demo-cnpg/CHANGEME/"
endpointURL: "https://s3.fr-par.scw.cloud"
s3Credentials:
accessKeyId:
name: s3-creds
key: ACCESS_KEY_ID
secretAccessKey:
name: s3-creds
key: ACCESS_SECRET_KEY
region:
name: s3-creds
key: ACCESS_REGION
wal:
compression: gzip
La configuration des paramètres endpointURL
et
destinationPath
devra être adaptée selon votre fournisseur
de stockage S3. Les paramètres ci-dessus fonctionnent bien avec
Scaleway. Faites vraiment attention, vous risquerez de perdre beaucoup
de temps … vraiment :).
Créer le nouveau cluster PostgreSQL avec la commande :
kubectl apply -f ~/postgresql-with-backup-demo.yaml
Vérifier dans les traces de cette nouvelle instance que l’archivage se passe correctement. Vous devriez voir des lignes comme
"msg": "Archived WAL file"
.
kubectl logs -f postgresql-with-backup-demo-1 | jq
[...]
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-20T13:29:44.953496179Z",
"logger": "wal-archive",
"msg": "Archived WAL file",
"logging_pod": "postgresql-with-backup-demo-1",
"walName": "pg_wal/000000010000000000000003",
"startTime": "2024-11-20T13:29:44.115115707Z",
"endTime": "2024-11-20T13:29:44.953469619Z",
"elapsedWalTime": 0.838353912
}
Demandez nous de vous montrer sur l’interface Scaleway le
Bucket
et le dossier qui vous “appartient”.
Pour ce TP, nous sommes passés par la solution
Object Storage
de Scaleway compatible S3. Voici un exemple
de ce qu’il sera créé dans le Bucket
.
Le dossier pierrick
est bien créé dans le
Bucket
.
On y retrouve dedans un dossier avec le nom du cluster PostgreSQL …
… qui contient lui même un dossier wals
.
Les journaux (WAL) sont enregistrés dans des dossiers qui reprennent
la timeline
de l’instance.
Et enfin, dans ce dernier dossier, se trouvent les journaux de transaction compressés. C’est un super point de départ. Cependant, pour le moment, il n’est pas possible de faire quelconque restauration comme il nous manque une sauvegarde complète de l’instance.
Créer le fichier
~/letsbackup.yaml
avec le contenu suivant :
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Backup
metadata:
name: first-backup
spec:
cluster:
name: postgresql-with-backup-demo
Il faut donner un nom à cet objet Backup
et le nom du
cluster PostgreSQL que l’on souhaite sauvegarder.
Appliquer ce fichier avec
kubectl
:
kubectl apply -f ~/letsbackup.yaml
backup.postgresql.cnpg.io/first-backup created
Vérifier le statut de l’objet
Backup
:
kubectl get backup
NAME AGE CLUSTER METHOD PHASE ERROR
first-backup 4m41s postgresql-with-backup-demo barmanObjectStore completed
Chercher dans les traces de l’instance une preuve que la sauvegarde complète s’est bien déroulée.
kubectl logs postgresql-with-backup-demo-1 | grep completed | jq
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-20T14:22:46.968654454Z",
"msg": "Backup completed",
"backupName": "first-backup",
"backupNamespace": "first-backup",
"logging_pod": "postgresql-with-backup-demo-1"
}
Au niveau de l’interface Scaleway, un nouveau dossier
base
est apparu à côté de wals
.
Il contient toutes les sauvegardes faites jusqu’à présent.
La sauvegarde physiques se trouve dans ce dossier et comporte un
fichier d’informations et une archive tar
.
Incroyable ! Nous avons une sauvegarde et un archivage des WALs qui semblent se dérouler correctement. Mais, qu’est ce qui se cache derrière cela ?
La première chose que nous pouvons chercher à savoir par exemple, est
quel outil est utilisé pour archiver les journaux. Le paramètre
archive_command
nous donne un début de réponse.
kubectl exec -it postgresql-with-backup-demo-1 -- psql -c "SHOW archive_command"
archive_command ------------------------------------------------------------------------------------
/controller/manager wal-archive --log-destination /controller/log/postgres.json %p
1 row) (
Un outil appelé manager
présent dans le conteneur est
utilisé avec l’option wal-archive
suivie de plusieurs
paramètres. %p
est un placeholders qui permet
d’indiquer le WAL courant. En regardant dans le code de l’opérateur, on
peut retrouver facilement la trace du manager
(voir par
exemple le fichier https://github.com/cloudnative-pg/cloudnative-pg/blob/main/cmd/manager/main.go
ou encore https://github.com/cloudnative-pg/cloudnative-pg/blob/main/internal/cmd/manager/walarchive/cmd.go#L17).
La lecture du code nous fait comprendre que c’est in fine
Barman
qui est utilisé et plus exactement
barman-cloud
. Cet outil est installé au sein de l’image
utilisée.
Se connecter à l’instance. Créer une table et insérer quelques données.
kubectl exec -it postgresql-with-backup-demo-1 -- psql
ou, via le plugin :
kubectl cnpg psql postgresql-with-backup-demo
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
psql (17.0 (Debian 17.0-1.pgdg110+1))
Type "help" for help.
=# create table t1 (i int);
postgresCREATE TABLE
=# insert into t1 select generate_series(1, 100);
postgresINSERT 0 100
=# checkpoint ;
postgresCHECKPOINT
Ne pas oublier d’exécuter l’ordre CHECKPOINT
qui
permettra de forcer la synchronisation des données sur disque et la
création d’un point de cohérence sans attendre l’expiration de
checkpoint_timeout
.
Les restaurations se feront dans une autre instance PostgreSQL. Ce ne sera pas une restauration “in-place”.
Maintenant qu’une instance est déployée et qu’une sauvegarde a été faite, attardons nous sur les manières qui existent pour restaurer une instance.
Aussi, c’est l’occasion de faire un petit rappel ! N’oubliez pas de tester vos procédures de restauration fréquemment !
Simuler un crash. Détruire l’instance
postgresql-with-backup-demo
(Nous sommes bien évidemment ici dans un exercice de destruction maîtrisée par des professionnels).
kubectl delete -f ~/postgresql-with-backup-demo.yaml
Créer un nouveau fichier
~/postgresql-restored-demo.yaml
avec le contenu suivant. L’idée est de créer une nouvelle instancepostgresql-restored-demo
et d’indiquer avec la sectionbootstrap
qu’elle doit démarrer à partir d’une sauvegarde.
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-restored-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
postgresql:
parameters:
shared_buffers: "256MB"
max_connections: "10"
work_mem: "8MB"
archive_timeout: "20min"
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
bootstrap:
recovery:
backup:
name: first-backup
Le nom de la sauvegarde est indiqué dans l’attribut
name:
de la section bootstrap.recovery.backup
.
Pour déterminer quel Backup
doit être restauré, vous pouvez
en retrouver la liste avec :
kubectl get backup
Et même retrouver toutes les informations à propos de lui avec :
kubectl describe backup first-backup
Créer votre nouvelle instance avec
kubectl apply -f ~/postgresql-restored-demo.yaml
. Lorsque l’instance est prête, s’y connecter et vérifier que les données s’y trouvent bien.
kubectl apply -f ~/postgresql-restored-demo.yaml
kubectl exec -it postgresql-restored-demo-1 -- psql -c "select count(*) from t1;"
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
count
-------
100
(1 row)
La méthode que nous venons de suivre, présupose que vous ayez accès à
l’objet Backup
créé dans le cluster Kubernetes. Mais qu’en
est-il si c’est tout le cluster Kubernetes qui est en panne et doit être
recréé ? Dans ce cas là, l’objet Backup
n’existe plus.
CloudNativePG propose une autre méthode pour restaurer une instance
sans l’objet Backup
. La configuration de la nouvelle
instance doit contenir une section externalClusters
qui
contiendra les informations pour retrouver la sauvegarde.
Créer le fichier
~/postgresql-externalcluster-demo.yaml
et ajouter le contenu suivant :
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: Cluster
metadata:
name: postgresql-external-cluster-demo
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.0
instances: 1
storage:
size: 5Gi
postgresql:
parameters:
shared_buffers: "256MB"
max_connections: "10"
work_mem: "8MB"
archive_timeout: "20min"
resources:
requests:
memory: "256Mi"
cpu: "0.5"
limits:
memory: "512Mi"
cpu: "1"
bootstrap:
recovery:
source: postgresql-with-backup-demo
externalClusters:
- name: postgresql-with-backup-demo
barmanObjectStore:
destinationPath: "s3://demo-cnpg/CHANGEME/"
endpointURL: "https://s3.fr-par.scw.cloud"
s3Credentials:
accessKeyId:
name: s3-creds
key: ACCESS_KEY_ID
secretAccessKey:
name: s3-creds
key: ACCESS_SECRET_KEY
region:
name: s3-creds
key: ACCESS_REGION
wal:
compression: gzip
Le paramètre de la section bootstrap
est passé de
backup
à recovery
avec comme paramètre le nom
de la sauvegarde présente à récupérer (ici
postgresql-with-backup-demo
).
Créer cette nouvelle instance et vérifier que les données dans la table
t1
soient bien présentes.
kubectl apply -f ~/postgresql-externalcluster-demo.yaml
cluster.postgresql.cnpg.io/postgresql-external-cluster-demo created
Dans les traces du Pod
intermédiaire, on peut voir le
début de la restauration :
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-25T07:55:13.340842047Z",
"msg": "Target backup found",
"logging_pod": "postgresql-external-cluster-demo-1-full-recovery",
"backup": {
"backup_name": "backup-20241122160755",
"backup_label": "'START WAL LOCATION: 0/3000028 (file 000000010000000000000003)\\nCHECKPOINT LOCATION: 0/3000080\\nBACKUP METHOD: streamed\\nBACKUP FROM: primary\\nSTART TIME: 2024-11-22 16:07:56 UTC\\nLABEL: Barman backup cloud 20241122T160755\\nSTART TIMELINE: 1\\n'",
"begin_time": "Fri Nov 22 16:07:55 2024",
"end_time": "Fri Nov 22 16:07:58 2024",
"BeginTime": "2024-11-22T16:07:55Z",
"EndTime": "2024-11-22T16:07:58Z",
"begin_wal": "000000010000000000000003",
"end_wal": "000000010000000000000003",
"begin_xlog": "0/3000028",
"end_xlog": "0/3000158",
"systemid": "7440134501184790547",
"backup_id": "20241122T160755",
"error": "",
"timeline": 1
}
}
{
"level": "info",
"ts": "2024-11-25T07:55:13.340842047Z",
"msg": "Target backup found",
"logging_pod": "postgresql-external-cluster-demo-1-full-recovery",
"backup": {
"backup_name": "backup-20241122160755",
"backup_label": "'START WAL LOCATION: 0/3000028 (file 000000010000000000000003)\\nCHECKPOINT LOCATION: 0/3000080\\nBACKUP METHOD: streamed\\nBACKUP FROM: primary\\nSTART TIME: 2024-11-22 16:07:56 UTC\\nLABEL: Barman backup cloud 20241122T160755\\nSTART TIMELINE: 1\\n'",
"begin_time": "Fri Nov 22 16:07:55 2024",
"end_time": "Fri Nov 22 16:07:58 2024",
"BeginTime": "2024-11-22T16:07:55Z",
"EndTime": "2024-11-22T16:07:58Z",
"begin_wal": "000000010000000000000003",
"end_wal": "000000010000000000000003",
"begin_xlog": "0/3000028",
"end_xlog": "0/3000158",
"systemid": "7440134501184790547",
"backup_id": "20241122T160755",
"error": "",
"timeline": 1
}
}
Les données sont bien là :
kubectl exec -it postgresql-external-cluster-demo-1 -- psql -c 'select count(*) from t1;'
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
count
-------
100
(1 row)
Dans cet exemple, la restauration s’est faite sur le même cluster
Kubernetes. Dans le cas où vous devez la faire ailleurs, n’oubliez pas
de recréer le Secret
qui contient les informations de l’API
Key nécessaire à l’accès au stockage S3.
todo expliquer que la restauration doit se faire sur une autre instance ! attention si on veut garder le même nom.
Supprimer les instances qui ne vont plus nous servir par la suite.
kubectl delete -f postgresql-externalcluster-demo.yaml
kubectl delete -f postgresql-demo.yaml
Il ne doit rester que le cluster PostgreSQL
postgresql-restored-demo
.
kubectl get pod
NAME READY STATUS RESTARTS AGE
postgresql-restored-demo-1 1/1 Running 2 (26m ago) 2d15h
La version de PostgreSQL est indiquée dans le nom et le tag de l’image déployée. La modification de celle-ci entraine une montée de version de l’instance. Cette montée de version peut se faire automatiquement ou de manière supervisée (appelée “manuelle” dans la documentation).
Dans une autre session SSH, lancer la commande
watch kubectl get pods
pour voir ce qu’il se passe pendant la montée de version.
Vous devriez voir la chose suivante avec un rafraichissement toutes les 2 secondes.
Every 2.0s: kubectl get pods scw-boring-keller: Mon Nov 25 08:40:03 2024
NAME READY STATUS RESTARTS AGE
postgresql-restored-demo-1 1/1 Running 2 (46m ago) 2d16h
Modifier la version de PostgreSQL de
17.0
à17.1
dans le fichier~/postgresql-restored-demo.yaml
et appliquer la modification aveckubectl apply
.
[...]
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.1
[...]
Le Pod
de l’instance en version 17.0 est supprimé.
Un nouveau est créé.
Peu de temps après, il passe à l’état Running
.
Un select version()
indique que nous sommes bien passés
en version 17.1.
Par défaut, une instance PostgreSQL est déployée de telle sorte que
la montée de version se fasse automatiquement, c’est à dire que
l’opérateur arrête puis redémarre l’instance tout seul. Voyons
maintenant le cas d’une montée de version en mode
supervised
.
Le paramètre primaryUpdateStrategy
permet de définir la
stratégie à suivre lors d’une mise à jour de l’instance primaire. Il est
positionné par défaut à unsupervised
. C’est le comportement
que nous venons de voir avec l’exemple précédent.
Positionner ce paramètre là à
supervised
, modifier la version en la passant de 17.1 à 17.2 et tenter de faire la montée de version.
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.2
instances: 1
primaryUpdateStrategy: supervised
kubectl apply -f ~/postgresql-restored-demo.yaml
Aïe …
The Cluster "postgresql-restored-demo" is invalid: spec.primaryUpdateStrategy:
Invalid value: "supervised": supervised update strategy is not allowed for clusters
with a single instance
Nous venons de découvrir une première subtilitée. Ce paramètre n’est en réalité pas utilisable avec une seule instance. En effet ce paramètre permet de contrôler la manière dont est redémarrée l’instance primaire après que tous les secondaires ont été mis à jour. Comme ici, nous n’avons que le primaire de déployé.
Ceci nous permet donc de voir redéployer un secondaire. Rien de plus simple.
Ajouter un secondaire à votre cluster PostgreSQL en modifiant la ligne
instances
du fichierpostgresql-restored-demo.yaml
et en appliquant la modification.
[...]
spec:
imageName: ghcr.io/cloudnative-pg/postgresql:17.2
instances: 2
[...]
Un premier Pod
join va être créé puis le
Pod
de l’instance secondaire sera finalement déployé. Nous
nous retrouvons donc avec deux Pods
reprenant le nom du
cluster, incrémentés de 1.
kubectl get pod
NAME READY STATUS RESTARTS AGE
postgresql-restored-demo-1 1/1 Running 0 61m
postgresql-restored-demo-2 1/1 Running 0 20s
Comme nous avions modifié la version de l’image en 17.2, l’instance secondaire qui vient d’être déployée est bien dans cette version. La version du primaire est quant à elle restée en 17.1, ce qui est normal comme nous sommes dans une montée de version supervisée.
# primaire
kubectl exec -it postgresql-restored-demo-1 -- psql -c 'show server_version;'
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
server_version
--------------------------------
17.1 (Debian 17.1-1.pgdg110+1)
(1 row)
# secondaire
kubectl exec -it postgresql-restored-demo-2 -- psql -c 'show server_version;'
Defaulted container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
server_version
--------------------------------
17.2 (Debian 17.2-1.pgdg110+1)
(1 row)
Il nous reste donc à signifier à CloudNativePG que le primaire peut
être mis à jour à son tour. Pour cela, il faut passer par le
plugin CloudNativePG de kubectl
et procéder à une
bascule sur le secondaire qui deviendra le nouveau primaire avec la
ligne de commande :
kubectl cnpg promote [cluster] [new_primary]
.
Faite une bascule manuelle sur l’instance secondaire.
kubectl cnpg promote postgresql-restored-demo postgresql-restored-demo-2
L’ancien secondaire est désormais primaire comme on peut le voir dans
la sortie de kubectl cnpg status postgresql-restored-demo
qui donne l’état du cluster PostgreSQL, en particulier, avec la ligne
Primary instance: postgresql-restored-demo-2
, ou encore
dans le tableau.
Name Current LSN Replication role Status QoS Manager Version Node
---- ----------- ---------------- ------ --- --------------- ----
postgresql-restored-demo-2 0/D001210 Primary OK Burstable 1.24.0 k8s-demo-m03
postgresql-restored-demo-1 0/D001210 Standby (async) OK Burstable 1.24.0 k8s-dem
Les deux instances sont bien en version 17.2.
kubectl exec -it postgresql-restored-demo-1 -- psql -c 'show server_version;'
container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
Defaulted
server_version --------------------------------
17.2 (Debian 17.2-1.pgdg110+1)
1 row) (
kubectl exec -it postgresql-restored-demo-2 -- psql -c 'show server_version;'
container "postgres" out of: postgres, bootstrap-controller (init)
Defaulted
server_version --------------------------------
17.2 (Debian 17.2-1.pgdg110+1)
1 row) (
Il existe d’autres cas où le redémarrage des instances est
nécessaire. Par exemple, si un paramètre comme
max_connections
ou shared_buffers
a été
modifié. Dans ce cas là, si vous faites toujours une montée de version
supervisée, il vous est possible de ne pas faire de bascule mais
simplement de redémarrer l’instance primaire avec la ligne de commande
kubectl cnpg restart [cluster] [current_primary]
;
Nous avons déployé la version 1.24.0
de l’opérateur.
Nous allons nous intéresser à la manière de le mettre à jour.
Lorsqu’une nouvelle version de l’opérateur est déployée, un nouveau
Pod
se crée. Lorsque celui-ci est prêt, l’ancien opérateur
est tout simplement supprimé. Cette mise à jour déclenche également la
mise à jour d’un composant présentant dans les Pods
des
instances PostgreSQL.
Lorsqu’un Pod
PostgreSQL est déployé, un
InitContainer
est créé en amont et permet de récupérer du
code correspondant au manager
. Il permet de contrôler
l’instance, son cycle, ses redémarrages, etc. La version de ce manager
est étroitement liée à la version de l’opérateur. Pour information,
c’est ce processus qui va lancer PostgreSQL et qui aura le
pid
1 dans le Pod
.
cat /proc/1/cmdline
/controller/managerinstancerun--status-port-tls--log-level=info
Attention si vous avez utilisé votre opérateur pour
déployer plusieurs instances PostgreSQL, lorsque vous mettez à jour
l’opérateur, tous les Pods
seront, mis à
jour en même temps (ou quasiment). Il y aura donc une coupure de service
pour chaque instance. C’est le fonctionnement par défaut.
Avoir deux nouvelles connexions ssh à votre machine virtuelle et passer sous l’utilisateur
dalibo
.
Dans la première console, lancer la commande
watch
suivante :
watch kubectl get pod
Dans la seconde console, lancer la commande
watch
suivante :
watch kubectl get pod -n cnpg-system
Dans une autre console, appliquer les fichiers yaml correspondant à la version
1.24.1
de l’opérateur.
kubectl apply --server-side -f \
https://raw.githubusercontent.com/cloudnative-pg/cloudnative-pg/release-1.24/releases/cnpg-1.24.1.yaml
Regarder ce qui se passe au niveau des différents
Pods
(opérateur et PostgreSQL)
Les instances PostgreSQL déployées par l’opérateur sont redémarrées lors d’une montée de version de l’opérateur. Selon la configuration des instances, une opération manuelle sera nécessaire pour mettre à jour le primaire.
Il existe une méthode pour éviter ce comportement là. Cependant elle
ne garantit pas le critère immuable que devrait suivre un
Pod
.
À titre d’information, voici la méthode à suivre pour y parvenir.
Pour cela il faut modifier la configuration de l’opérateur en passant le
paramètre ENABLE_INSTANCE_MANAGER_INPLACE_UPDATES
à
true
. Cela permettra de mettre à jour le
manager
sans pour autant redémarrer le Pod
complet. Cette configuration doit être faite dans un objet
ConfigMap
.
Créer le fichier
~/config-cnpg.yaml
avec le contenu suivant et appliquer le aveckubectl
.
apiVersion: v1
kind: ConfigMap
metadata:
name: cnpg-controller-manager-config
namespace: cnpg-system
data:
ENABLE_INSTANCE_MANAGER_INPLACE_UPDATES: 'true'
kubectl apply -f ~/config-cnpg.yaml
Redémarrer l’opérateur pour la bonne prise en compte de la nouvelle configuration.
kubectl rollout restart deployment \
-n cnpg-system \
cnpg-controller-manager
deployment.apps/cnpg-controller-manager restarted
But : Mettre en place un cluster Kubernetes avec minikube et installer les outils complémentaires.**
Toutes les commandes seront exécutées en étant connecté avec l’utilisateur
dalibo
qui possède les droitsudo
.
Il est tout d’abord nécessaire d’installer
Docker
qui sera reconnu parminikube
comme runtime (répondez Y(es) à toutes les questions) :
# Add Docker's official GPG key:
sudo apt update
sudo apt install -y ca-certificates curl
sudo install -m 0755 -d /etc/apt/keyrings
sudo curl -fsSL https://download.docker.com/linux/debian/gpg -o /etc/apt/keyrings/docker.asc
sudo chmod a+r /etc/apt/keyrings/docker.asc
# Add the repository to Apt sources:
echo \
"deb [arch=$(dpkg --print-architecture) signed-by=/etc/apt/keyrings/docker.asc] https://download.docker.com/linux/debian \
$(. /etc/os-release && echo "$VERSION_CODENAME") stable" | \
sudo tee /etc/apt/sources.list.d/docker.list > /dev/null
sudo apt update
# Install it
sudo apt install -y docker-ce docker-ce-cli containerd.io docker-buildx-plugin docker-compose-plugin
Installer l’outil
jq
etyamllint
que nous utiliserons plus tard :
sudo apt install -y jq yamllint
Installer le plugin
CNPG
(en version 1.24.0) pourkubectl
que nous utiliserons plus tard :
wget https://github.com/cloudnative-pg/cloudnative-pg/releases/download/v1.24.0/kubectl-cnpg_1.24.0_linux_x86_64.deb --output-document kube-plugin.deb
sudo dpkg -i kube-plugin.deb
Ajouter l’utilisateur
dalibo
au groupedocker
:
sudo usermod -aG docker dalibo && newgrp docker
(voir aussi https://docs.docker.com/engine/install/debian/#installation-methods )
Installer l’outil
minikube
:
curl -LO https://storage.googleapis.com/minikube/releases/latest/minikube-linux-amd64
sudo install minikube-linux-amd64 /usr/local/bin/minikube && rm minikube-linux-amd64
Créer un cluster Kubernetes nommé
k8s-demo
avec un Master et deux Workers grâce à la commandeminikube
. L’option-p
permet de nommer le cluster en question et l’option--cni
permet d’indiquer quel Container Network Interface utiliser.
minikube start -p k8s-demo --network-plugin=cni --cni=calico
minikube node add -p k8s-demo
minikube node add -p k8s-demo
Pour notre cluster de démo, l’ajout d’
addons
pour le stockage est nécessaire. Passer les commandes suivantes.
minikube addons enable volumesnapshots -p k8s-demo
minikube addons enable csi-hostpath-driver -p k8s-demo
minikube addons disable storage-provisioner -p k8s-demo
minikube addons disable default-storageclass -p k8s-demo
Pour interagir avec un cluster Kubernetes, l’outil
kubectl
est fait pour ça. Installer le avec :
curl -LO "https://dl.k8s.io/release/$(curl -L -s https://dl.k8s.io/release/stable.txt)/bin/linux/amd64/kubectl"
chmod +x ./kubectl
sudo mv ./kubectl /usr/local/bin/kubectl
kubectl version --client
Lorsque minikube
crée un cluster, il génère
automatiquement un fichier kubeconfig qu’il place dans
~/.kube/config
et qui stocke toutes les informations de
connexions au cluster Kubernetes.
Regarder le contenu du ficher
~/.kube/config
.
cat ~/.kube/config
apiVersion: v1
clusters:
- cluster:
certificate-authority: /home/dalibo/.minikube/ca.crt
extensions:
- extension:
last-update: Fri, 29 Nov 2024 08:31:07 UTC
provider: minikube.sigs.k8s.io
version: v1.34.0
name: cluster_info
server: https://192.168.49.2:8443
name: k8s-demo
contexts:
- context:
cluster: k8s-demo
extensions:
- extension:
last-update: Fri, 29 Nov 2024 08:31:07 UTC
provider: minikube.sigs.k8s.io
version: v1.34.0
name: context_info
namespace: default
user: k8s-demo
name: k8s-demo
current-context: k8s-demo
kind: Config
preferences: {}
users:
- name: k8s-demo
user:
client-certificate: /home/dalibo/.minikube/profiles/k8s-demo/client.crt
client-key: /home/dalibo/.minikube/profiles/k8s-demo/client.key
À partir de là, vous avez un cluster Kubernetes multi-nœuds qui tourne sur la machine qui est à votre disposition.
Vous pouvez vérifier le nombre de nœuds déployés avec la commande
kubectl get nodes
:
kubectl get nodes
NAME STATUS ROLES AGE VERSION
k8s-demo Ready control-plane 3m48s v1.31.0
k8s-demo-m02 Ready <none> 3m22s v1.31.0
k8s-demo-m03 Ready <none> 2m59s v1.31.0
Modifier la
StorageClass
par défaut avec la commande suivante :
kubectl patch storageclass csi-hostpath-sc -p '{"metadata": {"annotations":{"storageclass.kubernetes.io/is-default-class":"true"}}}'
Une StorageClass
, ou classe de stockage en bon français,
est un objet Kubernetes qui indique les caractéristiques d’un stockage
disponible. Ici, nous définition la classe csi-hostpath-sc
comme celle par défaut. Elle permet de créer de volumes sur les
hosts.
Il est possible de programmer des sauvegardes régulières avec la
ressource ScheduledBackup
.
Voici un exemple de définition qui permet de déclencher une
sauvegarde appelée backup-every-day
tous les jours à 16h00
pour le cluster postgresql-with-backup-demo
:
apiVersion: postgresql.cnpg.io/v1
kind: ScheduledBackup
metadata:
name: backup-every-day
spec:
schedule: "0 0 16 * * *"
backupOwnerReference: self
cluster:
name: postgresql-with-backup-demo
Attention, l’option schedule
prend bien six paramètres
(le premier étant les secondes), contrairement au CronJob
dans Kubernetes ou aux lignes de /etc/crontab
qui en prenne
que cinq.
Créer le fichier
~/backup-every-day.yaml
avec le contenu ci-dessus en modifiant l’heure d’exécution pour que la sauvegarde s’exécute dans 5 à 10 minutes.
Créer l’objet
ScheduledBackup
aveckubectl
.
kubectl apply -f backup-every-day.yaml
scheduledbackup.postgresql.cnpg.io/backup-every-day created
Suivez les traces de l’instance avec
kubectl cnpg logs cluster postgresql-with-backup-demo | jq
. Vous devriez voir le déclenchement de la sauvegarde.
kubectl cnpg logs cluster postgresql-with-backup-demo | jq
{
"level": "info",
"ts": "2024-12-04T15:52:00Z",
"msg": "WAL archiving is working",
"logging_pod": "postgresql-with-backup-demo-1"
}
{
"level": "info",
"ts": "2024-12-04T15:52:00Z",
"msg": "Starting barman-cloud-backup",
"backupName": "backup-every-day-20241204155200",
"backupNamespace": "backup-every-day-20241204155200",
"logging_pod": "postgresql-with-backup-demo-1",
"options": [
"--user",
"postgres",
"--name",
"backup-20241204155200",
"--endpoint-url",
"https://s3.fr-par.scw.cloud",
"--cloud-provider",
"aws-s3",
"s3://backup-demo/pierrick/",
"postgresql-with-backup-demo"
]
}
Vous verrez alors la sauvegarde sur votre emplacement de stockage S3.
Il existe plusieurs méthodes pour mettre en place une réplication synchrone. Le but ici n’est pas de les évoquer ni de les comparer, mais simplement de voir le principe de la configuration.
Pour l’exemple, nous mettrons en place la méthode par
Quorum
.
Modifier la configuration de l’instance en rajoutant le bloc suivant à votre fichier
~/postgresql-demo.yaml
.
[...]
postgresql:
synchronous:
method: any
number: 1
[...]
kubectl apply -f postgresql.yaml
cluster.postgresql.cnpg.io/postgresql-demo configured
Vérifier que la réplication est synchrone en regardant le champ
sync_state
de la vuepg_stat_replication
.
=# select * from pg_stat_replication\gx
postgres-[ RECORD 1 ]----+------------------------------
2370
pid | 16388
usesysid |
usename | streaming_replica-demo-2
application_name | postgresql10.244.41.198
client_addr |
client_hostname | 35530
client_port | 2024-11-29 07:47:00.777328+00
backend_start |
backend_xmin |
state | streaming0/C000000
sent_lsn | 0/C000000
write_lsn | 0/C000000
flush_lsn | 0/C000000
replay_lsn |
write_lag |
flush_lag |
replay_lag | 1
sync_priority |
sync_state | quorum2024-11-29 09:58:35.787111+00 reply_time |
sync_state
est bien à quorum
.
Plus d’informations sur la documentation.
Pour voir comment une application peut se connecter à une instance, nous allons déployer pgAdmin dans le cluster Kubernetes.
Ouvrir une nouvelle session SSH. Passer en tant qu’utilisateur
dalibo
.
Créer le fichier
~/pgadmin.yaml
avec le contenu suivant et le déployer dans le cluster Kubernetes.
apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
name: pgadmin
spec:
replicas: 1
selector:
matchLabels:
app: pgadmin
template:
metadata:
labels:
app: pgadmin
spec:
containers:
- name: pgadmin
image: dpage/pgadmin4
ports:
- containerPort: 80
env:
- name: PGADMIN_DEFAULT_EMAIL
value: admin@example.com
- name: PGADMIN_DEFAULT_PASSWORD
value: admin
kubectl apply -f ~/pgadmin.yaml
deployment.apps/pgadmin created
Récupérer le nom du
Pod
pgAdmin déployé, et lancer la commande suivante :
kubectl port-forward --address 0.0.0.0 pgadmin-*****-***** 8888:80
Cette commande permet de forwarder le trafic entrant sur le
port TCP 8888 de la machine vers le port 80 du Pod
pgAdmin,
rendant ainsi accessible l’application. Cette méthode reste valide pour
des démonstrations, n’allez pas mettre ça en production :).
Accéder à l’interface de pgAdmin via votre navigateur
http://adresseippublique:8888
et connectez vous à l’interface (admin@example.com / admin).
L’adresse IP publique de la machine peut être retrouvée avec la commande suivante :
ip -f inet addr show ens2
2: ens2: <BROADCAST,MULTICAST,UP,LOWER_UP> mtu 1500 qdisc fq_codel state UP group default qlen 1000
altname enp0s2
inet 51.158.67.253/32 metric 100 scope global dynamic ens2
valid_lft 842sec preferred_lft 842sec
Créer une nouvelle connexion avec les informations suivantes :
postgresql-demo
(Onglet General) ;postgresql-demo-rw
(Onglet
Connection) ;5432
;app
;Secret
;Save
.Créer une nouvelle connexion avec cette fois-ci
postgresql-demo-ro
comme paramètreHost name/address
et créer une tableCREATE TABLE ma_table (i int);
.
Cette commande ne pourra pas être exécutée comme le
Service
renvoie sur une instance secondaire qui est
nécessairement en lecture seule. Le message d’erreur sera :
CREATE TABLE ma_table (i int);
execute CREATE TABLE in a read-only transaction
ERROR: cannot
25006 SQL state:
Vous avez maintenant l’application pgAdmin déployée dans Kubernetes
qui a accès à l’instance postgresql-demo
. L’exemple
ci-dessus montre comment une application peut accéder à une base de
données en utilisant la ressource Service
prévue à cet
effet. Application et base se trouvent toutes deux dans Kubernetes.
Accéder à l’instance PostgreSQL depuis une application externe (i.e
déployée ailleurs) est plus complexe, demande le déploiement d’autres
ressources … mais ne sera pas traité dans ce workshop.