Patroni : Mise en œuvre

Module R58

Dalibo SCOP

24.04

17 avril 2024

Sur ce document

Formation Module R58
Titre Patroni : Mise en œuvre
Révision 24.04
PDF https://dali.bo/r58_pdf
EPUB https://dali.bo/r58_epub
HTML https://dali.bo/r58_html
Slides https://dali.bo/r58_slides
TP https://dali.bo/r58_tp

Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA

Cette formation est sous licence CC-BY-NC-SA. Vous êtes libre de la redistribuer et/ou modifier aux conditions suivantes :

  • Paternité
  • Pas d’utilisation commerciale
  • Partage des conditions initiales à l’identique

Marques déposées

PostgreSQL® Postgres® et le logo Slonik sont des marques déposées par PostgreSQL Community Association of Canada.

Versions de PostgreSQL couvertes

Ce document ne couvre que les versions supportées de PostgreSQL au moment de sa rédaction, soit les versions 12 à 16.

Patroni : Mise en œuvre

PostgreSQL

Au menu

  • Architecture générale
  • Patroni
  • Proxy, VIP et poolers de connexions

Architecture générale

  • Haute disponibilité de service
  • Instances gérées uniquement par Patroni
  • Nécessite deux agrégats de serveurs :
    • DCS (etcd)
    • Patroni
  • Synchronisation des horloges
    • attention aux snapshots !

Définitions

Patroni permet de :

  • créer / mettre en réplication
  • maintenir
  • superviser

des serveurs PostgreSQL en haute disponibilité.

Mécanismes mis en œuvre

  • Réplication physique et outils standards (pg_rewind, pg_basebackup)
  • Sauvegarde PITR (barman, pgBackRest…)
  • Gestionnaire de service : Patroni
  • DCS : Serveur de configurations distribuées (etcd ou autres)

Bascule automatique

  • leader lock
  • heart beat
  • split-brain
  • followers demandant une élection au quorum
  • Promotion automatique

Définition : split-brain

  • 2 primaires sollicités en écriture
  • Arbitrage très difficile
  • Perte de données
  • Indisponibilité du service

Leader lock de Patroni

  • Verrou attribué au primaire de manière unique
  • Communication entre les nœuds Patroni
    • comparaison des LSN
  • Nouveau primaire :
    • nouvelle timeline
    • nouvelle chaîne de connexions
    • les secondaires se raccrochent au primaire

Heartbeat

  • Tous les nœuds Patroni s’annoncent à etcd
    • primaire ou follower
  • si perte de contact avec le leader :
    • timeout sur les followers et bascule

Bootstrap de nœud

  • Création ou recréation de nœud
  • Reconstruction :
    • pg_basebackup depuis primaire
    • pgBackRest depuis sauvegarde PITR (delta !)

Répartition sur deux sites

  • Prévoir la perte d’un des 2 sites
  • Quorum impossible
    • au pire, passage en read only !

Répartition sur trois sites

  • 3 sites pour un quorum
  • Tolérance de panne accrue
  • Changement de site lors d’une bascule
  • 3ᵉ site en standby en cas de perte de 2 sites

Installation

  • Paquets disponibles pour les distributions EL
  • Paquets disponibles pour les distributions Debian
  • Installez PostgreSQL avec Patroni !

Sur Entreprise Linux

  • Utilisation des dépôts communautaires PGDG
  • Nécessite d’activer le dépôt EPEL

Sur Debian et dérivés

  • Paquet patroni disponible
  • Versions plus à jour dans les dépôts PGDG communautaires
    • gérées par les mainteneurs Debian officiels

Installation manuelle

  • Utilisation du gestionnaire de paquets Python pip
  • Installe Patroni mais aussi ses dépendances

Configurations

  • Configuration statique
    • stockée dans le fichier de configuration YAML de chaque nœud
    • recharge par patronictl reload
  • Configuration dynamique
    • stockée dans le DCS
    • initialisée depuis la section bootstrap.dcs du fichier de configuration YAML
    • modifiable ensuite par patronictl edit-config
    • prise en compte immédiatement si possible
    • copiée dans $PGDATA/patroni.dynamic.json à intervalle régulier
  • Variables d’environnement

Paramètres globaux du cluster

Patroni définit trois paramètres globaux au cluster :

  • name
  • namespace
  • scope

Configuration du DCS

  • DCS supportés : etcd, Consul, ZooKeeper, Exhibitor, Kubernetes
  • avec etcd ou etcd3 :
    • host
    • protocol
    • username, password
    • cacert, cert, key

Configuration de Patroni

Le paramétrage de Patroni est :

  • initialisé depuis la section bootstrap.dcs
  • conservé à la racine du YAML dynamique

Création des instances

Il est possible d’indiquer à Patroni comment construire les instances primaires et secondaires d’un agrégat. Les sections concernées sont :

  • bootstrap.method et bootstrap.initdb
  • postgresql.create_replica_methods
  • bootstrap.users
  • scripts bootstrap.post_bootstrap et bootstrap.post_init

Configuration de PostgreSQL

  • Configuration de l’agrégat et des instances
  • Initialisée depuis la section bootstrap.dcs.postgresql
  • Conservée dans la section postgresql du YAML dynamique
    • postgresql.authentication
    • postgresql.parameters
    • postgresql.pg_hba
    • postgresql.pg_ident
    • postgresql.callbacks

Agrégat de secours

  • Initialisé depuis la section bootstrap.dcs.standby_cluster
  • Lie deux agrégats Patroni distincts :
    • un agrégat contenant une instance primaire
    • un agrégat ne contenant que des instances secondaires
  • Réplication en cascade vers l’agrégat standby

Slots de réplication

Initialisés depuis les sections suivantes :

  • bootstrap.dcs.slots
  • bootstrap.dcs.ignore_slots

Journaux applicatifs

  • Par défaut dans le fichier de trace système
  • Quelques paramètres de la section log :
    • level : niveau de log
    • format : format des lignes
    • dir : répertoire où placer les journaux
    • file_num : nombre de journaux à conserver
    • file_size : taille maximale d’un journal avant rotation

API REST de Patroni

Patroni expose une API REST :

  • utile à son administration, par ex. via le CLI patronictl
  • utilisée pour la communication inter-démons
  • section restapi :
    • connect_address
    • listen
    • authentication (username, password)
    • SSL (certfile, keyfile, keyfile_password, cafile, verify_client)

API REST pour le CLI patronictl

Une configuration spécifique est réservée au CLI patronictl :

  • section : ctl
    • insecure
    • certfile
    • keyfile
    • keyfile_password
    • cacert

Configuration du watchdog

  • méthode de protection anti split-brain
  • section watchdog :
    • mode : off, automatic ou required
    • device
    • safety_margin

Marqueurs d’instance

Patroni supporte différents marqueurs dans la section tags :

  • nofailover
  • clonefrom
  • noloadbalance
  • replicatefrom
  • nosync

Agrégat multi-nodes CITUS

  • Permet de simplifier le déploiement d’un cluster Citus
  • Paramètres :
    • group
    • database

Variables d’environnement

  • Tous les paramètres existent en tant que variables d’environnement
  • Deux sont utiles au quotidien :
    • PATRONICTL_CONFIG_FILE
    • PATRONI_SCOPE

CLI patronictl

  • Interagit avec l’agrégat
  • Depuis n’importe quelle machine

Consultation d’état

  • list : liste les membres d’un agrégat par ordre alphabétique
  • topology : affiche la topologie d’un agrégat

Consulter la configuration du cluster

  • show-config : affiche la configuration dynamique

Modifier la configuration du cluster

  • edit-config : édite la configuration dynamique de l’agrégat
    • ni fichier de conf, ni ALTER SYSTEM !
  • Si redémarrage : à demander explicitement

Commandes de bascule

  • switchover : promotion d’un secondaire
  • failover : bascule par défaillance du primaire

Contrôle de la bascule automatique

  • pause, resume
  • history
  • reinit

Changements de configuration

  • reload
    • attention aux pending restart
  • restart

endpoints de l’API REST

L’API REST permet de :

  • Contrôler du rôle du serveur
  • S’informer sur l’état d’un nœud ou du cluster
  • Manipuler le cluster

Proxy, VIP et Poolers de connexions

  • Connexions aux réplicas
  • Chaîne de connexion
  • HAProxy
  • Keepalived

Connexions aux réplicas

  • Réplication asynchrone, synchrone et remote apply.
  • API REST de Patroni

Chaîne de connexion

  • Chaînes de connexion multi-hôtes
  • 2 formats différents : URL ou clé=valeur
  • Sélection du type de nœuds grâce à target_session_attrs

HAProxy

  • Répartiteur de charge (round-robin)
  • Check HTTP sur l’API REST de Patroni
    • \primary
    • \replica
  • Page Web pour les statistiques
  • Attention à sa disponibilité !

Keepalived

  • Monte la VIP sur le serveur de l’instance primaire
  • Utilisation de l’API REST de Patroni

Questions

  • C’est le moment !

Quiz

Travaux pratiques

Patroni : installation

Sur les machines créées précédemment :

  • installer PostgreSQL sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG
  • installer Patroni sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG

Avec Debian, ne pas utiliser l’intégration de Patroni dans la structure de gestion multi-instance proposée par postgresql-common afin de se concentrer sur l’apprentissage.

  • configurer et démarrer le cluster Patroni acme sur les 2 nœuds
  • observer les traces de chaque nœud Patroni
  • observer la topologie de l’agrégat avec patronictl.
  • Ajouter le 3ème nœud à l’agrégat.
  • Déterminer le primaire via l’API Patroni en direct avec curl.
  • Quels sont les slots de réplication sur le leader ?
  • Forcer l’utilisation du watchdog dans la configuration de Patroni. Que se passe-t-il ?
  • Donner les droits à l’utilisateur postgres sur le fichier /dev/watchdog. Après quelques secondes, que se passe-t-il ?

Patroni : utilisation

  • Se connecter depuis l’extérieur à la base postgres, d’un des nœuds.
  • Comment obtenir une connexion en lecture et écrire ?
  • Créer une table :

     CREATE TABLE insertions (
       id     int         GENERATED ALWAYS AS IDENTITY,
       d      timestamptz DEFAULT now(),
       source text        DEFAULT inet_server_addr()
     );
  • Insérer une ligne toutes les secondes, à chaque fois dans une nouvelle connexion au primaire.

  • Dans une autre fenêtre, afficher les 20 dernières lignes de cette table.

  • Stopper le nœud leader Patroni.
  • Que se passe-t-il dans la topologie, et dans les requêtes ci-dessus ?
  • Arrêter les processus du nouveau primaire. Il ne reste qu’un nœud actif. Que se passe-t-il ?
  • Arrêter deux nœuds du cluster etcd. Que se passe-t-il ?
  • Redémarrer les nœuds etcd.
  • Relancer un des nœuds Patroni.
  • Sur le troisième nœud (arrêté), détruire le PGDATA. Relancer Patroni.
  • Forcer un failover vers le nœud p1.
  • Modifier les paramètres shared_buffers et work_mem. Si besoin, redémarrer les nœuds.

Travaux pratiques Debian 12 (solutions)

Patroni : installation

Sur les machines créées précédemment :

  • installer PostgreSQL sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG

Activation du dépôt PGDG, à exécuter sur nœuds p1 et p2 :

# apt update
[…]

# apt install postgresql-common
[…]

# /usr/share/postgresql-common/pgdg/apt.postgresql.org.sh -y
This script will enable the PostgreSQL APT repository on apt.postgresql.org on
your system. The distribution codename used will be bookworm-pgdg.

Using keyring /usr/share/postgresql-common/pgdg/apt.postgresql.org.gpg
Writing /etc/apt/sources.list.d/pgdg.sources ...

Running apt-get update […]
Reading package lists... Done

You can now start installing packages from apt.postgresql.org.

Have a look at https://wiki.postgresql.org/wiki/Apt for more information;
most notably the FAQ at https://wiki.postgresql.org/wiki/Apt/FAQ

Désactiver la création automatique d’une instance durant l’installation :

mkdir -p /etc/postgresql-common/createcluster.d
echo create_main_cluster = false > /etc/postgresql-common/createcluster.d/custom.conf

Installation de PostgreSQL 16 :

# apt install postgresql-16
[…]
Setting up postgresql-16 (16.2-1.pgdg120+2) ...
  • installer Patroni sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG

Les dépôts PGDG fournissent le paquet patroni :

# apt install patroni
  • configurer et démarrer le cluster Patroni acme sur les 2 nœuds

Avec Debian, ne pas utiliser l’intégration de Patroni dans la structure de gestion multi-instance proposée par postgresql-common afin de se concentrer sur l’apprentissage.

La configuration de Patroni se déroule dans le fichier /etc/patroni/config.yml. Dans le doute, ce fichier est indiqué par la commande systemctl status patroni.

Sur les nœuds p1 et p2, commencer par générer un fichier de configuration comme base de travail :

PATH="$PATH:/usr/lib/postgresql/16/bin" patroni \
    --generate-sample-config /etc/patroni/config.yml

Dans ce fichier, éditer les variables suivantes :

  • scope: "acme" : le scope, ou nom, du cluster. Ce nom est utilisé au sein du DCS comme préfixe de toutes les clés ;
  • name: "<hostname>" : nom de la machine. Cette valeur doit être différente pour chaque nœud ;
  • log.level: INFO : dans le cadre de ce TP, il est aussi possible de positionner le niveau de log à DEBUG ;
  • log.dir: '/var/log/patroni/acme' : pour les besoins du TP, afin de bien séparer les journaux de Patroni et PostgeSQL, nous demandons à Patroni d’écrire lui-même ses journaux dans ce répertoire ;
  • restapi : vérifier que l’adresse IP d’écoute est correcte pour chaque serveur ;
  • bootstrap.dcs.postgresql.use_pg_rewind: false : il est préférable de désactiver par défaut l’utilisation de pg_rewind. Cette fonctionnalité ne doit être activée que sur certains environnements.
  • postgresql.datadir: "/var/lib/postgresql/16/main" : emplacement du PGDATA ;
  • postgresql.pg_hba: : vérifier la cohérence des règles pour les clients et la réplication. Éventuellement, facilitez-vous la vie pour le reste du TP ;
  • postgresql.bindir: "/usr/lib/postgresql/16/bin" : chemin vers les binaires de PostgreSQL ;
  • postgresql.authentication.replication.password : positionner le mot de passe à attribuer au rôle replicator ;
  • postgresql.authentication.superuser.password : positionner le mot de passe à attribuer au rôle postgres ;
  • postgresql.listen et postgresql.connect_address : vérifier que les adresses IP sont correctes ;

Une fois ce modèle complété, la section dédiée au DCS doit encore être ajoutée. Collecter les adresses IP des nœuds etcd et ajouter à la configuration la section etcd3 sur le modèle suivant :

etcd3:
  hosts:
  - 10.0.0.11:2379
  - 10.0.0.12:2379
  - 10.0.0.13:2379

Cette configuration est minimale. Libre à vous de modifier la façon dont les instances sont créées (activation des checksums, collation par défaut, etc), ajouter des règles, activer l’authentification etcd, …

Pour ce TP, comme nous plaçons les journaux de Patroni dans des fichiers, nous recommandons de faire de même pour PostgreSQL en ajoutant ces paramètres :

postgresql:
  parameters:
    logging_collector: on
    log_destination: stderr

Ce paramétrage a pour seul but de faciliter ce TP. Ce n’est pas une recommandation pour un serveur en production. Aucune gestion de rotation, rétention ou externalisation n’est ici en place. Il est tout aussi possible de se reposer sur journald.

Voici un exemple de configuration obtenue sur le nœud p1 :

scope: 'acme'
name: p1

etcd3:
  hosts:
  - 10.0.0.11:2379
  - 10.0.0.12:2379
  - 10.0.0.13:2379

log:
  format: '%(asctime)s %(levelname)s: %(message)s'
  level: INFO
  max_queue_size: 1000
  traceback_level: ERROR
  dir: '/var/log/patroni/acme'

restapi:
  connect_address: 10.0.0.21:8008
  listen: 10.0.0.21:8008

# The bootstrap configuration. Works only when the cluster is not yet initialized.
# If the cluster is already initialized, all changes in the `bootstrap` section are ignored!
bootstrap:
  # This section will be written into <dcs>:/<namespace>/<scope>/config after initializing
  # new cluster and all other cluster members will use it as a `global configuration`.
  # WARNING! If you want to change any of the parameters that were set up
  # via `bootstrap.dcs` section, please use `patronictl edit-config`!
  dcs:
    loop_wait: 10
    retry_timeout: 10
    ttl: 30
    postgresql:
      parameters:
        hot_standby: 'on'
        max_connections: 100
        max_locks_per_transaction: 64
        max_prepared_transactions: 0
        max_replication_slots: 10
        max_wal_senders: 10
        max_worker_processes: 8
        track_commit_timestamp: 'off'
        wal_keep_size: 128MB
        wal_level: replica
        wal_log_hints: 'on'
      use_pg_rewind: false
      use_slots: true

postgresql:
  authentication:
    replication:
      password: 'pass'
      username: replicator
    superuser:
      password: 'pass'
      username: postgres
  bin_dir: '/usr/lib/postgresql/16/bin'
  connect_address: 10.0.0.21:5432
  data_dir: '/var/lib/postgresql/16/main'
  listen: 10.0.0.21:5432
  parameters:
    password_encryption: scram-sha-256
    logging_collector: on
    log_destination: stderr
  pg_hba:
  - local all all trust
  - host all all all trust
  - host replication replicator all scram-sha-256

tags:
  clonefrom: true
  failover_priority: 1
  noloadbalance: false
  nosync: false

Assurez-vous que ce fichier de configuration est bien accessible à l’utilisateur postgres et créer le répertoire nécessaire aux journaux applicatifs :

chmod 0644 /etc/patroni/config.yml
install -o postgres -g postgres -d /var/log/patroni/acme

Nous pouvons désormais valider la configuration :

patroni --validate /etc/patroni/config.yml

Le code retour de la commande est 0 si tout est valide. Sinon, la commande affiche les avertissements appropriés.

Il est maintenant possible de démarrer le service Patroni. Nous commençons d’abord sur p1 pour créer l’instance :

# systemctl start patroni

Puis nous démarrons le service sur p2, qui va donc créer le secondaire :

# systemctl start patroni
  • observer les traces de chaque nœud Patroni

Sur p1, nous trouvons les messages suivants dans le journal /var/log/patroni/acme/patroni.log :

INFO: Selected new etcd server http://10.20.0.11:2379
INFO: No PostgreSQL configuration items changed, nothing to reload.
INFO: Lock owner: None; I am p1
INFO: trying to bootstrap a new cluster
INFO: postmaster pid=5541
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
INFO: running post_bootstrap
WARNING: Could not activate Linux watchdog device: Can't open watchdog device: [Errno 2] No such file or directory: '/dev/watchdog'
INFO: initialized a new cluster
INFO: no action. I am (p1), the leader with the lock

Le démon Patroni démarre, choisi un serveur etcd, se saisit du leader lock et initialise l’instance PostgreSQL locale. Les sorties standard et d’erreur des commandes exécutées par Patroni n’est pas capturée vers le journal de ce dernier. Ces commandes sont donc capturées par journald et associées au service patroni. Nous y retrouvons par exemple la sortie de initdb :

# journalctl -u patroni
[…]
patroni: The files belonging to this database system will be owned by user "postgres".
patroni: This user must also own the server process.
patroni: The database cluster will be initialized with locale "C.UTF-8".
[…]
patroni: Success. You can now start the database server using:
patroni:     /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_ctl -D /var/lib/postgresql/16/main -l logfile start

Sur p2, nous trouvons dans le journal correspondant :

INFO: Selected new etcd server http://10.0.0.13:2379
INFO: No PostgreSQL configuration items changed, nothing to reload.
INFO: Lock owner: p1; I am p2
INFO: trying to bootstrap from leader 'p1'
INFO: replica has been created using basebackup
INFO: bootstrapped from leader 'p1'
INFO: postmaster pid=4551
INFO: Lock owner: p1; I am p2
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
INFO: no action. I am (p2), a secondary, and following a leader (p1)

Comme sur p1, le démon Patroni démarre et choisi un serveur etcd, mais il découvre le leader lock appartient déjà à p1. L’instance PostgreSQL locale n’existant pas, Patroni décide de la créer depuis celle de p1.

Dans les deux cas, la configuration par défaut des journaux applicatifs de PostgreSQL les places dans le répertoire PGDATA/log, donc ici /var/lib/postgresql/16/main/log, équivalent à ~postgres/16/main/log.

  • observer la topologie de l’agrégat avec patronictl.

L’utilisation de patronictl nécessite un fichier de configuration permettant de déterminer le nom du cluster et idéalement les nœuds du DCS. Sur les machines p1 et p2, nous pouvons utiliser directement le fichier de configuration de Patroni /etc/patroni/config.yml. La commande devient :

$ patronictl -c /etc/patroni/config.yml topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+-------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+-------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |           | […]   |
| + p2   | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]   |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+-------+

Nous constatons que p1 héberge bien l’instance primaire et p2 la secondaire.

Pour simplifier cette commande, il est possible de positionner dans votre environnement le variable PATRONICTL_CONFIG_FILE. Par exemple :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/config.yml
$ patronictl topology
[…]

Pour la positionner automatiquement, vous pouvez par exemple créer le fichier /etc/profile.d/99-patroni.sh avec le contenu suivant :

cat <<EOF > /etc/profile.d/99-patroni.sh
PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/config.yml
export PATRONICTL_CONFIG_FILE
EOF
chmod +x /etc/profile.d/99-patroni.sh
  • Ajouter le 3ème nœud à l’agrégat.

Répéter les étapes précédentes sur le serveur p3 :

  • installation des dépôts PGDG ;
  • installation de PostgreSQL et Patroni ;
  • création du fichier de configuration de Patroni ;
  • démarrage de l’instance sur p3.

Après l’ajout du troisième nœud, la topologie est la suivante :

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |           | […]  |
| + p2   | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]  |
| + p3   | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+

Il est conseillé lors des tests de garder une fenêtre répétant l’ordre régulièrement :

$ watch -n1 patronictl topology
  • Déterminer le primaire via l’API Patroni en direct avec curl.

La configuration est visible de l’extérieur :

$ curl -s http://p1:8008/patroni | jq
{
  "state": "running",
  "postmaster_start_time": "[…]",
  "role": "master",
  "server_version": 160002,
  "xlog": {
    "location": 50534136
  },
  "timeline": 1,
  "replication": [
    {
      "usename": "replicator",
      "application_name": "p2",
      "client_addr": "10.0.0.22",
      "state": "streaming",
      "sync_state": "async",
      "sync_priority": 0
    },
    {
      "usename": "replicator",
      "application_name": "p3",
      "client_addr": "10.0.0.23",
      "state": "streaming",
      "sync_state": "async",
      "sync_priority": 0
    }
  ],
  "dcs_last_seen": 1711217105,
  "tags": {
    "clonefrom": true,
    "failover_priority": 1
  },
  "database_system_identifier": "7349612307776631369",
  "patroni": {
    "version": "3.2.2",
    "scope": "acme",
    "name": "p1"
  }
}

De manière plus précise :

$ curl -s http://p1:8008/cluster |\
jq '.members[] | select ((.role == "leader" ) and ( .state == "running")) | { name }'
{
  "name": "p1"
}
  • Quels sont les slots de réplication sur le leader ?

Par défaut, les slots de réplications portent le nom des nœuds réplicas.

$ curl -s http://p1:8008/cluster | jq '.members[] | select (.role == "replica") | { name }'
{
  "name": "p2"
}
{
  "name": "p3"
}

On peut le vérifier en se connectant à PostgreSQL sur le serveur primaire (ici p1) :

$ sudo -iu postgres
$ psql -c "SELECT slot_name FROM pg_replication_slots"
 slot_name
-----------
 p2
 p3
  • Forcer l’utilisation du watchdog dans la configuration de Patroni. Que se passe-t-il ?

Ajoutez la section watchdog dans le fichier de configuration de Patroni /etc/patroni/config.yml en positionnant mode: required :

watchdog:
  mode: required
  # device: /dev/watchdog
  safety_margin: 5

Il nous faut recharger la configuration de Patroni :

$ patronictl reload acme
+ Cluster: acme (7349612307776631369) --------+----+-----------+
| Member | Host      | Role    | State        | TL | Lag in MB |
+--------+-----------+---------+--------------+----+-----------+
| p1     | 10.0.0.21 | Replica | start failed |    |   unknown |
| p2     | 10.0.0.22 | Replica | start failed |    |   unknown |
| p3     | 10.0.0.23 | Leader  | running      |  6 |           |
+--------+-----------+---------+--------------+----+-----------+
Are you sure you want to reload members p1, p2, p3? [y/N]: y
Reload request received for member p1 and will be processed within 10 seconds
Reload request received for member p2 and will be processed within 10 seconds
Reload request received for member p3 and will be processed within 10 seconds

Suite à cette modification, le cluster Patroni se retrouve sans primaire. Dans les journaux applicatif de p3, ici précédemment marqué Leader, nous trouvons :

INFO: Reloading PostgreSQL configuration.
INFO: Lock owner: p3; I am p3
ERROR: Configuration requires watchdog, but watchdog could not be configured.
INFO: Demoting self (immediate)
INFO: Leader key released
INFO: Demoting self because watchdog could not be activated
INFO: Lock owner: None; I am p3
INFO: not healthy enough for leader race
INFO: starting after demotion in progress
INFO: closed patroni connections to postgres
INFO: postmaster pid=561
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
WARNING: Watchdog device is not usable
INFO: Dropped unknown replication slot 'p1'
INFO: Dropped unknown replication slot 'p2'
INFO: following a different leader because i am not the healthiest node
  • Donner les droits à l’utilisateur postgres sur le fichier /dev/watchdog. Après quelques secondes, que se passe-t-il ?

Un simple chown sur le device /dev/watchdog de chaque VM peut suffire, au moins le temps de ce TP. Néanmoins, il ne survivrait pas au e de la machine.

Le fichier de service de Patroni propose de systématiquement modifier les droits sur ce device décommentant la ligne suivante :

#ExecStartPre=-/usr/bin/sudo /bin/chown postgres /dev/watchdog

Une autre solution est de configurer udev afin qu’il modifie les droits sur ce fichier automatiquement à chaque démarrage :

cat <<'EOF' > /etc/udev/rules.d/99-watchdog.rules
# give writes on watchdog device to postgres
SUBSYSTEM=="misc", KERNEL=="watchdog", ACTION=="add", RUN+="/bin/chown postgres /dev/watchdog"

# Or a better solution using ACL:
#SUBSYSTEM=="misc", KERNEL=="watchdog", ACTION=="add", RUN+="/bin/setfacl -m u:postgres:rw- /dev/watchdog"
EOF

Une fois les droits positionnés, l’un des nœuds Patroni devrait finalement réussir à activer le watchdog et ainsi devenir leader et promouvoir son instance PostgreSQL :

INFO: i6300ESB timer activated with 25 second timeout, timing slack 15 seconds
INFO: promoted self to leader by acquiring session lock
INFO: Lock owner: p2; I am p2
INFO: updated leader lock during promote
INFO: Lock owner: p2; I am p2
INFO: no action. I am (p2), the leader with the lock

Patroni : utilisation

  • Se connecter depuis l’extérieur à la base postgres, d’un des nœuds.

La connexion extérieure peut se faire depuis la machine hôte des VM. Il est nécessaire d’y installer un client PostgreSQL, par exemple postgresql-client. Pour se connecter à l’instance p1, utiliser l’une des commandes suivantes :

$ psql -h p1 -p 5432 -U postgres -d postgres 
$ psql -h 10.0.0.21 postgres postgres

En cas de problème, il faut regarder :

  • les règles de firewall ;
  • les traces du nœud PostgreSQL concerné, plus instructives que le simple message d’erreur du client ;
  • le fichier de configuration pg_hba.conf.
  • Comment obtenir une connexion en lecture et écrire ?

Il est nécessaire de se connecter à l’instance primaire pour réaliser des écritures en base. La chaîne de connexion permettant d’indiquer plusieurs nœuds, nous pouvons y préciser tous les nœuds du cluster. Afin de sélectionner le nœud primaire, il suffit d’ajouter le paramètre target_session_attrs=primary ou target_session_attrs=read-write.

Par exemple :

psql "host=p1,p2,p3 user=postgres target_session_attrs=primary"
psql "postgresql://postgres@p1,p2,p3/postgres?target_session_attrs=read-write"

Pour une connexion en lecture seule, nous utilisons par exemple :

psql "postgresql://postgres@p1,p2,p3:5432/postgres?target_session_attrs=prefer-standby"
  • Créer une table :

     CREATE TABLE insertions (
       id     int         GENERATED ALWAYS AS IDENTITY,
       d      timestamptz DEFAULT now(),
       source text        DEFAULT inet_server_addr()
     );
  • Insérer une ligne toutes les secondes, à chaque fois dans une nouvelle connexion au primaire.

  • Dans une autre fenêtre, afficher les 20 dernières lignes de cette table.

Dans la colonne source de la table créée, la valeur par défaut fait appel à la fonction inet_server_addr() qui retourne l’adresse IP du serveur PostgreSQL sur lequel nous sommes connectés.

Lancer une insertion toutes les secondes :

watch -n1 'psql -X -d "host=p1,p2,p3 user=postgres target_session_attrs=primary" \
                -c "INSERT INTO insertions SELECT;"'

Lire les vingt dernières lignes de la table :

watch -n1 'psql -X -d "host=p1,p2,p3 port=5432 user=postgres" \
                -c "SELECT * FROM insertions ORDER BY d DESC LIMIT 20"'

Bien entendu, nous obtenons toujours le même nœud dans la colonne source, ici p1 :

 id  |               d               |    source
-----+-------------------------------+---------------

 313 | 2024-03-05 15:40:03.118307+00 | 10.0.0.21/32
 312 | 2024-03-05 15:40:02.105116+00 | 10.0.0.21/32
 311 | 2024-03-05 15:40:01.090775+00 | 10.0.0.21/32
 310 | 2024-03-05 15:40:00.075847+00 | 10.0.0.21/32
 309 | 2024-03-05 15:39:59.061759+00 | 10.0.0.21/32
 308 | 2024-03-05 15:39:58.048074+00 | 10.0.0.21/32

(20 lignes)
  • Stopper le nœud leader Patroni.
  • Que se passe-t-il dans la topologie, et dans les requêtes ci-dessus ?

Sur p1 :

# systemctl stop patroni

Après l’arrêt de p1, p3 prend le rôle de leader :

$ patronictl -c /etc/patroni/config.yml topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) ---+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p3     | 10.0.0.23 | Leader  | running |  2 |           | […]  |
| + p1   | 10.0.0.21 | Replica | stopped |    |   unknown | […]  |
| + p2   | 10.0.0.22 | Replica | running |  1 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+

Les insertions échouent le temps de la bascule, ici pendant environ 2 secondes, puis continuent depuis l’autre nœud :

 id  |               d               |    source
-----+-------------------------------+---------------

 445 | 2024-03-24 15:50:17.840394+00 | 10.0.0.23/32
 444 | 2024-03-24 15:50:16.823004+00 | 10.0.0.23/32
 431 | 2024-03-24 15:50:14.755045+00 | 10.0.0.21/32
 430 | 2024-03-24 15:50:13.740541+00 | 10.0.0.21/32
  • Arrêter les processus du nouveau primaire. Il ne reste qu’un nœud actif. Que se passe-t-il ?

Le leader Patroni a changé à nouveau :

$ patronictl -c /etc/patroni/config.yml topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) --+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role   | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+--------+---------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Leader | running |  6 |           | […]  |
+--------+-----------+--------+---------+----+-----------+------+
  • Arrêter deux nœuds du cluster etcd. Que se passe-t-il ?

Sur e1 et e2 :

# systemctl stop etcd

Il n’y a plus de quorum etcd garantissant une référence. Le cluster Patroni se met en lecture seule et les insertions tombent en échec puisqu’elles exigent une connexion ouverte en écriture :

psql: error: connection to server at "p1" (10.0.0.21), port 5432 failed: Connection refused
        Is the server running on that host and accepting TCP/IP connections?
connection to server at "p2" (10.0.0.22), port 5432 failed: server is in hot standby mode
connection to server at "p3" (10.0.0.23), port 5432 failed: Connection refused
        Is the server running on that host and accepting TCP/IP connections?
  • Redémarrer les nœuds etcd.

Les écritures reprennent.

  • Relancer un des nœuds Patroni.

Dans le cadre de cette correction p2 est l’actuel leader, nous redémarrons donc Patroni sur p1 :

# systemctl restart patroni

L’instance sur p1 se raccroche en secondaire :

$ patronictl -c /etc/patroni/config.yml topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
| + p1   | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Sur le troisième nœud (arrêté), détruire le PGDATA. Relancer Patroni.

Le PGDATA de nos instances se trouve dans /var/lib/postgresql/16/main. Supprimons ce PGDATA sur p3, le nœud restant :

rm -rf /var/lib/postgresql/16/main

Relançons Patroni sur ce nœud :

# systemctl start patroni

Nous observons dans les journaux de Patroni et PostgreSQL que l’instance est recrée et se raccroche à p2 :

LOG:  starting PostgreSQL 16.2 (Debian 16.2-1.pgdg120+2) […]
LOG:  listening on IPv4 address "10.0.0.23", port 5432
LOG:  listening on Unix socket "/var/run/postgresql/.s.PGSQL.5432"
LOG:  database system was interrupted while in recovery at log time […]
HINT:  If this has occurred more than once some data might be corrupted and you might need to choose an earlier recovery target.
LOG:  entering standby mode
LOG:  starting backup recovery with redo LSN 0/45405620, checkpoint LSN 0/4FD4D788, on timeline ID 7
LOG:  redo starts at 0/45405620
LOG:  completed backup recovery with redo LSN 0/45405620 and end LSN 0/509EA568
LOG:  consistent recovery state reached at 0/509EA568
LOG:  database system is ready to accept read-only connections
LOG:  started streaming WAL from primary at 0/50000000 on timeline 7

Le temps de la reconstruction de zéro, il est possible de voir l’évolution de l’état de p3 de creating replica à streaming :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/config.yml
$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) ------------+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State            | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+------------------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Leader  | running          |  7 |           | […]  |
| + p1   | 10.0.0.21 | Replica | streaming        |  7 |         0 | […]  |
| + p3   | 10.0.0.23 | Replica | creating replica |    |   unknown | […]  |
+--------+-----------+---------+------------------+----+-----------+------+

/* Après un certain temps */

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
| + p1   | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
| + p3   | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Forcer un failover vers le nœud p1.
$ patronictl failover
Current cluster topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p3     | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
Candidate ['p1', 'p3'] []: p1
Are you sure you want to failover cluster acme, demoting current leader p2? [y/N]: y
[…] Successfully failed over to "p1"
+ Cluster: acme (7349612307776631369) ---+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running |  7 |           | […]  |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Replica | stopped |    |   unknown | […]  |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p3     | 10.0.0.23 | Replica | running |  7 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+-----------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  8 |           | […]  |
| + p2   | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  8 |         0 | […]  |
| + p3   | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  8 |         0 | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Modifier les paramètres shared_buffers et work_mem. Si besoin, redémarrer les nœuds.

Pour modifier la configuration, nous devons utiliser patronictl, plutôt qu’éditer directement les fichiers de configuration. Une alternative est de modifier la configuration statique, dans le fichier YAML “/etc/patroni/config.yml”. Cette méthode facilite leur maintenance, mais impose que le contenu soit identique sur tous les nœuds, ce qui est généralement le cas dans un déploiement industrialisé.

La commande patronictl edit-config appelle l’éditeur par défaut, souvent vi, vim ou nano. Vous pouvez modifier la variable d’environnement EDITOR pour pointer sur votre éditeur favori.

Éditons la configuration dynamique et ajoutons les deux paramètres :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/config.yml
$ patronictl edit-config
[…]
--- 
+++ 
@@ -12,6 +12,8 @@
     wal_keep_size: 128MB
     wal_level: replica
     wal_log_hints: 'on'
+    shared_buffers: 300MB
+    work_mem: 50MB
   use_pg_rewind: false
   use_slots: true
 retry_timeout: 10


Apply these changes? [y/N]: y
Configuration changed

Les nœuds sont à redémarrer à cause de la modification de shared_buffers :

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+------+-----------------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag… | Pending restart | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  8 |      | *               | […]  |
| + p2   | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  8 |    0 | *               | […]  |
| + p3   | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  8 |    0 | *               | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+

Commandons le redémarrage de PostgreSQL sur les trois nœuds :

$ patronictl restart acme
+ Cluster: acme (7349612307776631369) -----+----+------+-----------------+------+
| Member | Host      | Role    | State     | TL | Lag… | Pending restart | Tags |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+
| p1     | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  8 |      | *               | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+
| p2     | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  8 |    0 | *               | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+
| p3     | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  8 |    0 | *               | […]  |
+--------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+------+
When should the restart take place (e.g. […])  [now]: 
Are you sure you want to restart members p1, p2, p3? [y/N]: y
Restart if the PostgreSQL version is less than provided (e.g. 9.5.2)  []: 
Success: restart on member p1
Success: restart on member p2
Success: restart on member p3

Vérifions que le paramétrage a bien été modifié :

$ for h in p1 p2 p3; do echo -ne $h:; psql -Xtd "host=$h user=postgres" -c "show shared_buffers"; done
p1: 300MB

p2: 300MB

p3: 300MB

Noter que le contenu des modifications est tracé dans un fichier patroni.dynamic.json dans le PGDATA :

$ jq . patroni.dynamic.json
{
  "loop_wait": 10,
  "postgresql": {
    "parameters": {
      "hot_standby": "on",
      "max_connections": 100,
      "max_locks_per_transaction": 64,
      "max_prepared_transactions": 0,
      "max_replication_slots": 10,
      "max_wal_senders": 10,
      "max_worker_processes": 8,
      "track_commit_timestamp": "off",
      "wal_keep_size": "128MB",
      "wal_level": "replica",
      "wal_log_hints": "on",
      "shared_buffers": "300MB",
      "work_mem": "50MB"
    },
    "use_pg_rewind": false,
    "use_slots": true
  },
  "retry_timeout": 10,
  "ttl": 30
}

Travaux pratiques Rocky 9 (solutions)

Patroni : installation

Sur les machines créées précédemment :

  • installer PostgreSQL sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG

Activation du dépôt PGDG, à exécuter sur nœuds p1 et p2 :

# dnf install https://download.postgresql.org/pub/repos/yum/reporpms/EL-9-x86_64/\
pgdg-redhat-repo-latest.noarch.rpm

# dnf install -y postgresql16-server
[…]
Installed:
    postgresql16-16.2-1PGDG.rhel9.x86_64
    postgresql16-libs-16.2-1PGDG.rhel9.x86_64
    postgresql16-server-16.2-1PGDG.rhel9.x86_64

Complete!
  • installer Patroni sur les 2 nœuds depuis les dépôts PGDG

Les dépôts PGDG fournissent le paquet patroni :

dnf install -y epel-release
dnf install -y patroni-etcd
  • configurer et démarrer le cluster Patroni acme sur les 2 nœuds

La configuration de Patroni se déroule dans le fichier /etc/patroni/patroni.yml.

Sur les nœuds p1 et p2, commencer par générer un fichier de configuration comme base de travail :

PATH="$PATH:/usr/pgsql-16/bin" patroni \
    --generate-sample-config /etc/patroni/patroni.yml

Dans ce fichier, éditer les variables suivantes :

  • scope: "acme" : le scope, ou nom, du cluster. Ce nom est utilisé au sein du DCS comme préfixe de toutes les clés ;
  • name: "<hostname>" : nom de la machine. Cette valeur doit être différente pour chaque nœud ;
  • log.level: INFO : dans le cadre de ce TP, il est aussi possible de positionner le niveau de log à DEBUG ;
  • log.dir: '/var/log/patroni/acme' : pour les besoins du TP, afin de bien séparer les journaux de Patroni et PostgeSQL, nous demandons à Patroni d’écrire lui-même ses journaux dans ce répertoire ;
  • restapi : vérifier que l’adresse IP d’écoute est correcte pour chaque serveur ;
  • bootstrap.dcs.postgresql.use_pg_rewind: false : il est préférable de désactiver par défaut l’utilisation de pg_rewind. Cette fonctionnalité ne doit être activée que sur certains environnements.
  • postgresql.datadir: "/var/lib/postgresql/16/main" : emplacement du PGDATA ;
  • postgresql.pg_hba: : vérifier la cohérence des règles pour les clients et la réplication. Éventuellement, facilitez-vous la vie pour le reste du TP ;
  • postgresql.bindir: "/usr/lib/postgresql/16/bin" : chemin vers les binaires de PostgreSQL ;
  • postgresql.authentication.replication.password : positionner le mot de passe à attribuer au rôle replicator ;
  • postgresql.authentication.superuser.password : positionner le mot de passe à attribuer au rôle postgres ;
  • postgresql.listen et postgresql.connect_address : vérifier que les adresses IP sont correctes ;

Une fois ce modèle complété, la section dédiée au DCS doit encore être ajoutée. Collecter les adresses IP des nœuds etcd et ajouter à la configuration la section etcd3 sur le modèle suivant :

etcd3:
  hosts:
  - 10.0.0.11:2379
  - 10.0.0.12:2379
  - 10.0.0.13:2379

Cette configuration est minimale. Libre à vous de modifier la façon dont les instances sont créées (activation des checksums, collation par défaut, etc), ajouter des règles, activer l’authentification etcd, …

Pour ce TP, comme nous plaçons les journaux de Patroni dans des fichiers, nous recommandons de faire de même pour PostgreSQL en ajoutant ces paramètres :

postgresql:
  parameters:
    logging_collector: on
    log_destination: stderr

Ce paramétrage a pour seul but de faciliter ce TP. Ce n’est pas une recommandation pour un serveur en production. Aucune gestion de rotation, rétention ou externalisation n’est ici en place. Il est tout aussi possible de se reposer sur journald.

Voici un exemple de configuration obtenue sur le nœud p1 :

scope: 'acme'
name: p1.hapat.vm

etcd3:
  hosts:
  - 10.0.0.11:2379
  - 10.0.0.12:2379
  - 10.0.0.13:2379

log:
  format: '%(asctime)s %(levelname)s: %(message)s'
  level: INFO
  max_queue_size: 1000
  traceback_level: ERROR
  dir: '/var/log/patroni/acme'

restapi:
  connect_address: 10.0.0.21:8008
  listen: 10.0.0.21:8008

# The bootstrap configuration. Works only when the cluster is not yet initialized.
# If the cluster is already initialized, all changes in the `bootstrap` section are ignored!
bootstrap:
  # This section will be written into <dcs>:/<namespace>/<scope>/config after initializing
  # new cluster and all other cluster members will use it as a `global configuration`.
  # WARNING! If you want to change any of the parameters that were set up
  # via `bootstrap.dcs` section, please use `patronictl edit-config`!
  dcs:
    loop_wait: 10
    retry_timeout: 10
    ttl: 30
    postgresql:
      parameters:
        hot_standby: 'on'
        max_connections: 100
        max_locks_per_transaction: 64
        max_prepared_transactions: 0
        max_replication_slots: 10
        max_wal_senders: 10
        max_worker_processes: 8
        track_commit_timestamp: 'off'
        wal_keep_size: 128MB
        wal_level: replica
        wal_log_hints: 'on'
      use_pg_rewind: false
      use_slots: true

postgresql:
  authentication:
    replication:
      password: 'pass'
      username: replicator
    superuser:
      password: 'pass'
      username: postgres
  bin_dir: '/usr/pgsql-16/bin'
  connect_address: 10.0.0.21:5432
  data_dir: '/var/lib/pgsql/16/data'
  listen: 10.0.0.21:5432
  parameters:
    password_encryption: scram-sha-256
    logging_collector: on
    log_destination: stderr
  pg_hba:
  - local all all trust
  - host all all all trust
  - host replication replicator all scram-sha-256

tags:
  clonefrom: true
  failover_priority: 1
  noloadbalance: false
  nosync: false

Assurez-vous que ce fichier de configuration est bien accessible à l’utilisateur postgres et créer le répertoire nécessaire aux journaux applicatifs :

chmod 0644 /etc/patroni/patroni.yml
install -o postgres -g postgres -d /var/log/patroni/acme

Nous pouvons désormais valider la configuration :

patroni --validate /etc/patroni/patroni.yml

Le code retour de la commande est 0 si tout est valide. Sinon, la commande affiche les avertissements appropriés.

Il est maintenant possible de démarrer le service Patroni. Nous commençons d’abord sur p1 pour créer l’instance :

# systemctl start patroni

Puis nous démarrons le service sur p2, qui va donc créer le secondaire :

# systemctl start patroni
  • observer les traces de chaque nœud Patroni

Sur p1, nous trouvons les messages suivants dans le journal /var/log/patroni/acme/patroni.log :

INFO: Selected new etcd server http://10.0.0.11:2379
INFO: No PostgreSQL configuration items changed, nothing to reload.
INFO: Lock owner: None; I am p1.hapat.vm
INFO: trying to bootstrap a new cluster
INFO: postmaster pid=18415
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
INFO: running post_bootstrap
WARNING: Could not activate Linux watchdog device: Can't open watchdog device: [Errno 13] Permission denied: '/dev/watchdog'
INFO: initialized a new cluster
INFO: no action. I am (p1.hapat.vm), the leader with the lock

Le démon Patroni démarre, choisi un serveur etcd, se saisit du leader lock et initialise l’instance PostgreSQL locale. Les sorties standard et d’erreur des commandes exécutées par Patroni n’est pas capturée vers le journal de ce dernier. Ces commandes sont donc capturées par journald et associées au service patroni. Nous y retrouvons par exemple la sortie de initdb :

# journalctl -u patroni
[…]
patroni: The files belonging to this database system will be owned by user "postgres".
patroni: This user must also own the server process.
patroni: The database cluster will be initialized with locale "C.UTF-8".
[…]
patroni: Success. You can now start the database server using:
patroni:     /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_ctl -D /var/lib/postgresql/16/main -l logfile start

Sur p2, nous trouvons dans le journal correspondant :

INFO: Selected new etcd server http://10.0.0.13:2379
INFO: No PostgreSQL configuration items changed, nothing to reload.
INFO: Lock owner: p1.hapat.vm; I am p2.hapat.vm
INFO: trying to bootstrap from leader 'p1.hapat.vm'
INFO: replica has been created using basebackup
INFO: bootstrapped from leader 'p1.hapat.vm'
INFO: postmaster pid=18195
INFO: Lock owner: p1.hapat.vm; I am p2.hapat.vm
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
INFO: no action. I am (p2.hapat.vm), a secondary, and following a leader (p1.hapat.vm)

Comme sur p1, le démon Patroni démarre et choisi un serveur etcd, mais il découvre le leader lock appartient déjà à p1. L’instance PostgreSQL locale n’existant pas, Patroni décide de la créer depuis celle de p1.

Dans les deux cas, la configuration par défaut des journaux applicatifs de PostgreSQL les places dans le répertoire PGDATA/log, donc ici /var/lib/pgsql/16/data/log/, équivalent à ~postgres/16/data/log.

  • observer la topologie de l’agrégat avec patronictl.

L’utilisation de patronictl nécessite un fichier de configuration permettant de déterminer le nom du cluster et idéalement les nœuds du DCS. Sur les machines p1 et p2, nous pouvons utiliser directement le fichier de configuration de Patroni /etc/patroni/patroni.yml. La commande devient :

$ patronictl -c /etc/patroni/patroni.yml topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1.hapat.vm   | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |           | […]  |
| + p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+

Nous constatons que p1 héberge bien l’instance primaire et p2 la secondaire.

Pour simplifier cette commande, il est possible de positionner dans votre environnement le variable PATRONICTL_CONFIG_FILE. Par exemple :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/patroni.yml
$ patronictl topology
[…]

Pour la positionner automatiquement, vous pouvez par exemple créer le fichier /etc/profile.d/99-patroni.sh avec le contenu suivant :

cat <<EOF > /etc/profile.d/99-patroni.sh
PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/patroni.yml
export PATRONICTL_CONFIG_FILE
EOF
chmod +x /etc/profile.d/99-patroni.sh
  • Ajouter le 3ème nœud à l’agrégat.

Répéter les étapes précédentes sur le serveur p3 :

  • installation des dépôts PGDG ;
  • installation de PostgreSQL et Patroni ;
  • création du fichier de configuration de Patroni ;
  • démarrage de l’instance sur p3.

Après l’ajout du troisième nœud, la topologie est la suivante :

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1.hapat.vm   | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |           | […]  |
| + p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]  |
| + p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  1 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+

Il est conseillé lors des tests de garder une fenêtre répétant l’ordre régulièrement :

$ watch -n1 patronictl topology
  • Déterminer le primaire via l’API Patroni en direct avec curl.

La configuration est visible de l’extérieur :

$ curl -s http://p1:8008/patroni | jq
{
  "state": "running",
  "postmaster_start_time": "[…]",
  "role": "master",
  "server_version": 160002,
  "xlog": {
    "location": 50651960
  },
  "timeline": 1,
  "replication": [
    {
      "usename": "replicator",
      "application_name": "p2.hapat.vm",
      "client_addr": "10.0.0.22",
      "state": "streaming",
      "sync_state": "async",
      "sync_priority": 0
    },
    {
      "usename": "replicator",
      "application_name": "p3.hapat.vm",
      "client_addr": "10.0.0.23",
      "state": "streaming",
      "sync_state": "async",
      "sync_priority": 0
    }
  ],
  "dcs_last_seen": 1711308128,
  "tags": {
    "clonefrom": true,
    "failover_priority": 1
  },
  "database_system_identifier": "7350009258581743592",
  "patroni": {
    "version": "3.2.2",
    "scope": "acme",
    "name": "p1.hapat.vm"
  }
}

De manière plus précise :

$ curl -s http://p1:8008/cluster |\
jq '.members[] | select ((.role == "leader" ) and ( .state == "running")) | { name }'
{
  "name": "p1.hapat.vm"
}
  • Quels sont les slots de réplication sur le leader ?

Par défaut, les slots de réplications portent le nom des nœuds réplicas.

$ curl -s http://p1:8008/cluster | jq '.members[] | select (.role == "replica") | { name }'
{
  "name": "p2.hapat.vm"
}
{
  "name": "p3.hapat.vm"
}

On peut le vérifier en se connectant à PostgreSQL sur le serveur primaire (ici p1) :

$ sudo -iu postgres
$ psql -c "SELECT slot_name FROM pg_replication_slots"
 slot_name
-----------
 p2_hapat_vm
 p3_hapat_vm
  • Forcer l’utilisation du watchdog dans la configuration de Patroni. Que se passe-t-il ?

Ajoutez la section watchdog dans le fichier de configuration de Patroni /etc/patroni/patroni.yml en positionnant mode: required :

watchdog:
  mode: required
  # device: /dev/watchdog
  safety_margin: 5

Il nous faut recharger la configuration de Patroni :

$ patronictl reload acme
+ Cluster: acme (7350009258581743592) -------------+----+-----------+
| Member      | Host      | Role    | State        | TL | Lag in MB |
+-------------+-----------+---------+--------------+----+-----------+
| p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | start failed |    |   unknown |
| p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | start failed |    |   unknown |
| p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Leader  | running      |  6 |           |
+-------------+-----------+---------+--------------+----+-----------+
Are you sure you want to reload members p1.hapat.vm, p2.hapat.vm, p3.hapat.vm? [y/N]: y
Reload request received for member p1.hapat.vm and will be processed within 10 seconds
Reload request received for member p2.hapat.vm and will be processed within 10 seconds
Reload request received for member p3.hapat.vm and will be processed within 10 seconds

Suite à cette modification, le cluster Patroni se retrouve sans primaire. Dans les journaux applicatif de p3, ici précédemment marqué Leader, nous trouvons :

INFO: Reloading PostgreSQL configuration.
INFO: Lock owner: p3.hapat.vm; I am p3.hapat.vm
ERROR: Configuration requires watchdog, but watchdog could not be configured.
INFO: Demoting self (immediate)
INFO: Leader key released
INFO: Demoting self because watchdog could not be activated
INFO: Lock owner: None; I am p3.hapat.vm
INFO: not healthy enough for leader race
INFO: starting after demotion in progress
INFO: closed patroni connections to postgres
INFO: postmaster pid=561
INFO: establishing a new patroni heartbeat connection to postgres
WARNING: Watchdog device is not usable
INFO: Dropped unknown replication slot 'p1_hapat_vm'
INFO: Dropped unknown replication slot 'p2_hapat_vm'
INFO: following a different leader because i am not the healthiest node
  • Donner les droits à l’utilisateur postgres sur le fichier /dev/watchdog. Après quelques secondes, que se passe-t-il ?

Un simple chown sur le device /dev/watchdog de chaque VM peut suffire, au moins le temps de ce TP. Néanmoins, il ne survivrait pas au redémarrage de la machine.

Le fichier de service de Patroni propose de systématiquement modifier les droits sur ce device décommentant la ligne suivante :

#ExecStartPre=-/usr/bin/sudo /bin/chown postgres /dev/watchdog

Une autre solution est de configurer udev afin qu’il modifie les droits sur ce fichier automatiquement à chaque démarrage :

cat <<'EOF' > /etc/udev/rules.d/99-watchdog.rules
# give writes on watchdog device to postgres
SUBSYSTEM=="misc", KERNEL=="watchdog", ACTION=="add", RUN+="/bin/chown postgres /dev/watchdog"

# Or a better solution using ACL:
#SUBSYSTEM=="misc", KERNEL=="watchdog", ACTION=="add", RUN+="/bin/setfacl -m u:postgres:rw- /dev/watchdog"
EOF

Une fois les droits positionnés, l’un des nœuds Patroni devrait finalement réussir à activer le watchdog et ainsi devenir leader et promouvoir son instance PostgreSQL :

INFO: i6300ESB timer activated with 25 second timeout, timing slack 15 seconds
INFO: promoted self to leader by acquiring session lock
INFO: Lock owner: p2.hapat.vm; I am p2.hapat.vm
INFO: updated leader lock during promote
INFO: Lock owner: p2.hapat.vm; I am p2.hapat.vm
INFO: no action. I am (p2.hapat.vm), the leader with the lock

Patroni : utilisation

  • Se connecter depuis l’extérieur à la base postgres, d’un des nœuds.

La connexion extérieure peut se faire depuis la machine hôte des VM. Il est nécessaire d’y installer un client PostgreSQL, par exemple postgresql-client. Pour se connecter à l’instance p1, utiliser l’une des commandes suivantes :

$ psql -h p1 -p 5432 -U postgres -d postgres 
$ psql -h 10.0.0.21 postgres postgres

En cas de problème, il faut regarder :

  • les règles de firewall ;
  • les traces du nœud PostgreSQL concerné, plus instructives que le simple message d’erreur du client ;
  • le fichier de configuration pg_hba.conf.
  • Comment obtenir une connexion en lecture et écrire ?

Il est nécessaire de se connecter à l’instance primaire pour réaliser des écritures en base. La chaîne de connexion permettant d’indiquer plusieurs nœuds, nous pouvons y préciser tous les nœuds du cluster. Afin de sélectionner le nœud primaire, il suffit d’ajouter le paramètre target_session_attrs=primary ou target_session_attrs=read-write.

Par exemple :

psql "host=p1,p2,p3 user=postgres target_session_attrs=primary"
psql "postgresql://postgres@p1,p2,p3/postgres?target_session_attrs=read-write"

Pour une connexion en lecture seule, nous utilisons par exemple :

psql "postgresql://postgres@p1,p2,p3:5432/postgres?target_session_attrs=prefer-standby"
  • Créer une table :

     CREATE TABLE insertions (
       id     int         GENERATED ALWAYS AS IDENTITY,
       d      timestamptz DEFAULT now(),
       source text        DEFAULT inet_server_addr()
     );
  • Insérer une ligne toutes les secondes, à chaque fois dans une nouvelle connexion au primaire.

  • Dans une autre fenêtre, afficher les 20 dernières lignes de cette table.

Dans la colonne source de la table créée, la valeur par défaut fait appel à la fonction inet_server_addr() qui retourne l’adresse IP du serveur PostgreSQL sur lequel nous sommes connectés.

Lancer une insertion toutes les secondes :

watch -n1 'psql -X -d "host=p1,p2,p3 user=postgres target_session_attrs=primary" \
                -c "INSERT INTO insertions SELECT;"'

Lire les vingt dernières lignes de la table :

watch -n1 'psql -X -d "host=p1,p2,p3 port=5432 user=postgres" \
                -c "SELECT * FROM insertions ORDER BY d DESC LIMIT 20"'

Bien entendu, nous obtenons toujours le même nœud dans la colonne source, ici p1 :

 id  |               d               |    source
-----+-------------------------------+---------------

 313 | 2024-03-05 15:40:03.118307+00 | 10.0.0.21/32
 312 | 2024-03-05 15:40:02.105116+00 | 10.0.0.21/32
 311 | 2024-03-05 15:40:01.090775+00 | 10.0.0.21/32
 310 | 2024-03-05 15:40:00.075847+00 | 10.0.0.21/32
 309 | 2024-03-05 15:39:59.061759+00 | 10.0.0.21/32
 308 | 2024-03-05 15:39:58.048074+00 | 10.0.0.21/32

(20 lignes)
  • Stopper le nœud leader Patroni.
  • Que se passe-t-il dans la topologie, et dans les requêtes ci-dessus ?

Sur p1 :

# systemctl stop patroni

Après l’arrêt de p1, p3 prend le rôle de leader :

$ patronictl -c /etc/patroni/patroni.yml topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +---------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p3.hapat.vm   | 10.0.0.23 | Leader  | running |  2 |           | […]  |
| + p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | stopped |    |   unknown | […]  |
| + p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | running |  1 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+

Les insertions échouent le temps de la bascule, ici pendant environ 2 secondes, puis continuent depuis l’autre nœud :

 id  |               d               |    source
-----+-------------------------------+---------------

 445 | 2024-03-24 15:50:17.840394+00 | 10.0.0.23/32
 444 | 2024-03-24 15:50:16.823004+00 | 10.0.0.23/32
 431 | 2024-03-24 15:50:14.755045+00 | 10.0.0.21/32
 430 | 2024-03-24 15:50:13.740541+00 | 10.0.0.21/32
  • Arrêter les processus du nouveau primaire. Il ne reste qu’un nœud actif. Que se passe-t-il ?

Le leader Patroni a changé à nouveau :

$ patronictl -c /etc/patroni/patroni.yml topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) -------+----+-----------+------+
| Member      | Host      | Role   | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+-------------+-----------+--------+---------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Leader | running |  6 |           | […]  |
+-------------+-----------+--------+---------+----+-----------+------+
  • Arrêter deux nœuds du cluster etcd. Que se passe-t-il ?

Sur e1 et e2 :

# systemctl stop etcd

Il n’y a plus de quorum etcd garantissant une référence. Le cluster Patroni se met en lecture seule et les insertions tombent en échec puisqu’elles exigent une connexion ouverte en écriture :

psql: error: connection to server at "p1" (10.0.0.21), port 5432 failed: Connection refused
        Is the server running on that host and accepting TCP/IP connections?
connection to server at "p2" (10.0.0.22), port 5432 failed: server is in hot standby mode
connection to server at "p3" (10.0.0.23), port 5432 failed: Connection refused
        Is the server running on that host and accepting TCP/IP connections?
  • Redémarrer les nœuds etcd.

Les écritures reprennent.

  • Relancer un des nœuds Patroni.

Dans le cadre de cette correction p2 est l’actuel leader, nous redémarrons donc Patroni sur p1 :

# systemctl restart patroni

L’instance sur p1 se raccroche en secondaire :

$ patronictl -c /etc/patroni/patroni.yml topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm   | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
| + p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Sur le troisième nœud (arrêté), détruire le PGDATA. Relancer Patroni.

Le PGDATA de nos instances se trouve dans /var/lib/pgsql/16/data. Supprimons ce PGDATA sur p3, le nœud restant :

rm -rf /var/lib/pgsql/16/data

Relançons Patroni sur ce nœud :

# systemctl start patroni

Nous observons dans les journaux de Patroni et PostgreSQL que l’instance est recrée et se raccroche à p2 :

LOG:  starting PostgreSQL 16.2 on x86_64-pc-linux-gnu, […]
LOG:  listening on IPv4 address "10.0.0.23", port 5432
LOG:  listening on Unix socket "/run/postgresql/.s.PGSQL.5432"
LOG:  listening on Unix socket "/tmp/.s.PGSQL.5432"
LOG:  database system was interrupted while in recovery at log time […]
HINT:  If this has occurred more than once some data might be corrupted and you might need to choose an earlier recovery target.
LOG:  entering standby mode
LOG:  starting backup recovery with redo LSN 0/45405620, checkpoint LSN 0/4FD4D788, on timeline ID 7
LOG:  redo starts at 0/45405620
LOG:  completed backup recovery with redo LSN 0/45405620 and end LSN 0/509EA568
LOG:  consistent recovery state reached at 0/509EA568
LOG:  database system is ready to accept read-only connections
LOG:  started streaming WAL from primary at 0/50000000 on timeline 7

Le temps de la reconstruction de zéro, il est possible de voir l’évolution de l’état de p3 de creating replica à streaming :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/patroni.yml
$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +------------------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State            | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+------------------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm   | 10.0.0.22 | Leader  | running          |  7 |           | […]  |
| + p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | streaming        |  7 |         0 | […]  |
| + p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | creating replica |    |   unknown | […]  |
+---------------+-----------+---------+------------------+----+-----------+------+

/* Après un certain temps */

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm   | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
| + p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
| + p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Forcer un failover vers le nœud p1.
$ patronictl failover
Current cluster topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) ----------+----+-----------+------+
| Member      | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+-------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+-------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Leader  | running   |  7 |           | […]  |
+-------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  7 |         0 | […]  |
+-------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
Candidate ['p1', 'p3'] []: p1
Are you sure you want to failover cluster acme, demoting current leader p2? [y/N]: y
[…] Successfully failed over to "p1"
+ Cluster: acme (7350009258581743592) --------+----+-----------+------+
| Member      | Host      | Role    | State   | TL | Lag in MB | Tags |
+-------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Leader  | running |  7 |           | […]  |
+-------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | stopped |    |   unknown | […]  |
+-------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+
| p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | running |  7 |         0 | […]  |
+-------------+-----------+---------+---------+----+-----------+------+

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+-----------+------+
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag in MB | Tags |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
| p1.hapat.vm   | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  8 |           | […]  |
| + p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  8 |         0 | […]  |
| + p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  8 |         0 | […]  |
+---------------+-----------+---------+-----------+----+-----------+------+
  • Modifier les paramètres shared_buffers et work_mem. Si besoin, redémarrer les nœuds.

Pour modifier la configuration, nous devons utiliser patronictl, plutôt qu’éditer directement les fichiers de configuration. Une alternative est de modifier la configuration statique, dans le fichier YAML /etc/patroni/patroni.yml. Cette méthode facilite leur maintenance, mais impose que le contenu soit identique sur tous les nœuds, ce qui est généralement le cas dans un déploiement industrialisé.

La commande patronictl edit-config appelle l’éditeur par défaut, souvent vi, vim ou nano. Vous pouvez modifier la variable d’environnement EDITOR pour pointer sur votre éditeur favori.

Éditons la configuration dynamique et ajoutons les deux paramètres :

$ export PATRONICTL_CONFIG_FILE=/etc/patroni/patroni.yml
$ patronictl edit-config
[…]
--- 
+++ 
@@ -12,6 +12,8 @@
     wal_keep_size: 128MB
     wal_level: replica
     wal_log_hints: 'on'
+    shared_buffers: 300MB
+    work_mem: 50MB
   use_pg_rewind: false
   use_slots: true
 retry_timeout: 10


Apply these changes? [y/N]: y
Configuration changed

Les nœuds sont à redémarrer à cause de la modification de shared_buffers :

$ patronictl topology
+ Cluster: acme (7350009258581743592) +-----------+----+------+-----------------+-
| Member        | Host      | Role    | State     | TL | Lag… | Pending restart | 
+---------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-
| p1.hapat.vm   | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |      | *               | 
| + p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |    0 | *               | 
| + p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  1 |    0 | *               | 
+---------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-

Commandons le redémarrage de PostgreSQL sur les trois nœuds :

$ patronictl restart acme
+ Cluster: acme (7350009258581743592) ----------+----+------+-----------------+-
| Member      | Host      | Role    | State     | TL | Lag… | Pending restart |
+-------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-
| p1.hapat.vm | 10.0.0.21 | Leader  | running   |  1 |      | *               | 
+-------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-
| p2.hapat.vm | 10.0.0.22 | Replica | streaming |  1 |    0 | *               | 
+-------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-
| p3.hapat.vm | 10.0.0.23 | Replica | streaming |  1 |    0 | *               | 
+-------------+-----------+---------+-----------+----+------+-----------------+-
When should the restart take place (e.g. […])  [now]:
Are you sure you want to restart members p1.hapat.vm, p2.hapat.vm, p3.hapat.vm? [y/N]: y
Restart if the PostgreSQL version is less than provided (e.g. 9.5.2)  []: 
Success: restart on member p1.hapat.vm
Success: restart on member p2.hapat.vm
Success: restart on member p3.hapat.vm

Vérifions que le paramétrage a bien été modifié :

$ for h in p1 p2 p3; do echo -ne $h:; psql -Xtd "host=$h user=postgres" -c "show shared_buffers"; done
p1: 300MB

p2: 300MB

p3: 300MB

Noter que le contenu des modifications est tracé dans un fichier patroni.dynamic.json dans le PGDATA :

$ jq . patroni.dynamic.json
{
  "loop_wait": 10,
  "postgresql": {
    "parameters": {
      "hot_standby": "on",
      "max_connections": 100,
      "max_locks_per_transaction": 64,
      "max_prepared_transactions": 0,
      "max_replication_slots": 10,
      "max_wal_senders": 10,
      "max_worker_processes": 8,
      "track_commit_timestamp": "off",
      "wal_keep_size": "128MB",
      "wal_level": "replica",
      "wal_log_hints": "on",
      "shared_buffers": "300MB",
      "work_mem": "50MB"
    },
    "use_pg_rewind": false,
    "use_slots": true
  },
  "retry_timeout": 10,
  "ttl": 30
}

  1. Network Time Protocole↩︎

  2. Le quorum se calcule ainsi : (3 sites × 3 nœuds / 2) +1↩︎