Dalibo SCOP
Formation | Module R56 |
Titre | Réplication Physique : fondamentaux |
Révision | 24.09 |
https://dali.bo/r56_pdf | |
EPUB | https://dali.bo/r56_epub |
HTML | https://dali.bo/r56_html |
Slides | https://dali.bo/r56_slides |
TP | https://dali.bo/r56_tp |
TP (solutions) | https://dali.bo/r56_solutions |
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Ce document ne couvre que les versions supportées de PostgreSQL au moment de sa rédaction, soit les versions 12 à 16.
Sur les versions précédentes susceptibles d’être encore rencontrées en production, seuls quelques points très importants sont évoqués, en plus éventuellement de quelques éléments historiques.
Sauf précision contraire, le système d’exploitation utilisé est Linux.
—
Patroni configure la réplication physique native de PostgreSQL pour assurer la redondance des données au sein de l’agrégat. Il est important de bien maîtriser comment cette réplication fonctionne.
Effectivement, Patroni ayant pour but d’optimiser la disponibilité, l’administrateur doit être lui-même réactif et identifier rapidement les causes d’un incident ou d’un problème de réplication, savoir ré-intégrer un nœud en réplication, etc. Et ce, sans créer de sur-incident bien entendu.
Le serveur PostgreSQL secondaire lance un processus appelé
walreceiver
, dont le but est de se connecter au serveur
primaire et d’attendre les modifications de la réplication.
Le walreceiver
a donc besoin de se connecter sur le
serveur PostgreSQL primaire. Ce dernier doit être configuré pour
accepter cette connexion. Quand elle est acceptée par le serveur
primaire, le serveur PostgreSQL du serveur primaire lance un nouveau
processus, appelé walsender
. Ce dernier a pour but
d’envoyer les données de réplication au serveur secondaire. Les données
de réplication sont envoyées suivant l’activité et certains paramètres
de configuration.
Cette méthode permet une réplication plus proche du serveur primaire
que le log shipping. On peut même configurer un mode
synchrone : un client du serveur primaire ne récupère pas la main tant
que ses modifications ne sont pas enregistrées sur le serveur primaire
et sur le serveur secondaire synchrone. Cela s’effectue
à la validation de la transaction, implicite ou lors d’un
COMMIT
.
Enfin, la réplication en cascade permet à un secondaire de fournir les informations de réplication à un autre secondaire, déchargeant ainsi le serveur primaire d’un certain travail et diminuant aussi la bande passante réseau utilisée par le serveur primaire.
Il faut tout d’abord s’assurer que PostgreSQL enregistre suffisamment d’informations pour que le serveur secondaire puisse rejouer toutes les modifications survenant sur le serveur primaire. Dans certains cas, PostgreSQL peut économiser l’écriture de journaux quand cela ne pose pas de problème pour l’intégrité des données en cas de crash. Par exemple, sur une instance sans archivage ni réplication, il est inutile de tracer la totalité d’une transaction qui commence par créer une table, puis qui la remplit. En cas de crash pendant l’opération, l’opération complète est annulée, la table n’existera plus : PostgreSQL peut donc écrire directement son contenu sur le disque sans journaliser.
Cependant, pour restaurer cette table ou la répliquer, il est nécessaire d’avoir les étapes intermédiaires (le contenu de la table) et il faut donc écrire ces informations supplémentaires dans les journaux.
Le paramètre wal_level
fixe le comportement à adopter.
Comme son nom l’indique, il permet de préciser le niveau d’informations
que l’on souhaite avoir dans les journaux. Il connaît trois
valeurs :
replica
est adapté à l’archivage ou la
réplication, en plus de la sécurisation contre les arrêts brutaux. C’est
le niveau par défaut. L’optimisation évoquée plus haut n’est pas
possible.minimal
n’offre que la protection contre les
arrêts brutaux, mais ne permet ni réplication ni sauvegarde PITR. Ce
niveau ne sert plus guère qu’aux environnements ni archivés, ni
répliqués, pour réduire la quantité de journaux générés, comme dans
l’optimisation ci-dessus.logical
est le plus complet et doit être
activé pour l’utilisation du décodage logique, notamment pour utiliser
la réplication logique. Il n’est pas nécessaire pour la sauvegarde PITR
ou la réplication physique, ni incompatible.Le serveur primaire accepte un nombre maximum de connexions de
réplication : il s’agit du paramètre max_wal_senders
. Il
faut compter au moins une connexion pour chaque serveur secondaire
susceptible de se connecter, ou les outils utilisant le
streaming comme pg_basebackup
ou
pg_receivewal
. Il est conseillé de prévoir « large »
d’entrée : l’impact mémoire est négligeable, et cela évite d’avoir à
redémarrer l’instance primaire à chaque modification. La valeur par
défaut de 10 devrait suffire dans la plupart des cas.
Le paramètre wal_sender_timeout
permet de couper toute
connexion inactive après le délai indiqué par ce paramètre. Par défaut,
le délai est d’une minute. Cela permet au serveur primaire de ne pas
conserver une connexion coupée ou dont le client a disparu pour une
raison ou une autre. Le secondaire retentera par la suite une connexion
complète.
Il est nécessaire après cela de configurer le fichier
pg_hba.conf
. Dans ce fichier, une ligne (par secondaire)
doit indiquer les connexions de réplication. L’idée est d’éviter que
tout le monde puisse se connecter pour répliquer l’intégralité des
données.
Pour distinguer une ligne de connexion standard et une ligne de connexion de réplication, la colonne indiquant la base de données doit contenir le mot « replication ». Par exemple :
host replication user_repli 10.0.0.2/32 scram-sha-256
Dans ce cas, l’utilisateur user_repli
pourra entamer une
connexion de réplication vers le serveur primaire à condition que la
demande de connexion provienne de l’adresse IP 10.0.0.2
et
que cette demande de connexion précise le bon mot de passe au format
scram-sha-256
.
Un utilisateur dédié à la réplication est conseillé pour des raisons de sécurité. On le créera avec les droits suivants :
CREATE ROLE user_repli LOGIN REPLICATION ;
et bien sûr un mot de passe complexe.
Les connexions locales de réplication sont autorisées par défaut sans mot de passe.
Après modification du fichier postgresql.conf
et du
fichier pg_hba.conf
, il est temps de demander à PostgreSQL
de recharger sa configuration. L’action reload
suffit dans
tous les cas, sauf celui où max_wal_senders
est modifié
(auquel cas il faudra redémarrer PostgreSQL).
La première action à réaliser ressemble beaucoup à ce que propose la sauvegarde en ligne des fichiers. Il s’agit de copier le répertoire des données de PostgreSQL ainsi que les tablespaces associés.
Rappelons que généralement cette copie aura lieu à chaud, donc une simple copie directe sera incohérente.
pg_basebackup :
L’outil le plus simple est pg_basebackup
. Ses avantages
sont sa disponibilité et sa facilité d’utilisation. Il sait ce qu’il n’y
a pas besoin de copier et peut inclure les journaux nécessaires pour ne
pas avoir à paramétrer l’archivage.
Il peut utiliser la connexion de réplication déjà prévue pour le secondaire, poser des slots temporaires ou le slot définitif.
Pour faciliter la mise en place d’un secondaire, il peut générer les
fichiers de configuration à partir des paramètres qui lui ont été
fournis (option --write-recovery-conf
).
Malgré beaucoup d’améliorations dans les dernières versions, la
limite principale de pg_basebackup
reste d’exiger un
répertoire cible vide : on doit toujours recopier l’intégralité de la
base copiée. Cela peut être pénible lors de tests répétés avec une
grosse base, ou avec une liaison instable.
Outils PITR :
L’idéal est un outil de restauration PITR permettant la restauration
en mode delta, par exemple pgBackRest avec l’option
--delta
. Ne sont restaurés que les fichiers ayant changé,
et le primaire n’est pas chargé par la copie.
rsync :
Un script de copie reste une option possible. Il est possible de le faire manuellement, tout comme pour une sauvegarde PITR.Une copie manuelle implique que les journaux sont archivés par ailleurs.
Rappelons les trois étapes essentielles :
pg_backup_start()
;rsync --whole-file
, ou tout moyen permettant une copie
fiable et rapide ;pg_backup_stop()
.On exclura les fichiers inutiles lors de la copie qui pourraient
gêner un redémarrage, notamment le fichier postmaster.pid
et les répertoires pg_wal
, pg_replslot
,
pg_dynshmem
, pg_notify
,
pg_serial
, pg_snapshots
,
pg_stat_tmp
, pg_subtrans
,
pgslq_tmp*
. La liste complète figure dans la documentation
officielle.
Au choix, les paramètres sont à ajouter dans
postgresql.conf
, dans un fichier appelé par ce dernier avec
une clause d’inclusion, ou dans postgresql.auto.conf
(forcément dans le répertoire de données pour ce dernier, et qui
surcharge les fichiers précédents). Cela dépend des habitudes, de la
méthode d’industrialisation…
S’il y a des paramètres propres au primaire dans la configuration
d’un secondaire, ils seront ignorés, et vice-versa. Dans les cas
simples, le postgresql.conf
peut donc être le même.
Puis il faut créer un fichier vide nommé standby.signal
dans le répertoire PGDATA
, qui indique à PostgreSQL que le
serveur doit rester en recovery permanent.
Au cas où vous rencontreriez un vieux serveur en version antérieure à
la 12 : jusqu’en version 11, on activait le mode standby non
dans la configuration, mais en créant un fichier texte
recovery.conf
dans le PGDATA
de l’instance, et
en y plaçant le paramètre standby_mode
à on
.
Les autres paramètres sont les mêmes. Toute modification impliquait un
redémarrage.
PostgreSQL doit aussi savoir comment se connecter au serveur
primaire. C’est le paramètre primary_conninfo
qui le lui
dit. Il s’agit d’un DSN standard où il est possible de spécifier
l’adresse IP de l’hôte ou son alias, le numéro de port, le nom de
l’utilisateur, etc. Il est aussi possible de spécifier le mot de passe,
mais c’est risqué en terme de sécurité. En effet, PostgreSQL ne vérifie
pas si ce fichier est lisible par quelqu’un d’autre que lui. Il est donc
préférable de placer le mot de passe dans le fichier
.pgpass
, généralement dans ~postgres/
sur le
secondaire, fichier qui n’est utilisé que s’il n’est lisible que par son
propriétaire. Par exemple :
primary_conninfo = 'user=postgres host=prod passfile=/var/lib/postgresql/.pgpass'
Toutes les options de la libpq sont accessibles. Par exemple, cette
chaîne de connexion a été générée pour un nouveau secondaire par
pg_basebackup -R
:
primary_conninfo = 'host=prod user=postgres passfile=''/var/lib/postgresql/.pgpass'' channel_binding=prefer port=5436 sslmode=prefer sslcompression=0 sslcertmode=allow sslsni=1 ssl_min_protocol_version=TLSv1.2 gssencmode=prefer krbsrvname=postgres gssdelegation=0 target_session_attrs=any load_balance_hosts=disable
S’y trouvent beaucoup de paramétrage par défaut dépendant de méthodes d’authentification, ou pour le SSL.
Parmi les autres paramètres optionnels de
primary_conninfo
, il est conseillé d’ajouter
application_name
, par exemple avec le nom du serveur. Cela
facilite la supervision. C’est même nécessaire pour paramétrer une
réplication synchrone.
primary_conninfo = 'user=postgres host=prod passfile=/var/lib/postgresql/.pgpass application_name=secondaire2 '
Si application_name
n’est pas fourni, le
cluster_name
du secondaire sera utilisé, mais il est
rarement correctement configuré (par défaut, il vaut
16/main
sur Debian/Ubuntu, et n’est pas configuré sur
Red Hat/Rocky Linux).
De manière optionnelle, nous verrons que l’on peut définir aussi deux paramètres :
primary_slot_name
, pour sécuriser la réplication avec
un slot de réplication ;restore_command
, pour sécuriser la réplication avec un
accès à la sauvegarde PITR.Le paramètre wal_receiver_timeout
sur le secondaire est
le symétrique de wal_sender_timeout
sur le primaire. Il
indique au bout de combien de temps couper une connexion inactive. Le
secondaire retentera la connexion plus tard.
Il ne reste plus qu’à démarrer le serveur secondaire.
En cas de problème, le premier endroit où aller chercher est bien
entendu le fichier de trace postgresql.log
.
Sur le primaire, un processus walsender
apparaît pour
chaque secondaire connecté. Son nom de processus est mis à jour en
permanence avec l’emplacement dans le flux de journaux de
transactions :
postgres: 16/secondaire1: walsender postgres [local] streaming 15/6A6EF408 postgres: 16/secondaire2: walsender postgres [local] streaming 15/6A6EF408
Symétriquement, sur chaque secondaire, un process
walreceiver
apparaît.
postgres: 16/secondaire2: walreceiver streaming 0/DD73C218
La pire chose qui puisse arriver lors d’une bascule est d’avoir les deux serveurs, ancien primaire et nouveau primaire promu, ouverts tous les deux en écriture. Les applications risquent alors d’écrire dans l’un ou l’autre…
Quelques histoires « d’horreur » à ce sujet :
Avant une bascule, il est capital de vérifier que toutes les
modifications envoyées par le primaire sont arrivées sur le secondaire.
Si le primaire a été arrêté proprement, ce sera le cas. Après un
CHECKPOINT
sur le secondaire, on y retrouvera le même
emplacement dans les journaux de transaction.
Ce contrôle doit être systématique avant une bascule. Même si toutes les écritures applicatives sont stoppées sur le primaire, quelques opérations de maintenance peuvent en effet écrire dans les journaux et provoquer un écart entre les deux serveurs (divergence). Il n’y aura alors pas de perte de données mais cela pourrait gêner la transformation de l’ancien primaire en secondaire, par exemple.
Noter que pg_controldata
n’est pas dans les chemins par
défaut des distributions. La fonction SQL
pg_control_checkpoint()
affiche les même informations, mais
n’est bien sûr pas accessible sur un primaire arrêté.
Il existe plusieurs méthodes pour promouvoir un serveur PostgreSQL en mode standby. Les méthodes les plus appropriées sont :
promote
de l’outil pg_ctl
, ou de
son équivalent dans les scripts des paquets d’installation, comme
pg_ctlcluster
sous Debian ; pg_promote
.Ces deux méthodes remplacent le fichier de déclenchement historique
(trigger file), défini par le paramètre
promote_trigger_file
, qui n’existe plus à partir de
PostgreSQL 16. Dans les versions précédentes, un serveur secondaire
vérifie en permanence si ce fichier existe. Dès qu’il apparaît,
l’instance est promue. Par mesure de sécurité, il est préconisé
d’utiliser un emplacement accessible uniquement aux administrateurs.
La promotion se déroule en bonne partie comme un recovery après restauration PITR.
Une fois l’instance promue, elle finit de rejouer les derniers journaux de transaction en provenance du serveur principal en sa possession, puis se déconnecte de celui-ci (si l’on est encore connecté en streaming).
Le dernier journal reçu de l’ancien primaire est souvent incomplet.
Il est renommé avec le suffixe .partial
et archivé. Cela
évite un conflit de nom éventuel avec le même fichier issu de l’ancien
serveur, qui a pu aussi être archivé, à un point éventuellement
postérieur à la divergence.
Ensuite, l’instance choisit une nouvelle timeline pour son
journal de transactions. Rappelons que la timeline est le
premier numéro dans le nom du segment (fichier WAL) ; par exemple une
timeline 5 pour un fichier nommé 000000050000003200000031
).
Le nouveau primaire choisit généralement le numéro suivant celui du
primaire (à moins que les archives ne contiennent d’autres
timelines de numéro supérieur, s’il y a eu plusieurs
restaurations et retours en arrière, et il choisit alors le numéro
suivant la dernière).
Le choix d’une nouvelle timeline permet à PostgreSQL de rendre les journaux de transactions de ce nouveau serveur en écriture incompatibles avec son ancien serveur principal. De plus, des journaux de nom différent permet l’archivage depuis ce primaire sans perturber l’ancien s’il existe encore. Il n’y a plus de fichier en commun même si l’espace d’archivage est partagé.
Les timelines ne changent pas que lors des promotions, mais aussi lors des restaurations PITR. En général, on désire que les secondaires (parfois en cascade) suivent. Heureusement, ceci est le paramétrage par défaut depuis la version 12 :
recovery_target_timeline = latest
Un secondaire suit donc par défaut les évolutions de timeline de son primaire, tant que celui-ci n’effectue pas de retour en arrière.
L’instance crée un fichier d’historique dans pg_wal/
,
par exemple 00000006.history
pour la nouvelle
timeline 6. C’est un petit fichier texte qui contient les
différentes timelines ayant mené à la nouvelle. Ce fichier est
immédiatement archivé s’il y a archivage.
Enfin, l’instance autorise les connexions en lecture et en écriture.
Il n’y a aucune opération obligatoire après une promotion. Cependant,
il est conseillé d’exécuter un VACUUM
ou un
ANALYZE
pour que PostgreSQL mette à jour les estimations de
nombre de lignes vivantes et mortes. Ces estimations sont utilisées par
l’autovacuum pour lutter contre la fragmentation des tables et mettre à
jour les statistiques sur les données. Or ces estimations faisant partie
des statistiques d’activité, elles ne sont pas répliquées vers les
secondaires. Il est donc intéressant de les mettre à jour après une
promotion.
Si un serveur secondaire est momentanément indisponible mais revient en ligne sans perte de données (réseau coupé, problème OS…), alors il a de bonnes chances de se « raccrocher » à son serveur primaire. Il faut bien sûr que l’ensemble des journaux de transaction depuis son arrêt soit accessible à ce serveur, sans exception.
En cas de réplication par streaming : le primaire ne doit
pas avoir recyclé les journaux après ses checkpoints. Il les
aura conservés s’il y a un slot de réplication actif dédié à ce
secondaire, ou si on a monté wal_keep_size
(ou
wal_keep_segments
jusque PostgreSQL 12 compris) assez haut
par rapport à l’activité en écriture sur le primaire. Les journaux
seront alors toujours disponibles sur le principal et le secondaire
rattrapera son retard par streaming. Si le primaire n’a plus
les journaux, il affichera une erreur, et le secondaire tentera de se
rabattre sur le log shipping, s’il est aussi configuré.
En cas de réplication par log shipping, il faut que la
restore_command
fonctionne, que le stock des journaux
remonte assez loin dans le temps (jusqu’au moment où le secondaire a
perdu contact), et qu’aucun journal ne manque ou ne soit corrompu. Sinon
le secondaire se bloquera au dernier journal chargé. En cas d’échec, ou
si le dernier journal disponible vient d’être rejoué, le secondaire
basculera sur le streaming, s’il est configuré.
Si le secondaire ne peut rattraper le flux des journaux du primaire, il doit être reconstruit par l’une des méthodes précédentes.
Un secondaire qui a bien « accroché » son primaire se synchronise
automatiquement avec lui, que ce soit par streaming ou log
shipping. C’est notamment le cas si l’on vient de le construire
depuis une sauvegarde ou avec pg_basebackup
, et que
l’archivage ou le streaming alimentent correctement le
secondaire. Cependant, il y a des cas où un secondaire ne peut être
simplement raccroché à un primaire, notamment si le secondaire se croit
plus avancé que le primaire dans le flux des journaux.
Le cas typique est un ancien primaire que l’on veut transformer en secondaire d’un ancien secondaire promu. Si la bascule s’était faite proprement, et que l’ancien primaire avait pu envoyer tous ses journaux avant de s’arrêter ou d’être arrêté, il n’y a pas de problème. Si le primaire a été arrêté violemment, sans pouvoir transmettre tous ses journaux, l’ancien secondaire n’a rejoué que ce qu’il a reçu, puis a ouvert en écriture sa propre timeline depuis un point moins avancé que là où le primaire était finalement arrivé avant d’être arrêté. Les deux serveurs ont donc « divergé », même pendant très peu de temps. Les journaux non envoyés au nouveau primaire doivent être considérés comme perdus. Quand l’ancien primaire revient en ligne, parfois très longtemps après, il voit que sa timeline est plus avancée que la version qu’en a gardée le nouveau primaire. Il ne sait donc pas comment appliquer les journaux qu’il reçoit du nouveau primaire.
La principale solution, et la plus simple, reste alors la reconstruction du secondaire à raccrocher.
L’utilisation de pg_basebackup
est possible mais
déconseillée si la volumétrie est importante : cet outil impose une
copie de l’ensemble des données du serveur principal, et ce peut être
long.
La durée de reconstruction des secondaires peut être optimisée en
utilisant des outils de synchronisation de fichiers pour réduire le
volume des données à transférer. Les outils de restauration PITR offrent
souvent une restauration en mode delta (notamment l’option
--delta
de pgBackRest) et c’est ce qui est généralement à
privilégier. Dans un script de sauvegarde PITR,
rsync --whole-file
reste une bonne option.
Le fait de disposer de l’ensemble des fichiers de configuration sur tous les nœuds permet de gagner un temps précieux lors des phases de reconstruction, qui peuvent également être scriptées.
Par contre, les opérations de reconstructions se doivent d’être lancées manuellement pour éviter tout risque de corruption de données dues à des opérations automatiques externes, comme lors de l’utilisation de solutions de haute disponibilité.
Enfin, on rappelle qu’il ne faut pas oublier de prendre en compte les tablespaces lors de la reconstruction.
Une alternative à la reconstruction est l’utilisation de l’outil
pg_rewind
pour « rembobiner » l’ancien primaire, si tous
les journaux nécessaires sont disponibles.
La robustesse de la réplication physique est éprouvée depuis longtemps. C’est à cette base solide que Patroni amène l’automatisation de :
Ces mécanismes sont abordé dans le module consacré à Patroni.
L’installation est détaillée ici pour Rocky Linux 8 et 9 (similaire à Red Hat et à d’autres variantes comem Oracle Linux et Fedora), et Debian/Ubuntu.
Elle ne dure que quelques minutes.
ATTENTION : Red Hat, CentOS, Rocky Linux fournissent
souvent par défaut des versions de PostgreSQL qui ne sont plus
supportées. Ne jamais installer les packages postgresql
,
postgresql-client
et postgresql-server
!
L’utilisation des dépôts du PGDG est fortement conseillée.
Installation du dépôt communautaire :
Les dépôts de la communauté sont sur https://yum.postgresql.org/. Les commandes qui suivent sont inspirées de celles générées par l’assistant sur https://www.postgresql.org/download/linux/redhat/, en précisant :
Les commandes sont à lancer sous root :
# dnf install -y https://download.postgresql.org/pub/repos/yum/reporpms\
/EL-8-x86_64/pgdg-redhat-repo-latest.noarch.rpm
# dnf -qy module disable postgresql
Installation de PostgreSQL 16 (client, serveur, librairies, extensions) :
# dnf install -y postgresql16-server postgresql16-contrib
Les outils clients et les librairies nécessaires seront automatiquement installés.
Une fonctionnalité avancée optionnelle, le JIT (Just In Time compilation), nécessite un paquet séparé.
# dnf install postgresql16-llvmjit
Création d’une première instance :
Il est conseillé de déclarer PG_SETUP_INITDB_OPTIONS
,
notamment pour mettre en place les sommes de contrôle et forcer les
traces en anglais :
# export PGSETUP_INITDB_OPTIONS='--data-checksums --lc-messages=C'
# /usr/pgsql-16/bin/postgresql-16-setup initdb # cat /var/lib/pgsql/16/initdb.log
Ce dernier fichier permet de vérifier que tout s’est bien passé et doit finir par :
Success. You can now start the database server using:
/usr/pgsql-16/bin/pg_ctl -D /var/lib/pgsql/16/data/ -l logfile start
Chemins :
Objet | Chemin |
---|---|
Binaires | /usr/pgsql-16/bin |
Répertoire de l’utilisateur postgres | /var/lib/pgsql |
PGDATA par défaut |
/var/lib/pgsql/16/data |
Fichiers de configuration | dans PGDATA/ |
Traces | dans PGDATA/log |
Configuration :
Modifier postgresql.conf
est facultatif pour un premier
lancement.
Commandes d’administration habituelles :
Démarrage, arrêt, statut, rechargement à chaud de la configuration, redémarrage :
# systemctl start postgresql-16
# systemctl stop postgresql-16
# systemctl status postgresql-16
# systemctl reload postgresql-16 # systemctl restart postgresql-16
Test rapide de bon fonctionnement et connexion à psql :
# systemctl --all |grep postgres # sudo -iu postgres psql
Démarrage de l’instance au lancement du système d’exploitation :
# systemctl enable postgresql-16
Ouverture du firewall pour le port 5432 :
Voir si le firewall est actif :
# systemctl status firewalld
Si c’est le cas, autoriser un accès extérieur :
# firewall-cmd --zone=public --add-port=5432/tcp --permanent
# firewall-cmd --reload # firewall-cmd --list-all
(Rappelons que listen_addresses
doit être également
modifié dans postgresql.conf
.)
Création d’autres instances :
Si des instances de versions majeures différentes doivent
être installées, il faut d’abord installer les binaires pour chacune
(adapter le numéro dans dnf install …
) et appeler le script
d’installation de chaque version. l’instance par défaut de chaque
version vivra dans un sous-répertoire numéroté de
/var/lib/pgsql
automatiquement créé à l’installation. Il
faudra juste modifier les ports dans les postgresql.conf
pour que les instances puissent tourner simultanément.
Si plusieurs instances d’une même version majeure (forcément
de la même version mineure) doivent cohabiter sur le même serveur, il
faut les installer dans des PGDATA
différents.
/var/lib/pgsqsl/16/
(ou
l’équivalent pour d’autres versions majeures).Pour créer une seconde instance, nommée par exemple infocentre :
# cp /lib/systemd/system/postgresql-16.service \ /etc/systemd/system/postgresql-16-infocentre.service
Environment=PGDATA=/var/lib/pgsql/16/infocentre
# export PGSETUP_INITDB_OPTIONS='--data-checksums --lc-messages=C' # /usr/pgsql-16/bin/postgresql-16-setup initdb postgresql-16-infocentre
Option 2 : restauration d’une sauvegarde : la procédure dépend de votre outil.
Adaptation de
/var/lib/pgsql/16/infocentre/postgresql.conf
(port
surtout).
Commandes de maintenance de cette instance :
# systemctl [start|stop|reload|status] postgresql-16-infocentre # systemctl [enable|disable] postgresql-16-infocentre
Sauf précision, tout est à effectuer en tant qu’utilisateur root.
Référence : https://apt.postgresql.org/
Installation du dépôt communautaire :
L’installation des dépôts du PGDG est prévue dans le paquet Debian :
# apt update
# apt install -y gnupg2 postgresql-common # /usr/share/postgresql-common/pgdg/apt.postgresql.org.sh
Ce dernier ordre créera le fichier du dépôt
/etc/apt/sources.list.d/pgdg.list
adapté à la distribution
en place.
Installation de PostgreSQL 16 :
La méthode la plus propre consiste à modifier la configuration par défaut avant l’installation :
Dans /etc/postgresql-common/createcluster.conf
,
paramétrer au moins les sommes de contrôle et les traces en
anglais :
initdb_options = '--data-checksums --lc-messages=C'
Puis installer les paquets serveur et clients et leurs dépendances :
# apt install postgresql-16 postgresql-client-16
La première instance est automatiquement créée, démarrée et déclarée
comme service à lancer au démarrage du système. Elle porte un nom (par
défaut main
).
Elle est immédiatement accessible par l’utilisateur système postgres.
Chemins :
Objet | Chemin |
---|---|
Binaires | /usr/lib/postgresql/16/bin/ |
Répertoire de l’utilisateur postgres | /var/lib/postgresql |
PGDATA de l’instance par défaut | /var/lib/postgresql/16/main |
Fichiers de configuration | dans
/etc/postgresql/16/main/ |
Traces | dans
/var/log/postgresql/ |
Configuration
Modifier postgresql.conf
est facultatif pour un premier
essai.
Démarrage/arrêt de l’instance, rechargement de configuration :
Debian fournit ses propres outils, qui demandent en paramètre la version et le nom de l’instance :
# pg_ctlcluster 16 main [start|stop|reload|status|restart]
Démarrage de l’instance avec le serveur :
C’est en place par défaut, et modifiable dans
/etc/postgresql/16/main/start.conf
.
Ouverture du firewall :
Debian et Ubuntu n’installent pas de firewall par défaut.
Statut des instances du serveur :
# pg_lsclusters
Test rapide de bon fonctionnement et connexion à psql :
# systemctl --all |grep postgres # sudo -iu postgres psql
Destruction d’une instance :
# pg_dropcluster 16 main
Création d’autres instances :
Ce qui suit est valable pour remplacer l’instance par défaut par une autre, par exemple pour mettre les checksums en place :
/etc/postgresql-common/createcluster.conf
permet de mettre
en place tout d’entrée les checksums, les messages en anglais,
le format des traces ou un emplacement séparé pour les journaux :initdb_options = '--data-checksums --lc-messages=C'
log_line_prefix = '%t [%p]: [%l-1] user=%u,db=%d,app=%a,client=%h '
waldir = '/var/lib/postgresql/wal/%v/%c/pg_wal'
# pg_createcluster 16 infocentre
Il est également possible de préciser certains paramètres du fichier
postgresql.conf
, voire les chemins des fichiers (il est
conseillé de conserver les chemins par défaut) :
# pg_createcluster 16 infocentre \
--port=12345 \
--datadir=/PGDATA/16/infocentre \
--pgoption shared_buffers='8GB' --pgoption work_mem='50MB' \ -- --data-checksums --waldir=/ssd/postgresql/16/infocentre/journaux
adapter au besoin
/etc/postgresql/16/infocentre/postgresql.conf
;
démarrage :
# pg_ctlcluster 16 infocentre start
Par défaut, l’instance n’est accessible que par l’utilisateur système
postgres, qui n’a pas de mot de passe. Un détour par
sudo
est nécessaire :
$ sudo -iu postgres psql
psql (16.0)
Type "help" for help. postgres=#
Ce qui suit permet la connexion directement depuis un utilisateur du système :
Pour des tests (pas en production !), il suffit de passer à
trust
le type de la connexion en local dans le
pg_hba.conf
:
local all postgres trust
La connexion en tant qu’utilisateur postgres
(ou tout
autre) n’est alors plus sécurisée :
dalibo:~$ psql -U postgres
psql (16.0)
Type "help" for help. postgres=#
Une authentification par mot de passe est plus sécurisée :
pg_hba.conf
, paramétrer une authentification par
mot de passe pour les accès depuis localhost
(déjà en place
sous Debian) :
# IPv4 local connections:
host all all 127.0.0.1/32 scram-sha-256
# IPv6 local connections: host all all ::1/128 scram-sha-256
(Ne pas oublier de recharger la configuration en cas de modification.)
postgres
de
l’instance :
dalibo:~$ sudo -iu postgres psql
psql (16.0)
Type "help" for help.
postgres=# \password
Enter new password for user "postgres":
Enter it again:
postgres=# quit
dalibo:~$ psql -h localhost -U postgres
Password for user postgres:
psql (16.0)
Type "help" for help. postgres=#
.pgpass
dans le répertoire personnel doit contenir
les informations sur cette connexion :localhost:5432:*:postgres:motdepassetrèslong
Ce fichier doit être protégé des autres utilisateurs :
$ chmod 600 ~/.pgpass
psql
, on peut définir ces
variables d’environnement dans la session voire dans
~/.bashrc
:export PGUSER=postgres
export PGDATABASE=postgres
export PGHOST=localhost
Rappels :
/var/lib/pgsql/16/data/log
ou
/var/log/postgresql/
) ;pg_hba.conf
ou
postgresql.conf
impliquant de recharger la configuration
peut être réalisée par une de ces trois méthodes en fonction du
système : root:~# systemctl reload postgresql-16
root:~# pg_ctlcluster 16 main reload
postgres:~$ psql -c 'SELECT pg_reload_conf()'
Ce TP utilise plusieurs VM : p1 et p2.
Les commandes systemctl
doivent être exécutées avec
l’utilisateur root ou (de préférence) avec la commande
sudo
, depuis un utilisateur qui dispose des droits
nécessaire. Par défaut, ce n’est pas le cas pour l’utilisateur
postgres. Dans les machines virtuelles, l’utilisateur
admin dispose de ces droits.
Il est possible de changer ce comportement, en exécutant la commande
sudo visudo
et en ajoutant la ligne postgres
apres root
:
root ALL=(ALL:ALL)
postgres ALL=(ALL) NOPASSWD: ALL
L’utilisateur postgres sera sudoer au prochain
démarrage de session. Attention à la syntaxe et à l’éventuel message
d’erreur de visudo
, une erreur dans le fichier peut
empêcher tout accès à la VM.
Ce TP utilise deux VM : p1 et p2.
Dans la réalité, les accès entre VM seront probablement filtrés par
des firewalls qu’il faudra configurer. firewalld
n’est pas
activé sur les VM de TP.
- Créer l’instance principale dans
/var/lib/pgsql/16/main
sur le serveur p1.
- Mettre en place la configuration de la réplication par streaming.
- L’utilisateur dédié sera nommé repli.
- Créer la première instance secondaire sur le serveur p2, par copie à chaud du répertoire de données.
- Démarrer la nouvelle instance sur p2 et s’assurer que la réplication fonctionne bien avec
ps
.- Tenter de se connecter au serveur secondaire.
- Créer quelques tables pour vérifier que les écritures se propagent du primaire au secondaire.
- En respectant les étapes de vérification de l’état des instances, effectuer une promotion contrôlée de l’instance secondaire.
- Tenter de se connecter au serveur secondaire fraîchement promu.
- Les écritures y sont-elles possibles ?
- Reconstruire l’instance initiale sur p1 comme nouvelle instance secondaire en repartant d’une copie complète de p2 en utilisant
pg_basebackup
.
- Démarrer cette nouvelle instance.
- Vérifier que les processus adéquats sont bien présents, et que les données précédemment insérées dans les tables créées plus haut sont bien présentes dans l’instance reconstruite.
- Inverser à nouveau les rôles des deux instances afin que p2 redevienne l’instance secondaire, cette fois-ci effectuer la remise en service de l’ancienne instance primaire sans reconstruction.
Ce TP utilise deux machines virtuelles : p1 et p2.
Dans la réalité, les accès entre VM seront probablement filtrés par des firewalls qu’il faudra configurer. Par défaut, aucun firewall n’est installé sur Debian, cette étape sera donc inutile dans notre cas.
- Créer l’instance principale en utilisant
pg_createcluster
sur le serveur p1.
- Vérifier la configuration de la réplication par streaming.
- L’utilisateur dédié sera nommé repli.
- Créer la première instance secondaire sur le serveur p2, par copie à chaud du répertoire de données. Le répertoire dédié aux fichiers de configuration devra également être copié.
- Démarrer la nouvelle instance sur p2 et s’assurer que la réplication fonctionne bien avec
ps
.- Tenter de se connecter au serveur secondaire.
- Créer quelques tables pour vérifier que les écritures se propagent du primaire au secondaire.
- En respectant les étapes de vérification de l’état des instances, effectuer une promotion contrôlée de l’instance secondaire.
- Tenter de se connecter au serveur secondaire fraîchement promu.
- Les écritures y sont-elles possibles ?
- Reconstruire l’instance initiale sur p1 comme nouvelle instance secondaire en repartant d’une copie complète de p2 en utilisant
pg_basebackup
.
- Démarrer cette nouvelle instance.
- Vérifier que les processus adéquats sont bien présents, et que les données précédemment insérées dans les tables créées plus haut sont bien présentes dans l’instance reconstruite.
- Inverser à nouveau les rôles des deux instances afin que p2 redevienne l’instance secondaire, cette fois-ci effectuer la remise en service de l’ancienne instance primaire sans reconstruction.
La version de PostgreSQL est la version 16. Adapter au besoin pour une version ultérieure.
Cette solution se base sur un système Rocky Linux 8, installé à minima depuis les paquets du PGDG, et en anglais.
Le prompt #
indique une commande à exécuter avec
l’utilisateur root. Le prompt $
est
utilisé pour les commandes de l’utilisateur
postgres.
La mise en place d’une ou plusieurs instances sur le même poste est décrite plus haut.
En préalable, nettoyer les instances précédemment créées sur le serveur.
- Créer l’instance principale dans
/var/lib/pgsql/16/main
sur le serveur p1.
# export PGSETUP_INITDB_OPTIONS='--data-checksums'
# /usr/pgsql-16/bin/postgresql-16-setup initdb
Initializing database ... OK # systemctl start postgresql-16.service
- Mettre en place la configuration de la réplication par streaming.
- L’utilisateur dédié sera nommé repli.
Au sein du fichier /var/lib/pgsql/16/data/pg_hba.conf
,
ajouter l’entrée ci-dessous pour que l’utilisateur
repli (avec l’attribut REPLICATION) ait accès
en réplication à l’instance :
# Allow replication
host replication repli 10.0.0.22/32 scram-sha-256
Les entrées configurée par défaut qui permettent de faire de la réplication en local peuvent être supprimées :
# Allow replication connections from localhost, by a user with the
# replication privilege.
local replication all peer
host replication all 127.0.0.1/32 scram-sha-256
host replication all ::1/128 scram-sha-256
Créer le rôle repli, qui sera dédié à la
réplication, en lui affectant le mot de passe confidentiel
:
$ createuser --no-superuser --no-createrole --no-createdb --replication -P repli
Enter password for new role:
Enter it again:
Configurer ensuite le fichier .pgpass
de l’utilisateur
système postgres
:
$ echo '*:*:*:repli:confidentiel' >> ~/.pgpass
$ chmod 600 ~/.pgpass
Il faut adapter la configuration pour que PostgreSQL écoute sur
l’interface réseau qui sera utilisé pour la réplication
(listen_addresses = '*'
). Afin d’éviter que la mise en
réplication n’échoue car les WAL ont été recyclés par PostgreSQL, il
faut dire à PostgreSQL de conserver des WAL
(wal_keep_size = '256MB'
). Cette modification est
facultative mais elle permet d’avoir plus de confort dans les
manipulations. Un effet similaire peut être obtenu en utilisant des
slots de réplication. La mise à jour de la configuration doit être
réalisée dans /var/lib/pgsql/16/data/postgresql.conf
.
$ psql -c "\dconfig+ (listen_addresses|wal_keep_size)"
Comme vous pouvez le voir dans la colonne context
,
listen_addresses
nécessite un redémarrage.
# systemctl restart postgresql-16.service # redémarage
# systemctl status postgresql-16.service # contrôle
- Créer la première instance secondaire sur le serveur p2, par copie à chaud du répertoire de données avec
pg_basebackup
.- Penser à copier les fichiers de configuration
Créer un squelette d’instance sur le serveur p2 :
# /usr/pgsql-16/bin/postgresql-16-setup initdb
Supprimer le répertoire de données :
$ rm -Rf /var/lib/pgsql/16/data
Créer le fichier ~/.pgpass
:
$ echo '*:*:*:repli:confidentiel' >> ~/.pgpass
$ chmod 600 ~/.pgpass
Utiliser pg_basebackup
pour créer l’instance
secondaire :
$ pg_basebackup --pgdata /var/lib/pgsql/16/data \
--progress \
--write-recovery-conf \
--checkpoint fast \
--host 10.0.0.21 \
--username repli
23172/23172 kB (100%), 1/1 tablespace
L’option -R
ou --write-recovery-conf
de
pg_basebackup
a préparé la configuration de la mise en
réplication en créant le fichier standby.signal
ainsi qu’en
configurant primary_conninfo
dans le fichier
postgresql.auto.conf
(dans les versions antérieures à la
11, il renseignerait recovery.conf
) :
$ cat /var/lib/pgsql/16/data/postgresql.auto.conf
primary_conninfo = 'user=repli passfile=''/var/lib/pgsql/.pgpass''
channel_binding=prefer host=10.0.0.21 port=5432
sslmode=prefer sslcompression=0 sslcertmode=allow sslsni=1
ssl_min_protocol_version=TLSv1.2
gssencmode=prefer krbsrvname=postgres gssdelegation=0 target_session_attrs=any load_balance_hosts=disable'
$ file /var/lib/pgsql/16/data/standby.signal
/var/lib/pgsql/16/data/standby.signal: empty
Les fichiers pg_hba.conf
et du
postgresql.conf
ont été répliqué avec le reste de
l’instance présente sur p1. Il faut cependant adapter
la configuration du pg_hba.conf
pourqu’elle autorise les
connexions de réplication depuis p1 :
$ grep -E "host.*replication" /etc/pgsql/16/data/pg_hba.conf
host replication repli 10.0.0.21/32 scram-sha-256
- Démarrer l’instance sur p2 et s’assurer que la réplication fonctionne bien avec
ps
.- Tenter de se connecter au serveur secondaire.
- Créer quelques tables pour vérifier que les écritures se propagent du primaire au secondaire.
Il ne reste désormais plus qu’à démarrer l’instance secondaire :
# systemctl start postgresql-16.service # redémarrage # systemctl status postgresql-16.service # contrôle
La commande ps
suivante permet de voir que les deux
serveurs sont lancés :
$ ps -o pid,cmd fx
Voici le résultat de la commande sur le seveur p2 :
PID CMD
12895 /usr/pgsql-16/bin/postgres -D /var/lib/pgsql/16/data/
12896 \_ postgres: logger
12897 \_ postgres: checkpointer
12898 \_ postgres: background writer
12899 \_ postgres: startup recovering 000000010000000000000003 12900 \_ postgres: walreceiver streaming 0/3000148
La même commande exécutée sur le serveur p1 :
PID CMD
12443 /usr/pgsql-16/bin/postgres -D /var/lib/pgsql/16/data/
12444 \_ postgres: logger
12445 \_ postgres: checkpointer
12446 \_ postgres: background writer
12448 \_ postgres: walwriter
12449 \_ postgres: autovacuum launcher
12450 \_ postgres: logical replication launcher 12940 \_ postgres: walsender repli 10.0.0.22(50520) streaming 0/3000148
Nous avons bien les deux processus de réplication en flux
wal sender
et wal receiver
.
Créons quelques données sur le principal et assurons-nous qu’elles soient transmises au secondaire :
$ createdb b1
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
=# CREATE TABLE t1(id integer); b1
CREATE TABLE
=# INSERT INTO t1 SELECT generate_series(1, 1000000); b1
INSERT 0 1000000
En exécutant la commande suivante sur les serveurs p1 et p2, on constate que le flux a été transmis :
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 :
12940 \_ postgres: walsender repli 10.0.0.22(50520) streaming 0/71AFD20
Sur p2 :
12899 \_ postgres: startup recovering 000000010000000000000007 12900 \_ postgres: walreceiver streaming 0/71AFD20
Essayons de nous connecter au secondaire et d’exécuter quelques requêtes :
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
=# SELECT COUNT(*) FROM t1; b1
count
--------- 1000000
=# CREATE TABLE t2(id integer); b1
ERROR: cannot execute CREATE TABLE in a read-only transaction
On peut se connecter, lire des données, mais pas écrire.
Le comportement est visible dans le log de l’instance secondaire dans
le fichier pointé par
/var/lib/pgsql/16/data/current_logfiles
:
$ cat /var/lib/pgsql/16/data/current_logfiles
stderr log/postgresql-Thu.log
$ cat /var/lib/pgsql/16/data/current_logfiles
stderr log/postgresql-Thu.log
... LOG: database system is ready to accept read only connections
PostgreSQL indique bien qu’il accepte des connexions en lecture seule.
- En respectant les étapes de vérification de l’état des instances, effectuer une promotion contrôlée de l’instance secondaire.
Sur p1, arrêt de l’instance primaire et vérification de son état :
# systemctl stop postgresql-16.service
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_controldata -D /var/lib/pgsql/16/data/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: shut down
Latest checkpoint's REDO location: 0/71AFE08 Latest checkpoint's REDO WAL file: 000000010000000000000007
Vérification de l’instance secondaire sur p2 :
$ psql -c 'CHECKPOINT;'
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_controldata -D /var/lib/pgsql/16/data/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: in archive recovery
Latest checkpoint's REDO location: 0/71AFE08 Latest checkpoint's REDO WAL file: 000000010000000000000007
L’instance principale est bien arrêtée, l’instance secondaire est
bien en archive recovery
et les deux sont bien
synchronisées.
Promotion de l’instance secondaire :
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_ctl -D /var/lib/pgsql/16/data promote
waiting for server to promote.... done server promoted
- Tenter de se connecter au serveur secondaire fraîchement promu.
- Les écritures y sont-elles possibles ?
Connectons-nous à ce nouveau primaire et tentons d’y insérer des données :
$ psql b1
psql (16.1)
Type "help" for help.
=# CREATE TABLE t2(id integer); b1
CREATE TABLE
=# INSERT INTO t2 SELECT generate_series(1, 1000000); b1
INSERT 0 1000000
Les écritures sont désormais bien possible sur cette instance.
- Reconstruire l’instance initiale sur p1 comme nouvelle instance secondaire en repartant d’une copie complète de p2 en utilisant
pg_basebackup
.
Afin de rétablir la situation, nous pouvons réintégrer l’ancienne
instance primaire en tant que nouveau secondaire (sur
p1). Pour ce faire, nous devons re-synchroniser les
données. Utilisons pg_basebackup
comme précédemment après
avoir mis de côté les fichiers de l’ancien primaire :
$ mv /var/lib/pgsql/16/data /var/lib/pgsql/16/data.old
$ pg_basebackup --pgdata /var/lib/pgsql/16/data \
--progress \
--write-recovery-conf \
--checkpoint fast \
--host 10.0.0.22 \
--username repli
101603/101603 kB (100%), 1/1 tablespace
Créer le fichier standby.signal
s’il n’existe pas déjà.
Contrôler postgresql.auto.conf
(qui contient
potentiellement deux lignes primary_conninfo
!) et adapter
le port :
$ touch /var/lib/pgsql/16/data/standby.signal
$ cat /var/lib/pgsql/16/data/postgresql.auto.conf
primary_conninfo = 'user=repli passfile=''/var/lib/pgsql/.pgpass'' host=10.0.0.22 port=5433 sslmode=prefer sslcompression=0 gssencmode=prefer krbsrvname=postgres target_session_attrs=any'
- Démarrer cette nouvelle instance.
# systemctl start postgresql-16.service # démarrage # systemctl status postgresql-16.service # contrôle
- Vérifier que les processus adéquats sont bien présents, et que les données précédemment insérées dans les tables créées plus haut sont bien présentes dans l’instance reconstruite.
Les processus adéquats sont bien présents :
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 :
13666 \_ postgres: startup recovering 00000002000000000000000C 13667 \_ postgres: walreceiver streaming 0/C000060
Sur p2 :
13676 \_ postgres: walsender repli 10.0.0.21(46610) streaming 0/C000060
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
En nous connectant à la nouvelle instance secondaire
(p2), vérifions que les données précédemment insérées
dans la table t2
sont bien présentes :
=# SELECT COUNT(*) FROM t2; b1
count
--------- 1000000
- Inverser à nouveau les rôles des deux instances afin que p2 redevienne l’instance secondaire, cette fois-ci effectuer la remise en service de l’ancienne instance primaire sans reconstruction.
Afin que l’instance p1 redevienne primaire et celle sur p2 secondaire, on peut ré-appliquer la procédure de promotion vue précédemment dans l’autre sens.
Arrêt de l’instance primaire (p2) et vérification de son état :
# systemctl stop postgresql-16.service
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_controldata -D /var/lib/pgsql/16/data/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: shut down
Latest checkpoint's REDO location: 0/C000148 Latest checkpoint's REDO WAL file: 00000002000000000000000C
Vérification de l’instance secondaire p1 :
$ psql -c 'CHECKPOINT;'
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_controldata -D /var/lib/pgsql/16/data/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: in archive recovery
Latest checkpoint's REDO location: 0/C000148 Latest checkpoint's REDO WAL file: 00000002000000000000000C
L’instance principale est bien arrêtée, l’instance secondaire est
bien en archive recovery
et les deux sont bien
synchronisées.
Promotion de l’instance secondaire :
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_ctl -D /var/lib/pgsql/16/data promote
waiting for server to promote.... done server promoted
La configuration du fichier pg_hba.conf
doit être
adaptée pour autoriser les connexions depuis 10.0.0.22
et
la configuration rechargée.
$ grep "^host.*replication" /var/lib/pgsql/16/data/pg_hba.conf
host replication repli 10.0.0.22/32 scram-sha-256
$ /usr/pgsql-16/bin/pg_ctl reload -D /var/lib/pgsql/16/data/
server signaled
Afin que p2 redevienne l’instance secondaire, créer
le fichier standby.signal
, démarrer le service et vérifier
que les processus adéquats sont bien présents :
$ touch /var/lib/pgsql/16/data/standby.signal
# systemctl start postgresql-16.service
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 :
14254 \_ postgres: walsender repli 10.0.0.22(53776) streaming 0/C0002D8
Sur p2 :
13996 \_ postgres: startup recovering 00000003000000000000000C 14172 \_ postgres: walreceiver streaming 0/C0002D8
Cette solution se base sur un système Debian 12, installé à minima depuis les paquets du PGDG, et en anglais.
Le prompt #
indique une commande à exécuter avec
l’utilisateur root. Le prompt $
est
utilisé pour les commandes de l’utilisateur
postgres.
Au préalable, nettoyer les instances précédemment créées sur le serveur.
# pg_dropcluster --stop 16 main
- Créer l’instance principale en utilisant
pg_createcluster
sur le serveur p1.
# pg_createcluster 16 main
Creating new PostgreSQL cluster 16/main ...
...
Ver Cluster Port Status Owner Data directory Log file 16 main 5432 down postgres /var/lib/postgresql/16/main /var/log/postgresql/postgresql-16-main.lo
Le répertoire des données se trouvera sous
/var/lib/postgresql/16/main
.
Démarrer l’instance, soit avec :
# pg_ctlcluster start 16 main
soit explicitement via systemd :
# systemctl start postgresql@16-main
- Vérifier la configuration de la réplication par streaming.
- L’utilisateur dédié sera nommé repli.
Au sein du fichier /etc/postgresql/16/main/pg_hba.conf
,
ajouter l’entrée ci-dessous pour que l’utilisateur
repli (avec l’attribut REPLICATION) ait accès
en réplication à l’instance :
# Allow replication
host replication repli 10.0.0.22/32 scram-sha-256
Les entrées configurée par défaut qui permettent de faire de la réplication en local peuvent être supprimées :
# Allow replication connections from localhost, by a user with the
# replication privilege.
local replication all peer
host replication all 127.0.0.1/32 scram-sha-256
host replication all ::1/128 scram-sha-256
Créer le rôle repli, qui sera dédié à la
réplication, en lui affectant le mot de passe confidentiel
:
$ createuser --no-superuser --no-createrole --no-createdb --replication -P repli
Enter password for new role:
Enter it again:
Configurer ensuite le fichier .pgpass
de l’utilisateur
système postgres
:
$ echo '*:*:*:repli:confidentiel' >> ~/.pgpass
$ chmod 600 ~/.pgpass
Il faut adapter la configuration pour que PostgreSQL écoute sur
l’interface réseau qui sera utilisé pour la réplication
(listen_addresses = '*'
). Afin d’éviter que la mise en
réplication n’échoue car les WAL ont été recyclés par PostgreSQL, il
faut dire à PostgreSQL de conserver des WAL
(wal_keep_size = '256MB'
). Cette modification est
facultative mais elle permet d’avoir plus de confort dans les
manipulations. Un effet similaire peut être obtenu en utilisant des
slots de réplication. La mise à jour de la configuration doit être
réalisée dans /etc/postgresql/16/main
.
$ psql -c "\dconfig+ (listen_addresses|wal_keep_size)"
Comme vous pouvez le voir dans la colonne context
,
listen_addresses
nécessite un redémarrage.
# systemctl restart postgresql@16-main # redémarage
# systemctl status postgresql@16-main # contrôle
- Créer la première instance secondaire sur le serveur p2, par copie à chaud du répertoire de données avec
pg_basebackup
.- Penser à copier les fichiers de configuration
Nous allons réutiliser le squelette de l’instance main
pour créer l’instance secondaire.
Arrêter l’instance main :
# systemctl stop postgresql@16-main
$ pg_lsclusters 16 main
Ver Cluster Port Status Owner Data directory Log file 16 main 5432 down postgres /var/lib/postgresql/16/main /var/log/postgresql/postgresql-16-main.log
Supprimer le répertoire de données :
$ rm -Rf /var/lib/postgresql/16/main
Créer le fichier ~/.pgpass
:
$ echo '*:*:*:repli:confidentiel' >> ~/.pgpass
$ chmod 600 ~/.pgpass
Utiliser pg_basebackup
pour créer l’instance
secondaire :
$ pg_basebackup --pgdata /var/lib/postgresql/16/main \
--progress \
--write-recovery-conf \
--checkpoint fast \
--host 10.0.0.21 \
--username repli
23110/23110 kB (100%), 1/1 tablespace
L’option -R
ou --write-recovery-conf
de
pg_basebackup
a préparé la configuration de la mise en
réplication en créant le fichier standby.signal
ainsi qu’en
configurant primary_conninfo
dans le fichier
postgresql.auto.conf
(dans les versions antérieures à la
11, il renseignerait recovery.conf
) :
$ cat /var/lib/postgresql/16/main/postgresql.auto.conf
primary_conninfo = 'user=repli passfile=''/var/lib/postgresql/.pgpass''
channel_binding=prefer host=10.0.0.21 port=5432
sslmode=prefer sslcompression=0 sslcertmode=allow sslsni=1
ssl_min_protocol_version=TLSv1.2
gssencmode=prefer krbsrvname=postgres gssdelegation=0 target_session_attrs=any load_balance_hosts=disable'
$ file /var/lib/postgresql/16/main/standby.signal
/var/lib/postgresql/16/main/standby.signal: empty
Il faut répercuter les modifications du pg_hba.conf
et
du postgresql.conf
en les adaptant si nécessaire sur la
nouvelle instance :
$ grep -E "host.*replication" /etc/postgresql/16/main/pg_hba.conf
host replication repli 10.0.0.21/32 scram-sha-256
$ grep -E "^(listen_addresses|wal_keep_size)" /etc/postgresql/16/main/postgresql.conf
listen_addresses = '*' wal_keep_size = '256MB'
- Démarrer l’instance sur p2 et s’assurer que la réplication fonctionne bien avec
ps
.- Tenter de se connecter au serveur secondaire.
- Créer quelques tables pour vérifier que les écritures se propagent du primaire au secondaire.
Il ne reste désormais plus qu’à démarrer l’instance secondaire :
# systemctl start postgresql@16-main # redémarrage # systemctl status postgresql@16-main # contrôle
La commande ps
suivante permet de voir que les deux
serveurs sont lancés :
$ ps -o pid,cmd fx
Voici le résultat de la commande sur le seveur p2 :
PID CMD
4247 /usr/lib/postgresql/16/bin/postgres -D /var/lib/postgresql/16/main -c config_file=/etc/postgresql/16/main/postgresql.conf
4248 \_ postgres: 16/main: checkpointer
4249 \_ postgres: 16/main: background writer
4250 \_ postgres: 16/main: startup recovering 000000010000000000000003 4251 \_ postgres: 16/main: walreceiver streaming 0/3000148
La même commande exécutée sur le serveur p1 :
PID CMD
4084 /usr/lib/postgresql/16/bin/postgres -D /var/lib/postgresql/16/main -c config_file=/etc/postgresql/16/main/postgresql.conf
4085 \_ postgres: 16/main: checkpointer
4086 \_ postgres: 16/main: background writer
4088 \_ postgres: 16/main: walwriter
4089 \_ postgres: 16/main: autovacuum launcher
4090 \_ postgres: 16/main: logical replication launcher 4252 \_ postgres: 16/main: walsender repli 10.0.0.22(48570) streaming 0/3000148
Nous avons bien les deux processus de réplication en flux
wal sender
et wal receiver
.
Créons quelques données sur le principal et assurons-nous qu’elles soient transmises au secondaire :
$ createdb b1
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
=# CREATE TABLE t1(id integer); b1
CREATE TABLE
=# INSERT INTO t1 SELECT generate_series(1, 1000000); b1
INSERT 0 1000000
En exécutant la commande suivante sur les serveurs p1 et p2, on constate que le flux a été transmis :
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 :
4252 \_ postgres: 16/main: walsender repli 10.0.0.22(48570) streaming 0/71A9E50
Sur p2 :
4250 \_ postgres: 16/main: startup recovering 000000010000000000000007 4251 \_ postgres: 16/main: walreceiver streaming 0/71A9E50
Essayons de nous connecter au secondaire et d’exécuter quelques requêtes :
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
=# SELECT COUNT(*) FROM t1; b1
count
--------- 1000000
=# CREATE TABLE t2(id integer); b1
ERROR: cannot execute CREATE TABLE in a read-only transaction
On peut se connecter, lire des données, mais pas écrire.
Le comportement est visible dans le log de l’instance secondaire dans
le fichier /var/log/postgresql/postgresql-16-main.log
:
... LOG: database system is ready to accept read only connections
PostgreSQL indique bien qu’il accepte des connexions en lecture seule.
- En respectant les étapes de vérification de l’état des instances, effectuer une promotion contrôlée de l’instance secondaire.
Arrêt de l’instance primaire et vérification de son état sur p1 :
# systemctl stop postgresql@16-main
$ /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_controldata -D /var/lib/postgresql/16/main \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: shut down
Latest checkpoint's REDO location: 0/71A9F38 Latest checkpoint's REDO WAL file: 000000010000000000000007
Vérification de l’instance secondaire sur p2 :
$ psql -c 'CHECKPOINT'
$ /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_controldata -D /var/lib/postgresql/16/main \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: in archive recovery
Latest checkpoint's REDO location: 0/71A9F38 Latest checkpoint's REDO WAL file: 000000010000000000000007
L’instance principale est bien arrêtée, l’instance secondaire est
bien en archive recovery
et les deux sont bien
synchronisées.
Promotion de l’instance secondaire sur p2 :
$ psql -c 'SELECT pg_promote()'
pg_promote
------------
t (1 row)
- Tenter de se connecter au serveur secondaire fraîchement promu.
- Les écritures y sont-elles possibles ?
Connectons-nous à ce nouveau primaire et tentons d’y insérer des données :
$ psql b1
psql (16.1)
Type "help" for help.
=# CREATE TABLE t2(id integer); b1
CREATE TABLE
=# INSERT INTO t2 SELECT generate_series(1, 1000000); b1
INSERT 0 1000000
Les écritures sont désormais bien possible sur cette instance.
- Reconstruire l’instance initiale sur p1 comme nouvelle instance secondaire en repartant d’une copie complète de p2 en utilisant
pg_basebackup
.
Afin de rétablir la situation, nous pouvons réintégrer l’ancienne
instance primaire en tant que nouveau secondaire (sur
p1). Pour ce faire, nous devons re-synchroniser les
données. Utilisons pg_basebackup
comme précédemment après
avoir mis de côté les fichiers de l’ancien primaire :
$ mv /var/lib/postgresql/16/main /var/lib/postgresql/16/main.old
$ pg_basebackup --pgdata /var/lib/postgresql/16/main \
--progress \
--write-recovery-conf \
--checkpoint fast \
--host 10.0.0.22 \
--username repli
101537/101537 kB (100%), 1/1 tablespace
Vérifier la présence du fichier standby.signal
.
Contrôler postgresql.auto.conf
(qui contient
potentiellement deux lignes primary_conninfo
!). Le
fichiers de configuration de l’instance n’ayant quant à eux pas été
modifiés, il n’est pas nécessaire de remodifier la configuration.
$ file /var/lib/postgresql/16/main/standby.signal
$ cat /var/lib/postgresql/16/main/postgresql.auto.conf
primary_conninfo = 'user=repli passfile=''/var/lib/postgresql/.pgpass''
channel_binding=prefer host=10.0.0.22 port=5432
sslmode=prefer sslcompression=0 sslcertmode=allow sslsni=1
ssl_min_protocol_version=TLSv1.2
gssencmode=prefer krbsrvname=postgres gssdelegation=0 target_session_attrs=any load_balance_hosts=disable'
- Démarrer cette nouvelle instance.
Démarrer le service :
# systemctl start postgresql@16-main # Démarrage # systemctl status postgresql@16-main # Contrôle
- Vérifier que les processus adéquats sont bien présents, et que les données précédemment insérées dans les tables créées plus haut sont bien présentes dans l’instance reconstruite.
Les processus adéquats sont bien présents :
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 (secondaire) :
27488 \_ postgres: 16/main: startup recovering 00000002000000000000000C 27489 \_ postgres: 16/main: walreceiver streaming 0/C000060
Sur p2 (primaire) :
19319 \_ postgres: 16/main: walsender repli 10.0.0.21(45332) streaming 0/C000060
En nous connectant à la nouvelle instance secondaire
(p2), vérifions que les données précédemment insérées
dans la table t2
sont bien présentes :
$ psql b1
psql (16.1) Type "help" for help.
=# SELECT COUNT(*) FROM t2; b1
count
--------- 1000000
- Inverser à nouveau les rôles des deux instances afin que p2 redevienne l’instance secondaire, cette fois-ci effectuer la remise en service de l’ancienne instance primaire sans reconstruction.
Afin que l’instance p1 redevienne primaire et celle sur p2 secondaire, on peut ré-appliquer la procédure de promotion vue précédemment dans l’autre sens.
Arrêt de l’instance primaire (p2) et vérification de son état :
# systemctl stop postgresql@16-main
$ /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_controldata -D /var/lib/postgresql/16/main/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: shut down
Latest checkpoint's REDO location: 0/C000148 Latest checkpoint's REDO WAL file: 00000002000000000000000C
Vérification de l’instance secondaire sur p1 :
$ psql -c 'CHECKPOINT;'
$ /usr/lib/postgresql/16/bin/pg_controldata -D /var/lib/postgresql/16/main/ \
| grep -E '(cluster)|(REDO)'
Database cluster state: in archive recovery
Latest checkpoint's REDO location: 0/C000148 Latest checkpoint's REDO WAL file: 00000002000000000000000C
L’instance principale est bien arrêtée, l’instance secondaire est
bien en archive recovery
et les deux sont bien
synchronisées.
Promotion de l’instance secondaire :
$ psql -c 'SELECT pg_promote()'
pg_promote
------------
t (1 row)
Afin que p2 redevienne l’instance secondaire, créer
le fichier standby.signal
, démarrer le service et vérifier
que les processus adéquats sont bien présents :
$ touch /var/lib/postgresql/16/main/standby.signal
# systemctl start postgresql@16-main
$ ps -o pid,cmd fx | egrep "(startup|walsender|walreceiver)"
Sur p1 :
27562 \_ postgres: 16/main: walsender repli 10.0.0.22(34562) streaming 0/C0002D8
Sur p2 :
19371 \_ postgres: 16/main: startup recovering 00000003000000000000000C 19373 \_ postgres: 16/main: walreceiver streaming 0/C0002D8