Requêtes SQL

Module N3

Dalibo SCOP

24.09

29 août 2024

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Formation Module N3
Titre Requêtes SQL
Révision 24.09
PDF https://dali.bo/n3_pdf
EPUB https://dali.bo/n3_epub
HTML https://dali.bo/n3_html
Slides https://dali.bo/n3_slides
TP https://dali.bo/n3_tp
TP (solutions) https://dali.bo/n3_solutions

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  • Paternité
  • Pas d’utilisation commerciale
  • Partage des conditions initiales à l’identique

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Versions de PostgreSQL couvertes

Ce document ne couvre que les versions supportées de PostgreSQL au moment de sa rédaction, soit les versions 12 à 16.

Requêtes SQL

Introduction

Ce module est organisé en quatre parties :

  • Compatibilité avec Oracle
  • Types de données
  • Différences de syntaxes
  • Transactions

Compatibilité avec Oracle

Oracle et PostgreSQL sont assez proches :

  • Tous deux des SGBDR
  • Le langage d’accès aux données est SQL
  • Les deux ont des connecteurs pour la majorité des langages (Java, C, .Net…)
  • Les langages embarqués sont différents
  • C’est dans les détails que se trouvent les problèmes

Points communs

PostgreSQL et Oracle :

  • Ont le même langage d’accès aux données (SQL)
    • mais des « variantes » différentes (extensions au standard)
  • Nombreux concepts en commun:
    • transactions et savepoints
    • MVCC et verrouillage
  • Conservation
    • des logiques applicative et algorithmique
    • de l’architecture applicative

Différences de schéma - 1

  • Le schéma sous Oracle : USER.OBJECT
    • sous PostgreSQL, véritable espace de nommage
  • La création des tables est entièrement compatible mais :
    • les tables temporaires globales n’existent pas sous PostgreSQL
    • INITTRANS, MAXEXTENTS sont inutiles (et n’existent pas)
    • PCTFREE correspond au paramètre fillfactor
    • PCTUSED est inutile (et n’existe pas)
  • Les colonnes générées sont disponibles depuis PostgreSQL 12
    • uniquement pour les colonnes stockées
    • utilisation de vues pour simuler les colonnes virtuelles

Différences de schéma - 2

  • Casse par défaut du nom des objets différente entre Oracle et PostgreSQL
  • Si casse non spécifiée :
    • majuscule sous Oracle
    • minuscule sous PostgreSQL
  • Forcer la casse
    • " " autour des identifiants

Différences de schéma - 3

  • Les contraintes sont identiques (clés primaires, étrangères et uniques, …)
  • Les index : btree uniquement, les autres n’existent pas (bitmap principalement)
  • Les tablespaces : la même chose dans sa fonctionnalité principale
  • Les types utilisateurs (CREATE TYPE) nécessitent une réécriture
  • Les liens inter-bases (DBLINK) n’existent pas sauf sous forme d’extensions (dblink ou fdw)

Autres différences anecdotiques

  • HAVING et GROUP BY
    • Oracle permet GROUP BY après HAVING
    • PostgreSQL impose GROUP BY avant HAVING
  • Table DUAL n’est pas nécessaire
  • Conversions implicites de et vers un type text
    • supporté par Oracle
    • plus supporté par PostgreSQL depuis la version 8.3
    • convertir explicitement :
         SELECT 1 = 'a'::text;

Types de données

  • Plusieurs incompatibilités
    • Oracle ne supporte pas bien la norme SQL
    • types numériques, chaînes, binaires, dates
  • PostgreSQL fournit également des types spécialisés

Différences sur les types numériques

  • Oracle ne gère pas les types numériques « natifs » SQL :
    • smallint, integer, bigint
  • Le type numeric du standard SQL est appelé number sous Oracle

Différences sur les types chaînes

  • Pas de varchar2 dans PostgreSQL
    • mais varchar
    • varchar (n) : taille en nombre de caractères
  • Le type text équivalent à varchar sans taille (1 Go maximum)
  • Attention, sous Oracle, '' équivaut à NULL
    • sous PostgreSQL, '' et NULL sont distincts
  • Un seul encodage par base
  • Collationnement par colonne

Différences sur le type booléen

  • Oracle n’a pas de type boolean
    • émulé de diverses manières
  • Attention aux ORM (Hibernate) suite à la migration de données
    • ils chercheront un boolean sous PostgreSQL alors que vous aurez migré un int

Différences sur les types binaires

  • 2 implémentations différentes sous PostgreSQL
    • large objects et fonctions lo_*
    • bytea

Différences sur les types dates

  • PostgreSQL :
    • date : jour
    • time : heure seule
    • timestamp : date + heure (alias timestamptz)
  • Fuseaux horaires
    • YYYY-MM-DD HH24:MI:SS.mmmmmmm+TZ (conforme SQL)
  • Type interval sous PostgreSQL

Différences sur les fonctions temporelles

  • SYSDATE
    • retourne la date et l’heure courante, sans timezone
    • équivalent avec PostgreSQL : localtimestamp
  • PostgreSQL ne propose pas de fonctions add_months, etc.
  • NLS_DATE_FORMAT (TO_CHAR et TO_DATE)
    • configuration DateStyle

Différences sur les types spécialisés

PostgreSQL fournit de nombreux types de données spécialisés :

  • timestamps et intervalles, avec opérations arithmétiques
  • Adressage IP (CIDR), avec opérateurs de masquage
  • Grande extensibilité des types : il est très facile d’en rajouter un nouveau
    • PERIOD
    • ip4r
  • Nombreuses extensions
    • PostGIS

Différences de syntaxes

  • Expressions conditionnelles DECODE et NVL
  • Concaténation de chaînes avec NULL
  • Pseudo-colonne ROWNUM
  • Jointures
  • Opérateurs ensemblistes
  • Hiérarchies

DECODE

Équivalent de la clause CASE du standard

CASE expr
  WHEN valeur1 THEN valeur_retour1
  WHEN valeur2 THEN valeur_retour2
  ELSE valeur_retour3
END
CASE
  WHEN expr1 THEN valeur_retour1
  WHEN expr2 THEN valeur_retour2
  ELSE valeur_retour3
END

NVL

  • Retourne le premier argument non NULL
SELECT NVL(description, description_courte, '(aucune)') FROM articles;
  • Équivalent de la norme SQL : COALESCE
SELECT COALESCE(description, description_courte, '(aucune)') FROM articles;

Concaténation avec NULL

Changement de comportement de l’opérateur ||

  • Rappel : pour Oracle, NULL équivaut à une chaîne vide ''
  • Pour PostgreSQL : SELECT 'chaîne' || NULL équivaut à NULL
  • Réécritures possibles :
SELECT 'chaîne' || COALESCE(null, '');
SELECT CONCAT('chaîne', null);

ROWNUM

  • Pseudo-colonne Oracle
  • Numérote les lignes du résultat
    • parfois utiliser pour limiter le résultat

Numéroter les lignes

  • ROWNUM n’existe pas dans PostgreSQL
    • row_number() OVER ()
    • attention si ORDER BY

Limiter le résultat

  • Retourne les dix premières lignes de résultats :
    • WHERE ROWNUM < 11
  • PostgreSQL propose l’ordre LIMIT xx :
SELECT *
  FROM employees
 LIMIT 10;

ROWNUM et ORDER BY

  • Oracle effectue le tri après l’ajout de ROWNUM
  • PostgreSQL applique le tri avant de limiter le résultat
  • Résultats différents

Jointures

  • Jointures internes
    • FROM tab1, tab2 WHERE tab1.col = tab2.col
    • FROM tab1 JOIN tab2 ON (tab1.col = tab2.col)

Jointures externes

  • Syntaxe (+) d’Oracle historique
  • LEFT JOIN
  • RIGHT JOIN
  • FULL OUTER JOIN

Produit cartésien

  • FROM t1, t2;
  • FROM t1 CROSS JOIN t2

Opérateurs ensemblistes

  • UNION / UNION ALL
  • INTERSECT
  • EXCEPT
    • équivalent de MINUS

Hiérarchies

  • Explorer un arbre hiérarchique
    • CONNECT BY Oracle
    • WITH RECURSIVE PostgreSQL

Syntaxe CONNECT BY

  • START WITH
    • condition de départ
  • CONNECT BY PRIOR
    • lien hiérarchique
SELECT empno, ename, job, mgr
  FROM emp
  START WITH mgr IS NULL
  CONNECT BY PRIOR empno = mgr

WITH RECURSIVE

WITH RECURSIVE hierarchie AS (
condition de départ
UNION ALL
clause de récursion
)
SELECT * FROM hierarchie

Niveau de hiérarchie

  • LEVEL donne le niveau de hiérarchie
  • Condition de départ
   1 AS level
  • Clause de récursion
   prior.level + 1

Chemin de hiérarchie

  • niveau 1/niveau 2/niveau 3
  • Condition de départ
    • niveau initial AS path
  • Clause de récursion
    • concatène le niveau précédent avec le path
    • prior.path || niveau courant

Détection des cycles

  • Équivalent de NOCYCLE
  • Tableau contenant les éléments
    • pseudo-colonne cycle
    • element = ANY (tableau) AS cycle
    • WHERE cycle = false

Common Table Expressions

  • Syntaxe quasiment identique
  • Attention à la récursion
    • WITH RECURSIVE obligatoire dans PostgreSQL

Transactions

  • Les transactions ne sont pas démarrées automatiquement
    • BEGIN
    • sauf avec JDBC (BEGIN caché)
  • Toute erreur non gérée dans une transaction entraîne son annulation
    • Oracle revient à l’état précédent de l’ordre en échec
    • PostgreSQL plus strict de ce point de vue
  • DDL transactionnels

Niveaux d’isolation

  • BEGIN TRANSACTION ISOLATION LEVEL xxxx
    • READ COMMITTED
    • REPEATABLE READ
    • SERIALIZABLE

SAVEPOINT

  • SAVEPOINT
  • RELEASE SAVEPOINT
  • ROLLBACK TO SAVEPOINT

Verrous explicites

  • SELECT FOR SHARE/UPDATE
    • quelques subtilités
  • LOCK TABLE

Conclusion

  • Oracle et PostgreSQL répondent à la même norme ISO SQL
    • … mais la conversion des requêtes SQL sera nécessaire
    • le typage des données est bien plus fourni avec PostgreSQL
  • Pour détecter les erreurs de syntaxe :
    • faire fonctionner l’application
    • repérer tous les ordres SQL en erreur (traces applicatives)
    • les corriger
  • Attention aux mots réservés

Questions

N’hésitez pas, c’est le moment !

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Travaux pratiques

Travaux pratiques (solutions)