Dalibo SCOP
Formation | Module DE |
Titre | Outils graphiques et console |
Révision | 24.12 |
https://dali.bo/de_pdf | |
EPUB | https://dali.bo/de_epub |
HTML | https://dali.bo/de_html |
Slides | https://dali.bo/de_slides |
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TP (solutions) | https://dali.bo/de_solutions |
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PostgreSQL® Postgres® et le logo Slonik sont des marques déposées par PostgreSQL Community Association of Canada.
Ce document ne couvre que les versions supportées de PostgreSQL au moment de sa rédaction, soit les versions 13 à 17.
Sur les versions précédentes susceptibles d’être encore rencontrées en production, seuls quelques points très importants sont évoqués, en plus éventuellement de quelques éléments historiques.
Sauf précision contraire, le système d’exploitation utilisé est Linux.
Ce module nous permet d’approcher le travail au quotidien du DBA et
de l’utilisateur de la base de données. Nous verrons les différents
outils disponibles, en premier lieu la console texte,
psql
.
Les outils console de PostgreSQL que nous allons voir sont fournis avec la distribution de PostgreSQL. Ils permettent de tout faire : exécuter des requêtes manuelles, maintenir l’instance, sauvegarder et restaurer les bases.
Chacune de ces commandes est un « alias », un raccourci qui permet
d’exécuter certaines commandes SQL directement depuis le shell sans se
connecter explicitement au serveur. L’option --echo
permet
de voir les ordres SQL envoyés.
Par exemple, la commande système dropdb
est équivalente
à la commande SQL DROP DATABASE
. L’outil
dropdb
se connecte à la base de données nommée
postgres
et exécute l’ordre SQL et enfin se déconnecte.
La création d’une base se fait en utilisant l’outil
createdb
et en lui indiquant le nom de la nouvelle base, de
préférence avec un utilisateur dédié. createuser
crée ce
que l’on appelle un « rôle », et appelle CREATE ROLE
en
SQL. Nous verrons plus loin les droits de connexion, de
superutilisateur, etc.
Une création de base depuis le shell peut donc ressembler à ceci :
$ createdb --echo --owner erpuser erp_prod
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false);
CREATE DATABASE erp_prod OWNER erpuser;
Alors qu’une création de rôle peut ressembler à ceci :
$ createuser --echo --login --no-superuser erpuser
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false);
CREATE ROLE erpuser NOSUPERUSER NOCREATEDB NOCREATEROLE INHERIT LOGIN;
Et si le pg_hba.conf
le permet :
$ psql -U erpuser erp_prod < script_installation.sql
Ces commandes sont essentielles pour assurer la sécurité des données du serveur.
Comme son nom l’indique, pg_dumpall
sauvegarde
l’instance complète, autrement dit toutes les bases mais aussi les
objets globaux. À partir de la version 12, il est cependant possible
d’exclure une ou plusieurs bases de cette sauvegarde.
Pour ne sauvegarder qu’une seule base, il est préférable de passer
par l’outil pg_dump
, qui possède plus d’options. Il faut
évidemment lui fournir le nom de la base à sauvegarder. Pour sauvegarder
notre base b1, il suffit de lancer la commande suivante :
$ pg_dump -f b1.sql b1
Pour la restauration d’une sauvegarde, l’outil habituel est
pg_restore
. psql
est utilisé pour la
restauration d’une sauvegarde faite en mode texte (script SQL).
Ces deux outils réalisent des sauvegardes logiques, donc au niveau des objets logiques (tables, index, etc).
La sauvegarde physique (donc au niveau des fichiers) à chaud est
possible avec pg_basebackup
, qui copie un serveur en
fonctionnement, journaux de transaction inclus. Son fonctionnement est
nettement plus complexe qu’un simple pg_dump
.
pg_basebackup
est utilisé par les outils de sauvegarde
PITR, et pour créer des serveurs secondaires.
pg_verifybackup
permet de vérifier une sauvegarde réalisée
avec pg_basebackup
. À partir de PostgreSQL 17,
pg_basebackup
sait effectuer des sauvegardes incrémentales,
à recombiner avec pg_combinebackup
.
reindexdb
, là encore, est un alias lançant des ordres
REINDEX
. Une réindexation périodique des index peut être
utile. Par exemple, pour lancer une réindexation de la base
b1 en affichant la commande exécutée :
$ reindexdb --echo --concurrently 11
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false);
REINDEX DATABASE CONCURRENTLY b1;
WARNING: cannot reindex system catalogs concurrently, skipping all
vacuumdb
permet d’exécuter les différentes variantes du
VACUUM
(FULL
, ANALYZE
,
FREEZE
…) depuis le shell, principalement le nettoyage des
lignes mortes, la mise à jour des statistiques sur les données, et la
reconstruction de tables. L’usage est ponctuel, le démon autovacuum
s’occupant de cela en temps normal.
clusterdb
lance un ordre CLUSTER
, soit une
reconstruction de la table avec tri selon un index. L’usage est très
spécifique.
Rappelons que ces opérations posent des verrous qui peuvent être très gênants sur une base active.
Ces outils sont rarement utilisés directement, car on passe généralement par les outils du système d’exploitation et ceux fournis par les paquets, qui les utilisent. Ils peuvent toutefois servir et il faut les connaître.
initdb
crée une instance, c’est-à-dire crée tous les
fichiers nécessaires dans le répertoire indiqué (PGDATA
).
Les options permettent d’affecter certains paramètres par défaut. La
plus importante (car on ne peut corriger plus tard qu’à condition que
l’instance soit arrêtée, donc en arrêt de production) est l’option
--data-checksums
activant les sommes de contrôle, dont
l’activation est généralement conseillée.
pg_ctl
est généralement utilisé pour démarrer/arrêter
une instance, pour recharger les fichiers de configuration après
modification, ou pour promouvoir une instance secondaire en primaire.
Toutes les actions possibles sont documentées
ici.
pg_upgrade
est utilisée pour convertir une instance
existante lors d’une migration entre versions majeures. La version
minimale supportée est la 8.4, sauf à partir de pg_upgrade 15 (version
9.2 dans ce cas).
pg_config
fournit des informations techniques sur les
binaires installés (chemins notamment).
pg_controldata
fournit des informations techniques de
base sur une instance.
pgbench
est l’outil de base pour tester la charge et
l’influence de paramètres. Créez les tables de travail avec l’option
-i
, fixez la volumétrie avec -s
, et lancez
pgbench
en précisant le nombre de clients, de transactions…
L’outil vous calcule le nombre de transactions par secondes et diverses
informations statistiques. Les requêtes utilisées sont basiques mais
vous pouvez fournir les vôtres.
D’autres outils sont liés à l’archivage (pg_receivewal
)
et/ou à la réplication par log shipping
(pg_archivecleanup
) ou logique
(pg_recvlogical
), au sauvetage d’instances secondaires
(pg_rewind
), à la vérification de la disponibilité
(pg_isready
), à des tests de la configuration matérielle
(pg_test_fsync
, pg_test_timing
), ou
d’intégrité (pg_checksums
), à l’analyse
(pg_waldump
).
Les types de connexion connus de PostgreSQL et de sa librairie
cliente (libpq) sont, au choix, les paramètres explicites (assez
variables suivants les outils), les variables d’environnement, les
chaînes clés/valeur, et les URI (postgresql://…
).
Les pilotes PHP…), Perl, ou Python utilisent la libpq, comme bien sûr les outils du projet PostgreSQL, et ce qui suit est directement utilisable.
Nous ne traiterons pas ici des syntaxes propres aux outils n’utilisant pas la libpq, comme les pilotes JDBC (dont les URI sont proches mais différente de celles décrites plus bas) ou .NET, ou encore les différents pilotes ODBC (comme psqlODBC, très limité).
Option | Variable | Valeur par défaut |
---|---|---|
-h HÔTE |
$PGHOST | /tmp ,
/var/run/postgresql |
-p PORT |
$PGPORT | 5432 |
-U NOM |
$PGUSER | nom de l’utilisateur OS |
-d base |
$PGDATABASE | nom de l’utilisateur PG |
$PGOPTIONS | options de connexions |
Les options de connexion permettent d’indiquer comment trouver
l’instance (serveur, port), puis d’indiquer l’utilisateur et la base de
données concernés parmi les différentes de l’instance. Ces deux derniers
champs doivent passer le filtre du pg_hba.conf
du serveur
pour que la connexion réussisse.
Lorsque l’une de ces options n’est pas précisée, la bibliothèque cliente PostgreSQL cherche une variable d’environnement correspondante et prend sa valeur. Si elle ne trouve pas de variable, elle se rabat sur une valeur par défaut.
Les paramètres et variables d’environnement qui suivent sont utilisés par les outils du projet, et de nombreux autres outils de la communauté.
La problématique du mot de passe est laissée de côté pour le moment.
Hôte :
Le paramètre -h <hôte>
ou la variable
d’environnement $PGHOST
permettent de préciser le nom ou
l’adresse IP de la machine qui héberge l’instance.
Sans précision, sur Unix, le client se connecte sur la socket Unix,
généralement dans /var/run/postgresql
(défaut sur Debian et
Red Hat) ou /tmp
(défaut de la version compilée). Le réseau
n’est alors pas utilisé, et il y a donc une différence entre
-h localhost
(via ::1 ou 127.0.0.1 donc) et
-h /var/run/postgresql
(défaut), ce qui peut avoir un
résultat différent selon la configuration du pg_hba.conf
.
Par défaut, l’accès par le réseau exige un mot de passe.
Sous Windows, le comportement par défaut est de se connecter à localhost.
Serveur :
-p <port>
ou $PGPORT
permettent de
préciser le port sur lequel l’instance écoute les connexions entrantes.
Sans indication, le port par défaut est le 5432.
Utilisateur :
-U <nom>
ou $PGUSER
permettent de
préciser le nom de l’utilisateur, connu de PostgreSQL, qui doit avoir
été créé préalablement sur l’instance.
Sans indication, le nom d’utilisateur PostgreSQL est le nom de l’utilisateur système connecté.
Base de données :
-d base
ou $PGDATABASE
permettent de
préciser le nom de la base de données utilisée pour la connexion.
Sans précision, le nom de la base de données de connexion sera celui de l’utilisateur PostgreSQL (qui peut découler de l’utilisateur connecté au système).
Exemples :
$ psql -U jeanpierre -d comptabilite
$ pg_dump -h serveur3 -p 5435 -U postgres -d basecritique -f fichier.dump
$ sudo -iu postgres psql
Dans les configurations par défaut courantes, cette commande est généralement la seule qui fonctionne sur une instance fraîchement installée.
#! /bin/bash
export PGHOST=/var/run/postgresql
export PGPORT=5435
export PGDATABASE=comptabilite
export PGUSER=superutilisateur
# liste des bases
psql -l
# nettoyage
vacuumdb
# une sauvegarde
pg_dump -f fichier.dump
Raccourcis
Généralement, préciser -d
n’est pas nécessaire quand la
base de données est le premier argument non nommé de la ligne de
commande. Par exemple :
$ psql -U jeanpierre comptabilite
$ sudo -iu postgres vacuumdb nomdelabase
Il faut faire attention à quelques différences entre les outils :
pour pgbench
, -d
désigne le mode debug et le
nom de la base est un argument non nommé ; alors que pour
pg_restore
, le -d
est nécessaire pour
restaurer vers une base.
Variable d’environnement PGOPTIONS
La variable d’environnement $PGOPTIONS
permet de
positionner la plupart des paramètres de sessions disponibles, qui
surchargent les valeurs par défaut.
Par exemple, pour exécuter une requête avec un paramétrage différent
de work_mem
(mémoire de tri) :
$ PGOPTIONS="-c work_mem=100MB" psql -p 5433 -h serveur nombase < grosse_requete.sql
ou pour importer une sauvegarde sans être freiné par un serveur secondaire synchrone :
$ PGOPTIONS="-c synchronous_commit=local" pg_restore -d nombase sauvegarde.dump
Il existe aussi :
$PGSSLMODE
pour définir le niveau de chiffrement SSL de
la connexion avec les valeurs disable
, prefer
(le défaut), require
… (il existe d’autres variables
d’environnement pour une gestion fine du SSL) ;$PGAPPNAME
permet de définir une chaîne de caractère
arbitraire pour identifier la connexion dans les outils et vues
d’administration (paramètre de session application_name
) :
mettez-y par exemple le nom du script ;$PGPASSWORD
peut stocker le mot de passe pour ne pas
avoir à l’entrer à la connexion (voir plus loin).Toutes ces variables d’environnement, ainsi que de nombreuses autres, et leurs diverses valeurs possibles, sont documentées.
En lieu du nom de la base, une chaîne peut inclure tous les paramètres nécessaires. Cette syntaxe permet de fournir plusieurs paramètres d’un coup.
Les paramètres disponibles sont listés dans la documentation. On retrouvera de nombreux paramètres équivalents aux variables d’environnement, ainsi que d’autres.
Dans cet exemple, on se connecte en exigeant le SSL, en positionnant
application_name
pour mieux repérer la session, et en
modifiant la mémoire de tri, ainsi que le paramétrage de la
synchronisation sur disque pour accélérer les choses :
$ psql "host=serveur1 port=5432 user=jeanpierre dbname=comptabilite
sslmode=require application_name='chargement'
options='-c work_mem=99MB' -c synchronous_commit=off' " \
< script_chargement.sql
Tous les outils de l’écosystème ne connaissent pas cette syntaxe (par exemple pgCluu).
Une autre possibilité existe : des chaînes sous forme URI comme il en existe pour beaucoup de pilotes et d’outils. La syntaxe est de la forme :
postgresql://[user[:motdepasse]@][lieu][:port][/dbname][?param1=valeur21¶m2=valeur2…]
Là encore cette chaîne remplace le nom de la base dans les outils
habituels. postgres://
et postgresql://
sont
tous deux acceptés.
Cette syntaxe est très souple. Une difficulté réside dans la gestion
des caractères spéciaux, signes =
et des espaces :
# Ces deux appels sont équivalents
$ psql -d postgresql:///var/lib/postgresql?dbname=pgbench\&user=pgbench\&port=5436
$ psql -h /var/lib/postgresql -d pgbench -U pgbench -p 5436
# Ces deux appels sont équivalents
$ psql "postgresql://bob@vm1/proddb?&options=-c%20synchronous_commit%3Doff"
$ psql -U bob -h vm1 -d proddb -c 'synchronous_commit=off'
Tous les outils de l’écosystème ne connaissent pas cette syntaxe (par exemple pgCluu).
Il est possible d’indiquer plusieurs hôtes et ports. Jusque
PostgreSQL 15 inclus, l’hôte sélectionné est le premier qui répond avec
les conditions demandées. À partir de PostgreSQL 16, on peut ajouter
load_balance_hosts=random
pour que la libpq choisisse un
serveur au hasard, pour une répartition de charge basique, mais très
simple à mettre en place.
Si l’authentification ne passe pas, la connexion tombera en erreur.
Il est possible de préciser si la connexion doit se faire sur un serveur
en lecture/écriture ou en lecture seule grâce au paramètre
target_session_attrs
.
Par exemple, on se connectera ainsi au premier serveur de la liste ouvert en écriture et disponible parmi les trois précisés :
psql postgresql://jeanpierre@serveur1:5432,serveur2:5433,serveur3:5434/\
?target_session_attrs=read-write comptabilite
qui équivaut à :
psql "host=serveur1,serveur2,serveur3 port=5432,5433,5434
target_session_attrs=read-write user=jeanpierre dbname=comptabilite"
Depuis la version 14, dans le but de faciliter la connexion aux
différents serveurs d’une grappe, target_session_attrs
possède d’autres options
que read-write
, à savoir : any
,
read-only
, primary
, standby
,
prefer-standby
. Par exemple, la commande suivante permet de
se connecter à un secondaire au hasard parmi ceux qui répondent.
serveur3
est doublé pour prendre une charge double des
autres. S’il ne reste plus que le primaire, la connexion se fera à
celui-ci.
psql "host=serveur1,serveur2,serveur3,serveur3 port=5432,5433,5434,5434
target_session_attrs=prefer-standby
load_balance_hosts=random
user=jeanpierre dbname=comptabilite"
Options -W et -w de psql
L’option -W
oblige à saisir le mot de passe de
l’utilisateur. C’est le comportement par défaut si le serveur demande un
mot de passe. Si les accès aux serveurs sont configurés sans mot de
passe et que cette option est utilisée, le mot de passe sera demandé et
fourni à PostgreSQL lors de la demande de connexion. Mais PostgreSQL ne
vérifiera pas s’il est bon si la méthode d’authentification ne le
réclame pas.
L’option -w
empêche la saisie d’un mot de passe. Si le
serveur a une méthode d’authentification qui nécessite un mot de passe,
ce dernier devra être fourni par le fichier .pgpass
ou par
la variable d’environnement $PGPASSWORD
. Dans tous les
autres cas, la connexion échoue.
Variable $PGPASSWORD
Si psql
détecte une variable $PGPASSWORD
initialisée, il se servira de son contenu comme mot de passe qui sera
soumis pour l’authentification du client.
Fichier .pgpass
Le fichier .pgpass
, situé dans le répertoire personnel
de l’utilisateur ou celui référencé par $PGPASSFILE
, est un
fichier contenant les mots de passe à utiliser si la connexion requiert
un mot de passe (et si aucun mot de passe n’a été spécifié). Sur
Microsoft Windows, le fichier est nommé
%APPDATA%\postgresql\pgpass.conf
(où %APPDATA%
fait référence au sous-répertoire Application Data
du
profil de l’utilisateur).
Ce fichier devra être composé de lignes du format :
nom_hote:port:nom_base:nom_utilisateur:mot_de_passe
Chacun des quatre premiers champs pourraient être une valeur
littérale ou *
(qui correspond à tout). La première ligne
réalisant une correspondance pour les paramètres de connexion sera
utilisée (du coup, placez les entrées plus spécifiques en premier
lorsque vous utilisez des jokers). Si une entrée a besoin de contenir
*
ou \
, échappez ce caractère avec
\
. Un nom d’hôte localhost
correspond à la
fois aux connexions host
(TCP
) et aux
connexions local
(socket
de domaine
Unix) provenant de la machine locale.
Les droits sur .pgpass
doivent interdire l’accès aux
autres et au groupe ; réalisez ceci avec la commande :
chmod 0600 ~/.pgpass
Attention : si les droits du fichier sont moins stricts, le fichier sera ignoré !
Les droits du fichier ne sont actuellement pas vérifiés sur Microsoft Windows.
La console psql
permet d’effectuer l’ensemble des tâches
courantes d’un utilisateur de bases de données. Si ces tâches peuvent
souvent être effectuées à l’aide d’un outil graphique, la console
présente l’avantage de pouvoir être utilisée en l’absence
d’environnement graphique ou de scripter les opérations à effectuer sur
la base de données. Elle a la garantie d’être également toujours
disponible.
Nous verrons également qu’il est possible d’administrer la base de données depuis cette console.
Enfin, elle permet de tester l’activité du serveur, l’existence d’une base, la présence d’un langage de programmation…
\?
liste les commandes propres à psql
(par
exemple \d
ou \du
pour voir les tables ou les
utilisateurs), trop nombreuses pour pouvoir être mémorisées.
\h <COMMANDE>
affiche l’aide en ligne des
commandes SQL. Sans argument, la liste des commandes disponibles est
affichée. La version 12 ajoute en plus l’URL vers la page web
documentant cette commande.
Exemple :
=# \h ALTER TA postgres
Commande : ALTER TABLE
Description : modifier la définition d'une table
Syntaxe :
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] [ ONLY ] nom [ * ]
action [, ... ]
ALTER TABLE [ IF EXISTS ] [ ONLY ] nom [ * ]
… URL: https://www.postgresql.org/docs/15/sql-altertable.html
\q
ou Ctrl-D
permettent de quitter
psql
. Depuis la version 11, il est aussi possible
d’utiliser quit
ou exit
.
\c
permet de changer d’utilisateur et/ou de base de
données sans quitter le client. \conninfo
permet de savoir
où l’on est connecté.
Exemple :
CREATE DATABASE formation;
CREATE DATABASE prod;
CREATE USER stagiaire1;
CREATE USER stagiaire2;
CREATE USER admin;
=# \c formation stagiaire1 postgres
You are now connected to database "formation" as user "stagiaire1".
=> \c - stagiaire2 formation
You are now connected to database "formation" as user "stagiaire2".
=> \c prod admin formation
You are now connected to database "prod" as user "admin".
=> \conninfo prod
You are connected to database "prod" as user "admin" on host "localhost" (address "::1") at port "5412".
Au niveau SQL, un équivalent partiel de \conninfo
serait :
SELECT current_user,
-- base
current_catalog, -- serveur
inet_server_addr(), inet_server_port(), -- depuis PG16
system_user \gx
-[ RECORD 1 ]----+-----------------------
current_user | dalibo
current_catalog | pgbench
inet_server_addr | 192.168.74.5
inet_server_port | 5433 system_user | scram-sha-256:postgres
Un superutilisateur pourra affecter un mot de passe à un autre
utilisateur grâce à la commande \password
, qui en fait
encapsule un ALTER USER … PASSWORD …
. Le gros intérêt de
\password
est d’envoyer le mot de passe chiffré au serveur.
Ainsi, même si les traces contiennent toutes les requêtes SQL exécutées,
il est impossible de retrouver les mots de passe via le fichier de
traces. Ce n’est pas le cas avec un CREATE ROLE
ou un
ALTER ROLE
manuel (à moins de chiffrer soi-même le mot de
passe).
Ces commandes permettent d’obtenir des informations sur les objets utilisateurs de tout type stockés dans la base de données. Pour les commandes qui acceptent un motif, celui-ci permet de restreindre les résultats retournés à ceux dont le nom d’opérateur correspond au motif précisé.
Le client psql en version 15 est compatible avec toutes les versions du serveur depuis la 9.2 incluse.
\l
dresse la liste des bases de données sur le serveur.
Avec \l+
, les commentaires, les tablespaces par défaut et
les tailles des bases sont également affichés, ce qui peut être très
pratique.
\dt
affiche les tables, \di
les index,
\dn
les schémas, \ds
les séquences,
\dv
les vues, etc. Là encore, on peut ajouter
+
pour d’autres informations comme la taille, et même
S
pour inclure les objets système normalement masqués.
Exemple :
Si l’on crée une simple base grâce à pgbench
avec un
utilisateur dédié :
$ psql
=# CREATE ROLE testeur LOGIN ;
=# \password testeur
Saisir le nouveau mot de passe : Saisir le mot de passe à nouveau :
Utilisateurs en place :
=# \du
Liste des rôles
Nom du rôle | Attributs | Membre de
-----------------------------+-------------------------+-------------------
dalibo | | {}
nagios | Superutilisateur | {}
postgres | Superutilisateur, (...) | {} testeur | | {}
Création de la base :
CREATE DATABASE pgbench OWNER testeur ;
Bases de données en place :
=# \l
Liste des bases de données
Nom | Propriétaire | Encodage | Collationnement | Type caract. | …
----------------+--------------+----------+-----------------+--------------+----
pgbench | testeur | UTF8 | fr_FR.UTF-8 | fr_FR.UTF-8 | postgres | postgres | UTF8 | fr_FR.UTF-8 | fr_FR.UTF-8 |
Création des tables de cette nouvelle base :
$ pgbench --initialize --scale=10 -U testeur -h localhost pgbench
Connexion à la nouvelle base :
$ psql -h localhost -U testeur -d pgbench
Les tables :
=# \d
Liste des relations
Schéma | Nom | Type | Propriétaire
--------+------------------+-------+--------------
public | pgbench_accounts | table | testeur
public | pgbench_branches | table | testeur
public | pgbench_history | table | testeur
public | pgbench_tellers | table | testeur (4 lignes)
=# \dt+ pgbench_*s
Liste des relations
Schéma | Nom | Type | Propriétaire | Persistence | M… | Taille |
--------+------------------+-------+--------------+-------------+------+--------+--
public | pgbench_accounts | table | testeur | permanent | heap | 128 MB |
public | pgbench_branches | table | testeur | permanent | heap | 40 kB |
public | pgbench_tellers | table | testeur | permanent | heap | 40 kB | (3 lignes)
Une table (affichage réduit pour des raisons de mise en page) :
=# \d+ pgbench_accounts
Table « public.pgbench_accounts »
Colonne | Type | Col..nt | NULL-able | … | Stockage | Compr. | …
----------+---------------+---------+-----------+---+----------+--------+--
aid | integer | | not null | | plain | |
bid | integer | | | | plain | |
abalance | integer | | | | plain | |
filler | character(84) | | | | extended | |
Index :
"pgbench_accounts_pkey" PRIMARY KEY, btree (aid)
Méthode d'accès : heap Options: fillfactor=100
Les index :
=> \di
Liste des relations
Schéma | Nom | Type | Propriétaire | Table
--------+-----------------------+-------+--------------+------------------
public | pgbench_accounts_pkey | index | testeur | pgbench_accounts
public | pgbench_branches_pkey | index | testeur | pgbench_branches
public | pgbench_tellers_pkey | index | testeur | pgbench_tellers (3 lignes)
Les schémas, utilisateur ou système :
=> \dn+
Liste des schémas
Nom | Propriétaire | Droits d´accès | Description
--------+--------------+----------------------+------------------------
public | postgres | postgres=UC/postgres+| standard public schema
| | =UC/postgres |
(1 ligne)
=> \dnS
Liste des schémas
Nom | Propriétaire
--------------------+--------------
information_schema | postgres
pg_catalog | postgres
pg_toast | postgres
public | postgres (4 lignes)
Les tablespaces (ici ceux par défaut) :
=> \db
Liste des tablespaces
Nom | Propriétaire | Emplacement
------------+--------------+-------------
pg_default | postgres |
pg_global | postgres | (2 lignes)
On a vu que \du
(u
pour user)
affiche les rôles existants. Rappelons qu’un rôle peut être aussi bien
un utilisateur (si le rôle a le droit de LOGIN
) qu’un
groupe d’utilisateurs, voire les deux à la fois.
Dans les versions antérieures à la 8.1, il n’y avait pas de rôles, et les groupes et les utilisateurs étaient deux notions distinctes. Certaines commandes ont conservé le terme de user, mais il s’agit bien de rôles dans tous les cas.
Les droits sont accessibles par les commandes \dp
(p
pour « permissions ») ou \z
.
Dans cet exemple, le rôle admin devient membre du rôle système pg_signal_backend :
=# GRANT pg_signal_backend TO admin;
=# \du
List of roles
Nom du rôle | Attributs | Membre de
-------------+--------------------------------------+---------------------
admin | | {pg_signal_backend}
postgres | Superuser, Create role, Create DB, |
| Replication, Bypass RLS | {} …
Toujours dans la base pgbench :
=# GRANT SELECT ON TABLE pgbench_accounts TO dalibo ;
=# GRANT ALL ON TABLE pgbench_history TO dalibo ;
=# \z
=> \z
Droits d'accès
Schéma | Nom | Type | Droits d'accès | Droits … | …
--------+------------------+-------+-------------------------+----------+---
public | pgbench_accounts | table | testeur=arwdDxt/testeur+| |
| | | dalibo=r/testeur | |
public | pgbench_branches | table | | |
public | pgbench_history | table | testeur=arwdDxt/testeur+| |
| | | dalibo=arwdDxt/testeur | |
public | pgbench_tellers | table | | | (4 lignes)
La commande \ddp
permet de connaître les droits accordés
par défaut à un utilisateur sur les nouveaux objets avec l’ordre
ALTER DEFAULT PRIVILEGES
.
=# ALTER DEFAULT PRIVILEGES GRANT ALL ON TABLES TO dalibo ;
=# \ddp
Droits d´accès par défaut
Propriétaire | Schéma | Type | Droits d´accès
--------------+--------+-------+-------------------------
testeur | | table | dalibo=arwdDxt/testeur +
| | | testeur=arwdDxt/testeur (1 ligne)
Enfin, la commande \drds
permet d’obtenir la liste des
paramètres appliqués spécifiquement à un utilisateur ou une base de
données.
=# ALTER DATABASE pgbench SET work_mem TO '15MB';
=# ALTER ROLE testeur SET log_min_duration_statement TO '0';
=# \drds
Liste des paramètres
Rôle | Base de données | Réglages
---------+-----------------+--------------------------
testeur | | log_min_duration_statement=0
| pgbench | work_mem=15MB …
Ceci permet de visualiser le code de certains objets sans avoir besoin de l’éditer. Par exemple avec cette vue système :
=# \dv pg_tables
Liste des relations
Schéma | Nom | Type | Propriétaire
------------+-----------+------+--------------
pg_catalog | pg_tables | vue | postgres
(1 ligne)
=# \sv+ pg_tables
1 CREATE OR REPLACE VIEW pg_catalog.pg_tables AS
2 SELECT n.nspname AS schemaname,
3 c.relname AS tablename,
4 pg_get_userbyid(c.relowner) AS tableowner,
5 t.spcname AS tablespace,
6 c.relhasindex AS hasindexes,
7 c.relhasrules AS hasrules,
8 c.relhastriggers AS hastriggers,
9 c.relrowsecurity AS rowsecurity
10 FROM pg_class c
11 LEFT JOIN pg_namespace n ON n.oid = c.relnamespace
12 LEFT JOIN pg_tablespace t ON t.oid = c.reltablespace 13 WHERE c.relkind = ANY (ARRAY['r'::"char", 'p'::"char"])
Ou cette fonction :
=# CREATE FUNCTION nb_sessions_actives () RETURNS int
LANGUAGE sqlAS $$
SELECT COUNT(*) FROM pg_stat_activity
WHERE backend_type = 'client backend' AND state='active' ;
$$ ;
=# \df nb_sessions_actives
Liste des fonctions
Schéma | Nom | Type … du résultat | Type …des paramètres | Type
--------+---------------------+--------------------+----------------------+------
public | nb_sessions_actives | integer | | func (1 ligne)
=# \sf nb_sessions_actives
CREATE OR REPLACE FUNCTION public.nb_sessions_actives()
integer
RETURNS
LANGUAGE sqlAS $function$
SELECT COUNT(*) FROM pg_stat_activity
WHERE backend_type = 'client backend' AND state='active' ;
$function$
Il est même possible de lancer un éditeur depuis psql
pour modifier directement la vue ou la fonction avec respectivement
\ev
ou \ef
.
La méta-commande \dconfig
permet de récupérer la
configuration d’un paramètre. Par exemple :
b1=# \dconfig log_r*
List of configuration parameters
Parameter | Value
-----------------------------+-------
log_recovery_conflict_waits | off
log_replication_commands | off
log_rotation_age | 1d
log_rotation_size | 0 (4 rows)
En ajoutant le signe +
, il est possible d’obtenir plus
d’informations :
b1=# \dconfig+ log_r*
List of configuration parameters
Parameter | Value | Type | Context | Access privileges
-----------------------------+-------+---------+-----------+-------------------
log_recovery_conflict_waits | off | bool | sighup |
log_replication_commands | off | bool | superuser |
log_rotation_age | 1d | integer | sighup |
log_rotation_size | 0 | integer | sighup | (4 rows)
Les requêtes SQL doivent se terminer par ;
ou, pour
marquer la parenté de PostgreSQL avec Ingres, \g
. Cette
dernière commande permet de relancer un ordre.
Depuis version 10, il est aussi possible d’utiliser \gx
pour bénéficier de l’affichage étendu sans avoir à jouer avec
\x on
et \x off
.
La console psql
, lorsqu’elle est compilée avec la
bibliothèque libreadline
ou la bibliothèque
libedit
(cas des distributions Linux courantes), dispose
des mêmes possibilités de rappel de commande que le shell bash.
Exemple :
=# SELECT * FROM pg_tablespace LIMIT 5; postgres
oid | spcname | spcowner | spcacl | spcoptions
-------+------------+----------+--------+------------
1663 | pg_default | 10 | |
1664 | pg_global | 10 | | 16502 | ts1 | 10 | |
=# SELECT * FROM pg_tablespace LIMIT 5\g postgres
oid | spcname | spcowner | spcacl | spcoptions
-------+------------+----------+--------+------------
1663 | pg_default | 10 | |
1664 | pg_global | 10 | | 16502 | ts1 | 10 | |
=# \g postgres
oid | spcname | spcowner | spcacl | spcoptions
-------+------------+----------+--------+------------
1663 | pg_default | 10 | |
1664 | pg_global | 10 | | 16502 | ts1 | 10 | |
=# \gx postgres
-[ RECORD 1 ]----------
oid | 1663
spcname | pg_default
spcowner | 10
spcacl |
spcoptions |
-[ RECORD 2 ]----------
oid | 1664
spcname | pg_global
spcowner | 10
spcacl |
spcoptions |
-[ RECORD 3 ]----------
oid | 16502
spcname | ts1
spcowner | 10
spcacl | spcoptions |
Plusieurs ordres sur la même ligne séparés par des ;
seront exécutés et affichés à la suite. Par contre, s’ils sont séparés
par \;
, ils seront envoyés ensemble et implicitement dans
une même transaction (sauf utilisation explicite de
BEGIN
/COMMIT
/ROLLBACK
). Avant la
version 15, ne sera affiché que le résultat du dernier ordre.
Dans cet exemple, la division par zéro fait tomber en erreur et annule l’insertion de la valeur 2 car les deux sont dans la même transaction :
=# CREATE TABLE demo_insertion (i float);
CREATE TABLE
=# INSERT INTO demo_insertion VALUES(1.0); INSERT INTO demo_insertion VALUES(1.0/0);
INSERT 0 1
ERROR: division by zero
=# SELECT * FROM demo_insertion \; INSERT INTO demo_insertion VALUES (2.0) \;
INSERT INTO demo_insertion VALUES (2.0/0) ;
i
---
1
(1 ligne)
INSERT 0 1
ERROR: division by zero
=# SELECT * FROM demo_insertion ;
i
---
1 (1 ligne)
En mode interactif, psql
cherche d’abord à afficher
directement le résultat :
=# SELECT relname,reltype, relchecks, oid,oid FROM pg_class LIMIT 3; postgres
relname | reltype | relchecks | oid | oid
-------------------+---------+-----------+-------+-------
pg_statistic | 11319 | 0 | 2619 | 2619
t3 | 16421 | 0 | 16419 | 16419
capitaines_id_seq | 16403 | 0 | 16402 | 16402
t1 | 16415 | 0 | 16413 | 16413 t2 | 16418 | 0 | 16416 | 16416
S’il y a trop de colonnes, on peut préférer n’avoir qu’un champ par
ligne grâce au commutateur \x
:
=# \x on postgres
Expanded display is on.
=# SELECT relname,reltype, relchecks, oid,oid FROM pg_class LIMIT 3; postgres
-[ RECORD 1 ]----------------
relname | pg_statistic
reltype | 11319
relchecks | 0
oid | 2619
oid | 2619
-[ RECORD 2 ]----------------
relname | t3
reltype | 16421
relchecks | 0
oid | 16419
oid | 16419
-[ RECORD 3 ]----------------
relname | capitaines_id_seq
reltype | 16403
relchecks | 0
oid | 16402 oid | 16402
\x on
et \x off
sont alternativement
appelés si l’on tape plusieurs fois \x
.
\x auto
délègue à psql
la décision du meilleur
affichage, en général à bon escient. \gx
à la place de
;
bascule l’affichage pour une seule requête.
S’il n’y a pas la place à l’écran, psql
appelle le
paginateur par défaut du système. Il s’agit souvent de
more
, parfois de less
. Ce dernier est bien
plus puissant, permet de parcourir le résultat en avant et en arrière,
avec la souris, de chercher une chaîne de caractères, de tronquer les
lignes trop longues (avec l’option -S
) pour naviguer
latéralement.
Le paramétrage du paginateur s’effectue par des variables d’environnement :
export PAGER='less -S'
psql
ou :
PAGER='less -S' psql
ou dans psql
directement, ou .psqlrc
:
\setenv PAGER 'less -S'
Mais less
est généraliste. Un paginateur dédié à
l’affichage de résultats de requêtes a été récemment développé par Pavel
Stěhule et son paquet figure dans les principales distributions.
Pour les gens qui consultent souvent des données dans les tables
depuis la console, pspg
permet de naviguer dans les lignes
avec la souris en figeant les entêtes ou quelques colonnes ; de poser
des signets sur des lignes ; de sauvegarder les lignes. (Pour plus de
détail, voir cette présentation
et la page Github du
projet). La mise en place est similaire :
\setenv PAGER 'pspg'
À l’inverse, la pagination se désactive complètement avec :
\pset pager
(et bien sûr en mode non interactif, par exemple quand la sortie de
psql
est redirigée vers un fichier).
Après avoir exécuté une requête, ou même à la place de l’exécution, il est possible de connaître le nom des colonnes en résultat ainsi que leur type de données.
Requête :
SELECT nspname, relname
FROM pg_class c
JOIN pg_namespace n ON n.oid = c.relnamespace
WHERE n.nspname = 'public' AND c.relkind = 'r';
Description des colonnes :
=# \gdesc postgres
Column | Type
---------+------
nspname | name relname | name
Ou sans exécution :
=# SELECT * FROM generate_series (1, 1000) \gdesc postgres
Column | Type
-----------------+--------- generate_series | integer
Parfois, une requête permet de créer des requêtes sur certains
objets. Par exemple, si nous souhaitons exécuter un VACUUM
sur toutes les tables du schéma public
, nous allons
récupérer la liste des tables avec cette requête :
SELECT nspname, relname FROM pg_class c
JOIN pg_namespace n ON n.oid = c.relnamespace
WHERE n.nspname = 'public' AND c.relkind = 'r';
nspname | relname
---------+------------------
public | pgbench_branches
public | pgbench_tellers
public | pgbench_accounts
public | pgbench_history (4 lignes)
Plutôt que d’éditer manuellement cette liste de tables pour créer les ordres SQL nécessaires, autant modifier la requête pour qu’elle prépare elle-même les ordres SQL :
SELECT 'VACUUM ' || quote_ident(nspname) || '.' || quote_ident(relname)
FROM pg_class c
JOIN pg_namespace n ON n.oid = c.relnamespace
WHERE n.nspname = 'public' AND c.relkind = 'r';
?column?
--------------------------------
VACUUM public.pgbench_branches
VACUUM public.pgbench_tellers
VACUUM public.pgbench_accounts
VACUUM public.pgbench_history (4 lignes)
Une fois que nous avons vérifié la validité des requêtes SQL, il ne
reste plus qu’à les exécuter. C’est ce que permet la commande
\gexec
:
=# \gexec
VACUUM
VACUUM
VACUUM VACUUM
\e nomfichier.sql
édite le tampon de requête courant ou
un fichier existant indiqué à l’aide d’un éditeur externe.
L’éditeur désigné avec les variables d’environnement
$EDITOR
ou $PSQL_EDITOR
notamment. Sur Unix,
c’est généralement par défaut une variante de vi
mais
n’importe quel éditeur fait l’affaire :
PSQL_EDITOR=nano psql
ou dans psql
ou dans le .psqlrc
:
\setenv PSQL_EDITOR 'gedit'
\p
affiche le contenu du tampon de requête.
\r
efface la requête qui est en cours d’écriture. La
précédente requête reste accessible avec \p
.
\w nomfichier.sql
provoque l’écriture du tampon de
requête dans le fichier indiqué (à modifier par la suite avec
\e
par exemple).
\ev v_mavue
édite la vue indiquée. Sans argument, cette
commande affiche le squelette de création d’une nouvelle vue.
\ef f_mafonction
est l’équivalent pour une fonction.
\s
affiche l’historique des commandes effectuées dans la
session. \s historique.log
sauvegarde cet historique dans
le fichier indiqué.
\i fichier.sql
lance l’exécution des commandes placées
dans le fichier passé en argument. \ir
fait la même chose
sauf que le chemin est relatif au chemin courant.
\o resultat.out
envoie les résultats de la requête vers
le fichier indiqué (voire vers une commande UNIX via un
pipe).
Exemple :
=# \o tables.txt
=# SELECT * FROM pg_tables ;
\H
, on peut avoir un formatage en HTML.)
Attention : cela va concerner toutes les commandes suivantes. Entrer
\o
pour revenir au mode normal.
\echo "Texte"
affiche le texte passé en argument sur la
sortie standard. Ce peut être utile entre les étapes d’un script.
\timing on
active le chronométrage de toutes les
commandes. C’est très utile mais alourdit l’affichage. Sans argument, la
valeur actuelle est basculée de on
à off
et
vice-versa.
=# \timing on
Chronométrage activé.
=# VACUUM ;
VACUUM Temps : 26,263 ms
\! <commande>
ouvre un shell interactif en
l’absence d’argument ou exécute la commande indiquée sur le
client (pas le serveur !) :
\cd
(et non \! cd
!) permet de changer de
répertoire courant, là encore sur le client. Cela peut
servir pour définir le chemin d’un script à exécuter ou d’un futur
export.
\getenv
permet de récupérer la valeur d’une valeur
d’environnement système et de l’affecter à une variable.
Exemple :
\! cat nomfichier.out
\! ls -l /tmp
\! mkdir /home/dalibo/travail
\cd /home/dalibo/travail
\! pwd /home/dalibo/travail
Les variables déclarées avec \set
sont positionnées au
niveau de psql
, outil client. Elles ne sont pas connues du
serveur et n’existent pas dans les autres outils clients (pgAdmin,
DBeaver…).
Il ne faut pas les confondre avec les paramètres définis sur le
serveur au niveau de la session avec SET
. Ceux-ci sont
transmis directement au serveur quand ils sont entrés dans un outil
client, quel qu’il soit.
\set
affiche les variables internes et utilisateur.
\set NOMVAR nouvelle_valeur
permet d’affecter une
valeur.
La liste des variables prédéfinies est disponible dans la
documentation de psql. Beaucoup modifient le comportement de
psql
.
Exemple :
=# \set
postgres= 'on'
AUTOCOMMIT = 'preserve-upper'
COMP_KEYWORD_CASE = 'b1'
DBNAME = 'none'
ECHO = 'off'
ECHO_HIDDEN = 'UTF8'
ENCODING = '0'
FETCH_COUNT = 'off'
HIDE_TABLEAM = 'off'
HIDE_TOAST_COMPRESSION = 'none'
HISTCONTROL = '500'
HISTSIZE = '/var/run/postgresql'
HOST = '0'
IGNOREEOF = ''
LAST_ERROR_MESSAGE = '00000'
LAST_ERROR_SQLSTATE = 'off'
ON_ERROR_ROLLBACK = 'off'
ON_ERROR_STOP = '5432'
PORT = '%/%R%x%# '
PROMPT1 = '%/%R%x%# '
PROMPT2 = '>> '
PROMPT3 = 'off'
QUIET = '15.1'
SERVER_VERSION_NAME = '150001'
SERVER_VERSION_NUM = 'on'
SHOW_ALL_RESULTS = 'errors'
SHOW_CONTEXT = 'off'
SINGLELINE = 'off'
SINGLESTEP USER = 'postgres'
= 'default'
VERBOSITY = 'PostgreSQL 15.1 on x86_64-pc-linux-gnu, compiled by gcc (GCC) 8.5.0 20210514 (Red Hat 8.5.0-15), 64-bit'
VERSION = '15.1'
VERSION_NAME = '150001' VERSION_NUM
Les variables ON_ERROR_ROLLBACK
et
ON_ERROR_STOP
sont discutées dans la partie relative à la
gestion des erreurs.
La version 11 ajoute quelques variables internes.
ROW_COUNT
indique le nombre de lignes de résultat de la
dernière requête exécutée :
=# SELECT * FROM pg_namespace;
nspname | nspowner | nspacl
--------------------+----------+-------------------------------------
pg_toast | 10 |
pg_temp_1 | 10 |
pg_toast_temp_1 | 10 |
pg_catalog | 10 | {postgres=UC/postgres,=U/postgres}
public | 10 | {postgres=UC/postgres,=UC/postgres} information_schema | 10 | {postgres=UC/postgres,=U/postgres}
=# \echo :ROW_COUNT
6
=# SELECT :ROW_COUNT ;
6
alors que ERROR
est un booléen indiquant si la dernière
requête était en erreur ou pas :
=# CREATE TABLE t1(id integer);
CREATE TABLE
=# CREATE TABLE t1(id integer);
ERROR: relation "t1" already exists
=# \echo :ERROR
postgrestrue
=# CREATE TABLE t2(id integer);
postgresCREATE TABLE
=# \echo :ERROR
postgresfalse
En dehors des variables internes évoquées dans le chapitre précédent,
il est possible à un utilisateur de psql
de définir ses
propres variables.
-- initialiser avec une constante
set active 'y'
\:active
\echo
y-- initialiser avec le résultat d'une commande système
set uptime `uptime`
\:uptime \echo
09:38:58 up 53 min, 1 user, load average: 0,12, 0,07, 0,07
Et pour supprimer la variable :
\unset uptime
Il est possible de stocker le résultat d’une requête dans une
variable pour sa réutilisation dans un script avec la commande
\gset
. Le nom de la variable est celui de la colonne ou de
son alias. La valeur retournée par la requête doit être unique sous
peine d’erreur.
SELECT now() AS "curdate" \gset
:curdate \echo
2020-08-16 10:53:51.795582+02
Il est possible aussi de donner un préfixe au nom de la variable :
SELECT now() AS "curdate" \gset v_
:v_curdate \echo
2020-08-16 10:54:20.484344+02
Ces quatre instructions permettent de tester la valeur de variables
psql
, ce qui permet d’aller bien plus loin dans l’écriture
de scripts SQL. Le client doit être en version 10 au moins (pas
forcément le serveur).
Par exemple, si on souhaite savoir si on se trouve sur un serveur
standby ou sur un serveur primaire, il suffit de configurer la variable
PROMPT1
à partir du résultat de l’interrogation de la
fonction pg_is_in_recovery()
. Pour cela, il faut
enregistrer ce code dans le fichier .psqlrc
:
SELECT pg_is_in_recovery() as est_standby \gset
if :est_standby
\set PROMPT1 'standby %x$ '
\else
\set PROMPT1 'primaire %x$ '
\ \endif
Puis, en lançant psql
sur un serveur primaire, on
obtient :
psql (15.1)
Type "help" for help.
primaire $
alors qu’on obtient sur un serveur secondaire :
psql (15.1)
Type "help" for help.
standby $
psql
est personnalisable par le biais de plusieurs
variables internes. Il est possible de pérenniser ces personnalisations
par le biais d’un fichier ~/.psqlrc
(ou
%APPDATA%\postgresql\psqlrc.conf
sous Windows, ou dans un
répertoire désigné par $PSQLRC
). Il peut exister des
fichiers par version (par exemple ~/.psqlrc-15
ou
~/.psqlrc-15.0
), voire un fichier global.
Modifier l’invite est utile pour toujours savoir où et comment l’on
est connecté. Tous les détails sont dans la documentation.
Par exemple, ajouter %>
dans l’invite affiche le port.
On peut aussi afficher toutes les variables listées par
\set
(par exemple ainsi : %:PORT:
ou
%:USER:
). En cas de reconnexion, psql en régénère
certaines, mais pas toutes.
Exemple de fichier .psqlrc
:
set QUIET 1
\on
\timing on
\pset pager
\setenv pagernull 'ø'
\pset -- Mots clés autocomplétés en majuscule
set COMP_KEYWORD_CASE upper
\-- Affichage
\x auto'unicode'
\pset linestyle 2
\pset border double
\pset unicode_border_linestyle double
\pset unicode_column_linestyle double
\pset unicode_header_linestyle -- Prompt dynamique
-- %> indique le port, %m le serveur, %n l'utilisateur, %/ la base…
set PROMPT1 '%m:%> %[%033[1;33;40m%]%n@%/%R%[%033[0m%]%#%x '
\-- serveur secondaire ? (NB : non mis à jour lors d'une reconnexion !)
SELECT pg_is_in_recovery() as est_standby \gset
if :est_standby
\set PROMPT1 :PROMPT1 '(standby) '
\else
\set PROMPT1 :PROMPT1
\
\endifset QUIET 0 \
$ psql -h serveur -p5435 -U jeanpierre -d mabase
[serveur]:5435 jeanpierre@postgres=# (standby) SELECT pi(), now(), null ;
╔═══════════════════╦═══════════════════════════════╦══════════╗
║ pi ║ now ║ ?column? ║
╠═══════════════════╬═══════════════════════════════╬══════════╣
║ 3.141592653589793 ║ 2022-01-07 16:08:39.925262+01 ║ ø ║
╚═══════════════════╩═══════════════════════════════╩══════════╝ (1 ligne)
Il est aussi possible d’y rajouter du paramétrage de session avec
SET
pour adapter le fuseau horaire, par exemple.
Des requêtes très courantes peuvent être ajoutées dans le
.psqlrc
, par exemple celles-ci :
-- Paramètres en cours avec leur source
-- Ceci impérativement sur une seule ligne !
set config 'SELECT name, current_setting(name), CASE source WHEN $$configuration file$$ THEN
\regexp_replace(sourcefile, $$^/.*/$$, $$$$)||$$:$$||sourceline ELSE source END FROM pg_settings
WHERE source <> $$default$$ OR name LIKE $$%.%$$;'
(Requête inspirée de Christoph Berg).
set extensions 'SELECT * FROM pg_available_extensions ORDER BY name ;' \
…utilisables ainsi dans psql
:
=# :config
=# :extensions
Attention : le .psqlrc
n’est exécuté qu’au démarrage de
psql
, mais pas lors d’une reconnexion avec
\c
! Les prompts dynamiques à base de variables utilisateur
sont donc susceptibles d’être alors faux ! Pour relancer le script,
utiliser :
/.psqlrc \i ~
Dans un script, il vaut mieux ignorer ce fichier de configuration
grâce à --no-psqlrc
(-X
) pour revenir à
l’environnement par défaut et éviter de polluer l’affichage :
$ psql -X -f script.sql
$ psql -X -At -c 'SELECT name, setting FROM pg_settings ;'
L’option -c
permet de spécifier du SQL en ligne de
commande sans avoir besoin de faire un script. Plusieurs ordres seront
enchaînés dans la même session.
Il est généralement préférable d’enregistrer les ordres dans des
fichiers si on veut les exécuter plusieurs fois sans se tromper.
L’option -f
est très utile dans ce cas. La redirection avec
<
est une alternative répandue.
Par défaut, psql
est en mode « autocommit »,
c’est-à-dire que tous les ordres SQL sont automatiquement validés après
leur exécution.
Pour exécuter une suite d’ordres SQL dans une seule et même
transaction, il faut soit ouvrir explicitement une transaction avec
BEGIN;
et la valider avec COMMIT;
ou l’annuler
avec ROLLBACK;
. Les autres outils clients sont généralement
dans ce même cas.
L’ordre
=# \set AUTOCOMMIT off
a pour effet d’insérer systématiquement un BEGIN
avant
chaque ordre s’il n’y a pas déjà une transaction ouverte ; il faudra
valider ensuite avec COMMIT
avant de
déconnecter. Il est déconseillé de changer le comportement par défaut
(on
), même s’il peut désorienter au premier abord des
personnes ayant connu une base de données concurrente.
Une autre possibilité est d’utiliser psql -1
ou
psql --single-transation
: les ordres sont automatiquement
encadrés d’un BEGIN
et d’un COMMIT
. La
présence d’ordres BEGIN
, COMMIT
ou
ROLLBACK
explicites modifiera ce comportement en
conséquence.
L’encodage a moins d’importance depuis qu’UTF-8 s’est généralisé, mais il y a encore parfois des problèmes dans de vieilles bases ou certains vieux outils.
Rappelons que les bases modernes devraient toutes utiliser l’encodage UTF-8 (c’est le défaut).
\encoding [ENCODAGE]
permet, en l’absence d’argument,
d’afficher l’encodage du client. En présence d’un argument, il permet de
préciser l’encodage du client.
Exemple :
=# \encoding
postgres
UTF8=# \encoding LATIN9
postgres=# \encoding
postgres LATIN9
Cela a le même effet que d’utiliser l’ordre SQL
SET client_encoding TO LATIN9;
.
En terme de présentation, il est commun d’écrire les mots clés SQL en majuscules et d’écrire les noms des objets et fonctions manipulés dans les requêtes en minuscule. Le langage SQL est un langage au même titre que Java ou PHP, la présentation est importante pour la lisibilité des requêtes, même si les variations personnelles sont nombreuses.
Les blocs anonymes sont utiles pour des petits scripts ponctuels qui nécessitent des boucles ou du conditionnel, voire du transactionnel, sans avoir à créer une fonction ou une procédure. Ils ne renvoient rien. Ils sont habituellement en PL/pgSQL mais tout langage procédural installé est possible.
L’exemple ci-dessus lance un ANALYZE
sur toutes les
tables où les statistiques n’ont pas été calculées d’après la vue
système, et donne aussi un exemple de SQL dynamique. Le résultat est par
exemple :
NOTICE: Analyze public.pgbench_history
NOTICE: Analyze public.pgbench_tellers
NOTICE: Analyze public.pgbench_accounts
NOTICE: Analyze public.pgbench_branches
DO
Temps : 141,208 ms
(Pour ce genre de SQL dynamique, si l’on est sous psql
,
il est souvent plus pratique d’utiliser \gexec
.)
Noter que les ordres constituent une transaction unique, à moins de
rajouter des COMMIT
ou ROLLBACK
explicitement
(ce n’est autorisé qu’à partir de la version 11).
psql permet de manipuler des variables internes personnalisées dans
les scripts. Ces variables peuvent être particulièrement utiles pour
passer des noms d’objets ou des termes à utiliser dans une requête par
le biais des options de ligne de commande
(-v variable=valeur
).
Noter la position des guillemets quand la variable est une chaîne de caractères !
Exemple :
Une fois connecté à la base pgbench, on déclare deux variables propres au client :
=# \set nomtable pgbench_accounts
pgbench=# \set taillemini 1000000 pgbench
Elles apparaissent bien dans la liste des variables :
pgbench=# \set
AUTOCOMMIT = 'on'
COMP_KEYWORD_CASE = 'preserve-upper'
DBNAME = 'pgbench'
…
nomtable = 'pgbench_accounts'
taillemini = '1000000'
Elles s’utilisent ainsi :
SELECT pg_relation_size (:'nomtable') ;
pg_relation_size
------------------ 134299648
SELECT relname, pg_size_pretty(pg_relation_size (oid))
FROM pg_class
WHERE relkind = 'r' AND pg_relation_size (oid) > :taillemini ;
relname | pg_size_pretty
------------------+---------------- pgbench_accounts | 128 MB
La substitution s’effectue bien au niveau du client. Si l’on trace tout au niveau du serveur, ces requêtes apparaissent :
SELECT pg_relation_size ('pgbench_accounts') ;
SELECT relname, pg_size_pretty(pg_relation_size (oid))
FROM pg_class WHERE relkind = 'r'
AND pg_relation_size (oid) > 1000000 ;
La variable interne ON_ERROR_ROLLBACK
n’a de sens que si
elle est utilisée dans une transaction. Elle peut prendre trois
valeurs :
off
(défaut) ;on
;interactive
.Lorsque ON_ERROR_ROLLBACK
est à on
, psql
crée un SAVEPOINT
systématiquement avant d’exécuter une
requête SQL. Ainsi, si la requête SQL échoue, psql effectue un
ROLLBACK TO SAVEPOINT
pour annuler cette requête. Sinon il
relâche le SAVEPOINT
.
Lorsque ON_ERROR_ROLLBACK
est à
interactive
, le comportement de psql est le même seulement
si il est utilisé en interactif. Si psql exécute un script, ce
comportement est désactivé. Cette valeur permet de se protéger
d’éventuelles fautes de frappe.
Utiliser cette option n’est donc pas neutre, non seulement en terme de performances, mais également en terme d’intégrité des données. Il ne faut donc pas utiliser cette option à la légère.
Enfin, la variable interne ON_ERROR_STOP
a deux
objectifs : arrêter l’exécution d’un script lorsque psql rencontre une
erreur et retourner un code retour shell différent de 0. Si cette
variable reste à off
, psql retournera toujours la valeur 0
même s’il a rencontré une erreur dans l’exécution d’une requête. Une
fois activée, psql retournera un code d’erreur 3 pour signifier qu’il a
rencontré une erreur dans l’exécution du script.
L’exécution d’un script qui comporte une erreur retourne le code 0, signifiant que psql a pu se connecter à la base de données et exécuté le script :
$ psql -f script_erreur.sql postgres
psql:script_erreur.sql:1: ERROR: relation "vin" does not exist
LINE 1: SELECT * FROM vin;
^
$ echo $?
0
Lorsque la variable ON_ERROR_STOP
est activée, psql
retourne un code erreur 3, signifiant qu’il a rencontré une erreur :
$ psql -v ON_ERROR_STOP=on -f script_erreur.sql postgres
psql:script_erreur.sql:1: ERROR: relation "vin" does not exist
LINE 1: SELECT * FROM vin;
^
$ echo $?
3
psql retourne les codes d’erreurs suivant au shell :
ON_ERROR_STOP
a été initialisée.psql
peut servir à afficher des rapports basiques et
possède quelques options de formatage.
L’option --csv
suffit à répondre à ce besoin, à partir
d’un client en version 12 au moins.
S’il faut définir plus finement le format, il existe des options.
-A
impose une sortie non alignée des données. En ajoutant
-t
, qui supprime l’entête, et -X
, qui demande
à ignorer le .psqlrc
, la sortie peut être facilement
exploitée par des outils classiques comme awk
oused
:
-XAt -c 'select datname, pg_database_size(datname) from pg_database'
$ psql 87311139
postgres|765977379
powa|9028387
template1|8593923
template0|166134563 pgbench|
Le séparateur |
peut être remplacé par un autre avec
-F
, ou un octet nul avec -z
, et le retour
chariot de fin de ligne par une chaîne définie avec -R
, ou
un octet nul avec -0
.
-H
permet une sortie en HTML pour une meilleure
lisibilité par un humain.
Par exemple, pour voir les différents types de clients connectés aux bases (clients système inclus), le résultat n’est pas très lisible :
=# \pset null ø
=# SELECT datname, backend_type, COUNT(*) as nb FROM pg_stat_activity
GROUP BY 1,2
ORDER BY datname NULLS LAST, backend_type ;
datname | backend_type | nb
----------+------------------------------+----
pgbench | client backend | 2
postgres | client backend | 1
powa | powa | 1
ø | archiver | 1
ø | autovacuum launcher | 1
ø | background writer | 1
ø | checkpointer | 1
ø | logical replication launcher | 1
ø | pg_wait_sampling collector | 1
ø | walwriter | 1 (10 lignes)
On peut le reformater ainsi :
=# \crosstabview backend_type datname
backend_type | postgres | ø | powa | pgbench
------------------------------+----------+---+------+---------
client backend | 2 | | | 1
walwriter | | 1 | |
autovacuum launcher | | 1 | |
logical replication launcher | | 1 | |
powa | | | 1 |
background writer | | 1 | |
archiver | | 1 | |
checkpointer | | 1 | | (9 lignes)
Il est possible de réaliser des modifications sur le format de sortie des résultats de requête directement dans le script SQL ou en mode interactif dans psql.
Afficher \pset
permet de voir ces différentes options.
La complétion automatique après \pset
affiche les
paramètres et valeurs possibles.
Par exemple, l’option format
est par défaut à
aligned
mais possède d’autres valeurs :
=# \pset format <TAB>
aligned csv latex troff-ms wrapped asciidoc html latex-longtable unaligned
D’autres options existent, peu utilisées. La liste complète des options de formatage et leur description est disponible dans la documentation de la commande psql.
La planification d’un script périodique s’effectue de préférence avec
les outils du système, donc sous Unix avec cron
ou une de
ses variantes, même si n’importe quel ordonnanceur peut convenir.
Avec cron
, il faut se rappeler qu’à l’exécution d’un
script, l’environnement de l’utilisateur n’est pas initialisé, ou plus
simplement, les fichiers de personnalisation (par ex.
.bashrc
) de l’environnement ne sont pas lus. Seule la
valeur $HOME
est initialisée. Un script fonctionnant
parfaitement dans une session peut échouer une fois planifié. Il faut
donc prévoir ce cas, initialiser les variables d’environnement requises
de façon adéquate, et bien tester.
Par exemple, pour charger l’environnement de l’utilisateur :
#!/bin/bash
. ${HOME}/.bashrc
…
Rappelons que chaque utilisateur du système peut avoir ses propres
crontab. L’utilisateur peut les visualiser avec la commande
crontab -l
et les éditer avec la commande
crontab -e
.
Il est délicat d’écrire un script fiable. Ce script d’exemple possède
plusieurs problèmes potentiels si le paramètre (la base) manque, si la
sauvegarde échoue, si l’espace disque manque dans /tmp
, si
le déplacement échoue, si la partition cible n’est pas montée…
Parmi les outils existants, nous évoquerons notamment pg_back lors des sauvegardes.
Par convention, un script doit renvoyer 0 s’il s’est déroulé correctement.
Il existe de nombreux outils graphiques permettant d’administrer des bases de données PostgreSQL. Certains sont libres, d’autres propriétaires. Certains sont payants, d’autres gratuits. Ils ont généralement les mêmes fonctionnalités de base, mais vont se distinguer sur certaines fonctionnalités un peu plus avancées comme l’import et l’export de données.
Nous allons étudier ici plusieurs outils proposés par la communauté, temBoard, pgAdmin.
temBoard est un outil permettant à un DBA de mener à bien la plupart de ses tâches courantes.
Le serveur web est installé de façon centralisée et un agent est déployé pour chaque instance.
temboard fournit un tableau de bord global.
temBoard peut administrer plusieurs centaines d’instances.
temboard présente un tableau de bord par instance.
La section Activity permet de lister toutes les requêtes courantes (Running), les requêtes bloquées (Waiting) ou bloquantes (Blocking). Il est possible à partir de cette vue de terminer une session.
La section Monitoring permet de visualiser les graphiques historisés au niveau du système d’exploitation (CPU, mémoire, …) ainsi qu’au niveau de l’instance PostgreSQL.
temBoard inclut un système d’alerte par courriel et SMS lorsqu’une métrique dépasse un seuil.
La section Configuration permet naviguer dans les paramètres de PostgreSQL de modifier ces paramètres
Suivant les cas, il sera proposé de recharger la configuration ou de redémarrer l’instance pour appliquer ces changements.
temBoard estime la fragmentation du stockage des tables et des index.
Une interface permet de visualiser la fragmentation et d’agir dessus avec une granularité fine.
pgAdmin 4 est une application web, même si une version émulant un client lourd existe. Après un début difficile, le produit est à présent mature. Il reprend l’essentiel des fonctionnalités de pgAdmin III. Il est bien entendu compatible avec les dernières versions de PostgreSQL.
Il peut être déployé sur Windows et macOS X et bien sûr Linux, où il faudra utiliser les dépôts fournis par le projet, ou l’image docker.
Il est disponible sous licence PostgreSQL.
Une des nouvelles fonctionnalités de pgAdmin 4 est l’apparition d’un tableau de bord remontant quelques métriques intéressantes. Il permet aussi la visualisation des géométries PostGIS, ce qui est parfois très utile.
DBeaver est un outil graphique basé sur Eclipse. Il permet l’administration de plus de 80 SGBDs différents, y compris PostgreSQL. Le projet a sa propre entreprise depuis 2017 ainsi qu’une version payante plus complète. La version open-source Community Edition est disponible sous licence Apache 2.0. Une version web de DBeaver est disponible sous le nom de CloudBeaver (avec une page de démonstration publique).
La version Pro, disponible sous différentes déclinaisons, propose des connecteurs propriétaires supplémentaires vers des systèmes de bases de données non relationnels (MongoDB, Redis, Cassandra, etc.), une gestion native des bases de données Cloud (AWS, Azure, etc.), des fonctionnalités dédiées aux entreprises ainsi qu’un support de la part de l’éditeur.
Il existe des paquets d’installation pour les systèmes d’exploitation les plus courants.
La vue principale est divisée en deux sections, le côté gauche
référence les différentes instances et le côté droit permet de consulter
les différentes informations d’une instance en particulier. Ici, nous
avons une vue entité-association des tables crées avec l’outil
pgbench
quand l’option --foreign-keys
est
spécifiée.
PhpPgAdmin est une application web en PHP, légère et simple d’emploi, que l’on peut ouvrir à un utilisateur non informaticien pour y modifier des données.
Le projet PhpPgAdmin a malheureusement des problèmes de maintenance récurrents. Le « nouveau » dépôt officiel semble abandonné. Ce fork semble le plus actif, et il sert de base entre autres aux paquets Debian et OpenSUSE. Il est compatible avec PostgreSQL 16 et PHP 8.2.
Notre conseil est de préférer la version web de pgAdmin 4, qui est beaucoup plus lourd, mais plus puissant et plus pérenne. Du moins s’il convient au public voulu.
AdminerEvo prend la suite de Adminer qui n’est plus maintenu et ne doit plus être utilisé. C’est une application web à destination des utilisateurs, pouvant gérer plusieurs types de bases, dont PostgreSQL.
Il utilise en un unique fichier PHP (éventuellement personnalisable par CSS). On récupérera simplement le dépôt Github.
L’interface est très basique. Elle peut sembler datée, voire primitive, mais elle est très simple et regroupe efficacement l’essentiel des fonctionnalités. C’est un candidat au remplacement de phpPgAdmin pour des utilisateurs non techniques.
pgModeler permet de modéliser une base de données. Son intérêt par rapport à d’autres produits concurrents est qu’il est spécialisé pour PostgreSQL. Il en supporte donc toutes les spécificités, comme l’héritage de tables, les types composites, les types tableaux… C’est une excellente solution pour modéliser une base en partant de zéro, ou pour extraire une visualisation graphique d’une base existante.
Il est à noter que, bien que le projet soit libre, son installation par les sources peut être laborieuse, et les paquets ne sont pas forcément disponibles. L’équipe de développement propose des paquets binaires à prix modique.
La version en ligne des solutions de ces TP est disponible sur https://dali.bo/de_solutions.
L’ensemble des informations permettant de résoudre ces exercices a
été abordé au cours de la partie théorique. Il est également possible de
trouver les réponses dans le manuel de psql (man psql
) ou
dans l’aide en ligne de l’outil.
Il est important de bien discerner les différents utilisateurs impliqués au niveau système et PostgreSQL.
Ouvrir plusieurs fenêtres ou consoles : au moins une avec l’utilisateur habituel (dalibo ici), une avec root, une avec l’utilisateur système postgres, une pour suivre le contenu des traces (
postgresql*.log
).
Nouvelle base bench :
En tant qu’utilisateur système postgres, et avec l’utilitaire en ligne de commande
createdb
, créer une base de données nommée bench (elle appartiendra à postgres).
Avec
psql
, se connecter à la base bench en tant qu’utilisateur postgres.
Lister les bases de l’instance.
Se déconnecter de PostgreSQL.
Voir les tables :
Pour remplir quelques tables dans la base bench, on utilise un outil de bench livré avec PostgreSQL :
/usr/pgsql-15/bin/pgbench -i --foreign-keys bench
Quelle est la taille de la base après alimentation ?
Afficher la liste des tables de la base bench et leur taille.
Quelle est la structure de la table
pgbench_accounts
?
Afficher l’ensemble des autres objets non système (index, séquences, vues…) de la base.
Nouvel utilisateur :
Toujours en tant qu’utilisateur système postgres, avec l’utilitaire
createuser
, créer un rôle dupont (il doit avoir l’attributLOGIN
!).
Sous psql, afficher la liste des rôles (utilisateurs).
Voir les objets système :
Dans la base bench, afficher l’ensemble des tables systèmes (schéma
pg_catalog
).
Afficher l’ensemble des vues systèmes (schéma
pg_catalog
).
Manipuler les données :
Le but est de créer une copie de la table
pgbench_tellers
de la base bench avecCREATE TABLE AS
. Afficher l’aide de cette commande.
Créer une table
pgbench_tellers_svg
, copie de la tablepgbench_tellers
.
Sortir le contenu de la table
pgbench_tellers
dans un fichier/tmp/pgbench_tellers.csv
(commande\copy
).
Quel est le répertoire courant ? Sans quitter
psql
, se déplacer vers/tmp/
, et en lister le contenu.
Afficher le contenu du fichier
/tmp/pgbench_tellers.csv
depuispsql
.
Créer un fichier
décompte.sql
, contenant 3 requêtes pour compter le nombre de lignes dans les 3 tables de bench :
- Il devra écrire dans le fichier
/tmp/décompte.txt
.- Le faire exécuter par
psql
.
Détruire la base :
Supprimer la base bench.
Les copies d’écran qui suivent proviennent d’un PostgreSQL 15 sous RockyLinux 8 paramétré en anglais. Elles peuvent différer légèrement selon la version de PostgreSQL, l’OS et la langue.
Ouvrir plusieurs fenêtres ou consoles : au moins une avec l’utilisateur habituel (dalibo ici), une avec root, une avec l’utilisateur système postgres, une pour suivre le contenu des traces (
postgresql*.log
).
Pour devenir root :
$ sudo su -
Pour devenir postgres :
$ sudo -iu postgres
Pour voir le contenu des traces défiler, se connecter dans une
nouvelle fenêtre à nouveau en tant que postgres, et
aller chercher le fichier de traces. Sur Red Hat/CentOS, il est par
défaut dans $PGDATA/log
et son nom exact varie chaque
jour :
$ sudo -iu postgres
$ ls -l /var/lib/pgsql/15/data/log
-rw-------. 1 postgres postgres 4462 Jan 6 11:12 postgresql-Fri.log
$ tail -f /var/lib/pgsql/15/data/log/postgresql-Tue.log
Par défaut ne s’afficheront que peu de messages : arrêt/redémarrage, erreur de connexion… Laisser la fenêtre ouverte en arrière-plan ; elle servira à analyser les problèmes.
Nouvelle base bench :
En tant qu’utilisateur système postgres, et avec l’utilitaire en ligne de commande
createdb
, créer une base de données nommée bench (elle appartiendra à postgres).
Si vous n’êtes pas déjà postgres :
$ sudo -iu postgres
$ createdb --echo bench
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false)
CREATE DATABASE bench;
Noter que createdb
ne fait que générer un ordre SQL. On
peut aussi aussi directement exécuter cet ordre depuis psql
sous un compte superutilisateur.
Avec
psql
, se connecter à la base bench en tant qu’utilisateur postgres.
$ psql -d bench -U postgres
psql (15.1)
Type "help" for help.
bench=#
Lister les bases de l’instance.
=# \l bench
bench=# \l
List of databases
Name | Owner | Encoding | Collate | Ctype | …| Access privileges
----------+----------+----------+-------------+-------------+--+-----------------------
bench | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | en_US.UTF-8 | |
postgres | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | en_US.UTF-8 | |
template0 | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | en_US.UTF-8 | | =c/postgres +
| | | | | | postgres=CTc/postgres
template1 | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | en_US.UTF-8 | | =c/postgres +
| | | | | | postgres=CTc/postgres (4 rows)
(Deux colonnes indiquant à la source des librairies pour les collations ont été masquées.)
Noter que depuis le shell, le même résultat est renvoyé par :
$ psql -l
Se déconnecter de PostgreSQL.
bench=# \q
(exit
et Ctrl-D fonctionnent
également.)
Voir les tables :
Pour remplir quelques tables dans la base bench, on utilise un outil de bench livré avec PostgreSQL :
/usr/pgsql-15/bin/pgbench -i --foreign-keys bench
L’outil est livré avec PostgreSQL, mais n’est pas dans les chemins par défaut sur Red Hat/CentOS/Rocky Linux.
La connexion doit fonctionner depuis n’importe quel compte système,
il s’agit d’une connexion cliente tout comme psql
.
Quelle est la taille de la base après alimentation ?
\l+
renvoie ceci :
$ psql
postgres=# \l+
List of databases
Name | Owner | Encoding | Collate | … | Access privileges | Size | …
----------+----------+----------+-------------+---------+-----------------------+---------+----
bench | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | | | 23 MB | …
postgres | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | | | 6477 kB | …
template0 | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | | =c/postgres +| 7297 kB | …
| | | | | postgres=CTc/postgres | | …
template1 | postgres | UTF8 | en_US.UTF-8 | | =c/postgres +| 7377 kB | … | | | | | postgres=CTc/postgres | |
La base bench fait donc 23 Mo.
Afficher la liste des tables de la base bench et leur taille.
\dt
affiche les tables, \dt+
ajoute
quelques informations dont la taille.
postgres=# \c bench
You are now connected to database "bench" as user "postgres".
bench=# \dt+
Schema | Name | Type | Owner | Persistence | Access method | Size | Description
--------+------------------+-------+----------+-------------+---------------+---------+-------------
public | pgbench_accounts | table | postgres | permanent | heap | 13 MB |
public | pgbench_branches | table | postgres | permanent | heap | 40 kB |
public | pgbench_history | table | postgres | permanent | heap | 0 bytes | public | pgbench_tellers | table | postgres | permanent | heap | 40 kB |
(Il est courant d’utiliser \d
et non \dt
.
S’afficheront alors aussi les vues et les séquences.)
Quelle est la structure de la table
pgbench_accounts
?
\d
(voire d+
) est sans doute un des ordres
les plus utiles à connaître :
bench=# \d pgbench_accounts
Table "public.pgbench_accounts"
Column | Type | Collation | Nullable | Default
----------+---------------+-----------+----------+---------
aid | integer | | not null |
bid | integer | | |
abalance | integer | | |
filler | character(84) | | |
Indexes:
"pgbench_accounts_pkey" PRIMARY KEY, btree (aid)
Foreign-key constraints:
"pgbench_accounts_bid_fkey" FOREIGN KEY (bid) REFERENCES pgbench_branches(bid)
Referenced by:
TABLE "pgbench_history" CONSTRAINT "pgbench_history_aid_fkey" FOREIGN KEY (aid) REFERENCES pgbench_accounts(aid)
La table a quatre colonnes : aid
, bid
,
abalance
, filler
.
La première porte la clé primaire (et ne peut donc être à
NULL
).
La seconde est une clé étrangère pointant vers
pgbench_branches
.
La table pgbench_history
porte une clé étrangère
pointant vers la clé primaire de cette table.
Afficher l’ensemble des autres objets non système (index, séquences, vues…) de la base.
Les index :
bench=# \di+
List of relations
Schema | Name | Type | Owner | Table | Persistence | … | Size | …
-------+-----------------------+-------+----------+------------------+-------------+---+---------+--
public | pgbench_accounts_pkey | index | postgres | pgbench_accounts | permanent | | 2208 kB |
public | pgbench_branches_pkey | index | postgres | pgbench_branches | permanent | | 16 kB | public | pgbench_tellers_pkey | index | postgres | pgbench_tellers | permanent | | 16 kB |
Ces index sont ceux nécessités par les clés primaires.
Il n’y a ni séquence ni vue :
bench=# \ds
N'a trouvé aucune relation.
bench=# \dv N'a trouvé aucune relation.
Nouvel utilisateur :
Toujours en tant qu’utilisateur système postgres, avec l’utilitaire
createuser
, créer un rôle dupont (il doit avoir l’attributLOGIN
!).
$ createuser --echo --login dupont
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false)
CREATE ROLE dupont NOSUPERUSER NOCREATEDB NOCREATEROLE INHERIT LOGIN;
Sous psql, afficher la liste des rôles (utilisateurs).
\du
affiche les rôles (sauf ceux système).
Il n’y a que le superutilisateur postgres (par défaut), et dupont créé tout à l’heure mais sans droit particulier :
postgres=# \du
List of roles
Role name | Attributes | Member of
-----------+------------------------------------------------------------+-----------
dupont | | {} postgres | Superuser, Create role, Create DB, Replication, Bypass RLS | {}
Voir les objets système :
Dans la base bench, afficher l’ensemble des tables systèmes (schéma
pg_catalog
).
bench=# \dt pg_catalog.*
List of relations
Schema | Name | Type | Owner
------------+--------------------------+-------+----------
pg_catalog | pg_aggregate | table | postgres
pg_catalog | pg_aggregate | table | postgres
pg_catalog | pg_am | table | postgres
…
pg_catalog | pg_statistic | table | postgres
… (64 rows)
Notons que pour afficher uniquement les tables système, on préférera
le raccourci \dtS
.
Afficher l’ensemble des vues systèmes (schéma
pg_catalog
).
Certaines des vues ci-dessous sont très utiles dans la vie de DBA :
bench=# \dv pg_catalog.*
List of relations
Schema | Name | Type | Owner
------------+---------------------------------+------+----------
pg_catalog | pg_available_extension_versions | view | postgres
pg_catalog | pg_available_extensions | view | postgres
pg_catalog | pg_backend_memory_contexts | view | postgres
pg_catalog | pg_config | view | postgress
pg_catalog | pg_cursors | view | postgres
pg_catalog | pg_file_settings | view | postgres
pg_catalog | pg_group | view | postgres
pg_catalog | pg_hba_file_rules | view | postgres
pg_catalog | pg_ident_file_mappings | view | postgres
pg_catalog | pg_indexes | view | postgres
pg_catalog | pg_locks | view | postgres
pg_catalog | pg_matviews | view | postgres
…
pg_catalog | pg_roles | view | postgres
…
pg_catalog | pg_settings | view | postgres
pg_catalog | pg_shadow | view | postgres
…
pg_catalog | pg_stat_activity | view | postgres
…
pg_catalog | pg_stat_archiver | view | postgres
…
pg_catalog | pg_stat_database | view | postgres
…
pg_catalog | pg_stat_progress_analyze | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_progress_basebackup | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_progress_cluster | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_progress_copy | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_progress_create_index | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_progress_vacuum | view | postgres
…
pg_catalog | pg_stat_replication | view | postgres
pg_catalog | pg_stat_replication_slots | view | postgres
…
pg_catalog | pg_statio_all_tables | view | postgres
…
pg_catalog | pg_statio_user_indexes | view | postgres
pg_catalog | pg_statio_user_sequences | view | postgres
pg_catalog | pg_statio_user_tables | view | postgres
pg_catalog | pg_stats | view | postgres
… (75 rows)
Là encore, \dvS
est un équivalent pour les tables
systèmes.
Manipuler les données :
Le but est de créer une copie de la table
pgbench_tellers
de la base bench avecCREATE TABLE AS
. Afficher l’aide de cette commande.
bench=# \h CREATE TABLE AS
postgres=# \c bench
You are now connected to database "bench" as user "postgres".
bench=# \h CREATE TABLE AS
Command: CREATE TABLE AS
Description: define a new table from the results of a query
Syntax:
CREATE [ [ GLOBAL | LOCAL ] { TEMPORARY | TEMP } | UNLOGGED ] TABLE [ IF NOT EXISTS ] table_name
[ (column_name [, ...] ) ]
[ USING method ]
[ WITH ( storage_parameter [= value] [, ... ] ) | WITHOUT OIDS ]
[ ON COMMIT { PRESERVE ROWS | DELETE ROWS | DROP } ]
[ TABLESPACE tablespace_name ]
AS query
[ WITH [ NO ] DATA ]
URL: https://www.postgresql.org/docs/15/sql-createtableas.html
Créer une table
pgbench_tellers_svg
, copie de la tablepgbench_tellers
.
=# CREATE TABLE pgbench_tellers_svg AS SELECT * FROM pgbench_tellers ;
benchSELECT 10
Sortir le contenu de la table
pgbench_tellers
dans un fichier/tmp/pgbench_tellers.csv
(commande\copy
).
=# \copy pgbench_tellers TO '/tmp/pgbench_tellers.csv'
benchCOPY 10
Rappelons que la commande \copy
est propre à
psql
(outil client), et est exécutée sur le client, avec
l’accès au système de fichiers du client. \copy
ne doit pas
être confondue avec COPY
, commande similaire exécutée par
le serveur, et n’ayant accès qu’au système de fichiers du serveur. Il
est important de bien connaître la distinction même si le client est
utilisé ici sur le serveur avec l’utilisateur système
postgres.
Quel est le répertoire courant ? Sans quitter
psql
, se déplacer vers/tmp/
, et en lister le contenu.
Le répertoire courant est celui en cours quand psql
a
été lancé. Selon les cas, ce peut être /home/dalibo
,
/var/lib/pgsql/
… On peut se déplacer avec
\cd
.
=# \! pwd
bench/home/dalibo
=# \cd /tmp
bench
=# \! ls
bench
pgbench_tellers.csv-private-1b08135528d846088bb892f5a82aec9e-bolt.service-1hjHUH
systemd
…=# bench
Afficher le contenu du fichier
/tmp/pgbench_tellers.csv
depuispsql
.
Son contenu est le suivant :
bench=# \! cat /tmp/pgbench_tellers.csv
1 1 0 \N
2 1 0 \N
3 1 0 \N
4 1 0 \N
5 1 0 \N
6 1 0 \N
7 1 0 \N
8 1 0 \N
9 1 0 \N 10 1 0 \N
On aurait pu l’ouvrir avec un éditeur de texte ou n’importe quel autre programme présent sur le client :
bench=# \! vi /tmp/pgbench_tellers.csv
Créer un fichier
décompte.sql
, contenant 3 requêtes pour compter le nombre de lignes dans les 3 tables de bench :
- Il devra écrire dans le fichier
/tmp/décompte.txt
.- Le faire exécuter par
psql
.
Le fichier doit contenir ceci :
/tmp/décompte.txt
\o SELECT COUNT(*) FROM pgbench_accounts ;
SELECT COUNT(*) FROM pgbench_tellers ;
SELECT COUNT(*) FROM pgbench_branches ;
La première ligne ordonne d’écrire la sortie des ordres dans le fichier indiqué.
Il peut être appelé par :
$ psql -d bench -f /tmp/décompte.sql
ou :
$ psql -d bench < /tmp/décompte.sql
Vérifier ensuite le contenu de /tmp/décompte.txt
.
Détruire la base :
Supprimer la base bench.
Depuis la ligne de commande du système d’exploitation, en tant qu’utilisateur système postgres :
$ dropdb --echo bench
SELECT pg_catalog.set_config('search_path', '', false);
DROP DATABASE bench;
Alternativement, si l’on est connecté en tant que superutilisateur à l’instance (pas sous la base à supprimer !) :
=# DROP DATABASE bench ;
postgresDROP DATABASE
Noter l’absence de demande de confirmation !